étoiles
coassant dans la mare
extase
(Pierre Reboul)
Traduction:
Editions: Le Prunier Sully
Posted by arbrealettres sur 8 novembre 2022
étoiles
coassant dans la mare
extase
(Pierre Reboul)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022
Viens, je te mettrai des boucles d’oreilles
de cerises
et je te montrerai les longues treilles
où volent des merles bleus et des grives.
Viens, c’est la saison des grandes chaleurs
et des fleurs.
Sur les fossés poudreux les carottes blanches
poussent : il y a encor deux ou trois pervenches.
Dans le fond des bois frais les oiseaux crient.
Le ciel cuit.
Dans les mares il y a des joncs longs,
et les grenouilles grises font des bonds.
Dans les endroits chauds et frais, vois les sources
qui sont douces.
Dans le terrain rouge, ou bien sur la mousse,
elles coulent près des abeilles rousses.
(Francis Jammes)
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Posted by arbrealettres sur 14 mai 2022
Passé, présent, futur
Je fus. Mais ce que je fus je ne m’en souviens déjà plus :
Mille couches de poussière masquent, voiles,
Ces quarante visages inégaux,
Si marqués par le temps et les mascarets.
Je suis. Mais ce que je suis est si peu :
Grenouille échappée de la mare, qui a sauté,
Et lors du saut qu’elle fit, aussi haut qu’elle pouvait,
L’air d’un autre monde l’a fait éclater.
Il manque de voir, si cela manque, ce que je serai :
Un visage recomposé avant la fin,
Un chant de batracien, même rauque,
Une vie qui court comme ci comme ça.
***
Passado, presente, futuro
Eu fui. Mas o que fui já me não lembra:
Mil camadas de pó disfarçam, véus,
Estes quarenta rostos desiguais,
Tão marcados de tempo e macaréus.
Eu sou. Mas o que sou tão pouco é:
Rã fugida do charco, que saltou,
E no salto que deu, quanto podia,
O ar dum outro mundo a rebentou.
Falta ver, se é que falta, o que serei:
Um rosto recomposto antes do fim,
Um canto de batráquio, mesmo rouco,
Urna vida que corra assim-assim.
(José Saramago)
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Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2021
HORS DES CHEMINS
Dans l’odeur de boiserie d’avant-guerre
authentifiée par les bocaux,
sous la plaque ALIMENTATION GÉNÉRALE
une Jeanne parle disparitions
des randonneurs dont les yeux s’adaptent
mal au changement de lumière.
Dehors, rien ne distingue la branche morte
de la couleuvre endormie, une antique Citroën
rouille parmi les coquelicots, et la mare
responsable de l’étrange pouvoir des lieux,
se ride pour une cause différente du vent.
(Gérard Noiret)
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Posted by arbrealettres sur 12 avril 2021
La pluie
J’écoute
Une chanson de pluie
Qui parle de gouttes d’eau
Dans la mare
Et d’escargots
Qui laissent
Des sillages d’argent
Sur les dalles
De l’allée.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020
Je lance des cailloux transparents
Sur la mare que frôle la brise
Où s’ébattent des canards errants
Qui emplissent de cris l’aube grise.
Dans le galop mouillé du vent froid,
Je parcours des nuits aux mains glaciales
Qui sèment de nouvelles étoiles
Dans le sillons du ciel tracés droit.
Je bois longuement l’eau des fontaines
Quand le soleil mire en leur cristal
Ses regards aux prunelles lointaines
Qui fascinent le ciel virginal.
J’écoute le silence des pierres
Quand arrive la chute du jour
Avec un ultime cri d’amour
Sous un lent battement de paupières.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2020
Sous le nénuphar de la mare
Au fond de la cour
Près du tas de fumier
Je capte l’extase du crapaud
Dans la vase du soir.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2020
Vous me demandez
quels sont mes Compagnons:
les Collines
et le Couchant _
et un Chien –
ils valent mieux que des Etres –
parce qu’ils savent –
mais sont muets –
et le bruit dans la Mare, à Midi –
surpasse mon Piano.
(Emily Dickinson)
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Posted by arbrealettres sur 15 juin 2020
LA SOURCE
Je peux approcher de la source librement
Mes lèvres assoiffées pour boire de son eau.
Est-ce vraiment là tout ce dont j’ai pu rêver ?
La source alors pourrait se cacher, disparaître.
Non, que d’autres arrivent, que les autres viennent !
Je suis prêt à partir pour leur laisser la place.
Que nos sapins, nos sapins verts, majestueux,
Accueillent la jeunesse et ses désirs limpides !
J’ai bu, moi, de l’eau des mares mêlées au sang
De mes frères tués sous des grêles de balles.
Et si mes yeux ne se remplissent plus de larmes
Et si mes lèvres gardent de la boue séchée,
Ce n’est pas que je manque de la soif de vivre,
C’est que j’ai le désir de voir les jeunes boire
L’eau de la source intacte où n’est encor tombé
Que de la nuit, peut-être, une étoile intouchée.
(Mihai Beniuc)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2020
Apprendre à voir
Les champs de blés mauves et les près rouge sang
Le tronc des arbres bleu le feuillage ocre ou brun
Les agneaux verts les chèvres jaunes et les vaches argentées
Le ruisseau de mercure et la mare de plomb
La ferme en sucre roux l’étable en chocolat
Pourquoi pas pourquoi pas pourquoi pas pourquoi pas
(Raymond Queneau)
Posted in poésie | Tagué: (Raymond Queneau), agneaux, apprendre, arbre, étable, blé, bleu, chocolat, fermé, maré, mercure, plomb, pourquoi, ruisseau, sucre, voir | 6 Comments »