Illustration
Saladelle
Dans un bouquet
léger, sec, immortel,
de tiges fanées,
se cache la mante
religieuse
et carnassière.
(Frédéric Jacques Temple)
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2019
Illustration
Saladelle
Dans un bouquet
léger, sec, immortel,
de tiges fanées,
se cache la mante
religieuse
et carnassière.
(Frédéric Jacques Temple)
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Posted by arbrealettres sur 6 août 2018
La mante religieuse
Qu’a-t-elle de religieux, cette mante
Matrimonialement gourmande?
Ce qu’elle veut est évident:
Un mari bien appétissant.
(Frédéric Kiesel)
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Posted by arbrealettres sur 4 mars 2018
Illustration: Hugues Gillet
L’attente
Je suis dans la douce attente ;
Au nocturne rendez-vous,
Je guette ma belle amante ;
La lune amoureuse argenté
Le gazon flexible et doux ;
Je suis dans la douce attente ;
L’ombre tiède et frémissante
Se prépare à point pour nous ;
Je guette ma belle amante ;
De sa beauté ravissante
Déjà je me sens jaloux ;
Je suis dans la douce attente ;
Il lui faudra quitter tante,
Père, mère, sœur, époux !
Je guette ma belle amante ;
Bien couverte de sa mante,
Elle doit les tromper tous ;
Je suis dans la douce attente ;
Dans ce bosquet d’amarante,
Il ne faut pas de verrous !
Je guette ma belle amante ;
Elle arrive diligente !…
Je la contemple à genoux !
Dans une bien douce attente
J’ai guetté ma belle amante !
Ma douce amante, pourquoi,
Alors que je me réveille,
Ta bouche pure et vermeille
Que tu viens pencher vers moi,
Se clôt-elle à mon oreille ?
Serait-ce pas un baiser ?
Quelquefois je le suppose,
Que de tes lèvres de rose
Tu voudrais sur moi poser
Secrètement et pour cause ?
Ou plutôt à mon chevet,
Retenant ta fraîche haleine,
Crains-tu que je ne surprenne
Dans ton coeur quelque secret
Qu’il me dérobe avec peine ?
Mais pour guérir ta douleur,
Car ta souffrance me touche
Quand l’ombre ceint ma couche,
Dépose l’un dans mon cœur,
Pose l’autre sur ma bouche !
(Jules Verne)
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Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2017
Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l’air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
Comme toutes les voix de l’été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l’eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.
Le silence est léger et calme ; par minute
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encor silencieux,
Et l’Amour qui jouait sous la bonté des cieux
S’en revient pour chauffer devant le feu qui flambe
Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,
Et la vieille maison qu’il va transfigurer
Tressaille et s’attendrit de le sentir entrer…
(Anna de Noailles)
Recueil: Le cœur innombrable
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Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2016
Le Bachelier de Salamanque
Où vas-tu, toi qui passes si tard
Dans les rues désertes de Salamanque
Avec ta toque noire et ta guitare
Que tu dissimules sous ta mante ?
Le couvre-feu est déjà sonné
Et depuis longtemps, dans leurs paisibles maisons,
Les bourgeois dorment à poings fermés.
Ne sais-tu pas qu’un édit de l’alcade
Ordonne de jeter en prison
Tous les donneurs de sérénade,
Que les malandrins couperont ta chaîne d’or
Et que la fille de l’Almirante
Pour qui vainement tu te tourmentes
Se moque de toi derrière son mirador ?
***
The Bachelor of Salamanca
Where are you going, who walk so late
In the empty streets of Salamanca
With your black cap and your guitar
That you hide beneath your coat?
The curfew has already been sounded
And for long now, in their peaceful houses,
The bourgeois sleep with closed fists.
Do you not know that an edict of the alcalde
Has ordered to be thrown in prison
All those who serenade,
That the brigands will cut off your golden chain
And that the Admiral’s daughter
For whom in vain you torment yourself
Laughs at you behind her mirador?
(René Chalupt)
Posted in poésie | Tagué: (René Chalupt), bachelier, bourgeois, couvre-feu, dissimuler, dormir, fille, guitare, jeter, maison, malandrin, mante, mirador, noir, paisible, passer, prison, sérénade, se moquer, se tourmenter, tard, toque | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juin 2016
TRISTESSE EN MER
Les mouettes volent et jouent ;
Et les blancs coursiers de la mer,
Cabrés sur les vagues, secouent
Leurs crins échevelés dans l’air.
Le jour tombe ; une fine pluie
Eteint les fournaises du soir,
Et le steam-boat crachant la suie
Rabat son long panache noir.
Plus pâle que le ciel livide
Je vais au pays du charbon.
Du brouillard et du suicide ;
— Pour se tuer le temps est bon.
Mon désir avide se noie
Dans le gouffre amer qui blanchit ;
Le vaisseau danse, l’eau tournoie,
Le vent de plus en plus fraîchit.
Oh ! je me sens l’âme navrée ;
L’océan gonfle, en soupirant,
Sa poitrine désespérée,
Comme un ami qui me comprend.
Allons, peines d’amour perdues,
Espoirs lassés, illusions
Du socle idéal descendues,
Un saut dans les moites sillons !
A la mer, souffrances passées,
Qui revenez toujours, pressant
Vos blessures cicatrisées
Pour leur faire pleurer du sang !
A la mer, spectre de mes rêves,
Regrets aux mortelles pâleurs
Dans un coeur rouge ayant sept glaives,
Comme la mère des douleurs.
Chaque fantôme plonge et lutte
Quelques instants avec le flot
Qui sur lui ferme sa volute
Et l’engloutit dans un sanglot.
Lest de l’âme, pesant bagage,
Trésors misérables et chers,
Sombrez, et dans votre naufrage
Je vais vous suivre au fond des mers.
Bleuâtre, enflé, méconnaissable,
Bercé par le flot qui bruit,
Sur l’humide oreiller du sable
Je dormirai bien cette nuit !
… Mais une femme dans sa mante
Sur le pont assise à l’écart,
Une femme jeune et charmante
Lève vers moi son regard,
Dans ce regard, à ma détresse
La Sympathie à bras ouverts
Parle et sourit, soeur ou maîtresse,
Salut, yeux bleus ! bonsoir, flots verts !
Les mouettes voient et jouent ;
Et les blancs coursiers de la mer,
Cabrés sur les vagues, secouent
Leurs crins échevelés dans l’air.
(Théophile Gautier)
Posted in poésie | Tagué: (Théophile Gautier), air, coursier, détresse, engloutir, fantôme, femme, flot, maîtresse, mante, mer, mouette, oreiller, regard, regret, sable, sanglot, sourire, tristesse, vague, volute | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2015
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Seishi Yamaguchi), abeille, croquer, mante, religieux, tête | Leave a Comment »