Posts Tagged ‘marquer’
Posted by arbrealettres sur 24 avril 2020

Avant d’entrer dans les bois,
la pluie frappe aux feuilles
qui sont pour elles le seuil
d’une solitude sans poids.
Elle a parcouru tout l’espace
pour venir sans hâte couler
dans d’obscurs sentiers
où rien ne doit marquer son passage.
Il suffit pourtant d’un rayon de soleil
pour qu’éclate sa présence,
pour qu’un instant la forêt pense
aux vitres dont elle l’émerveille.
Un couchant doit surgir
de cet incendie d’eau
où la terre s’éclaire de ce qu’elle a de plus beau
parce qu’elle aime les forêts à en mourir.
(Lucien Becker)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Rien que l’amour
Traduction:
Editions: La Table Ronde
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Posted in poésie | Tagué: (Lucien Becker), aimer, éclater, beau, bois, couchant, couler, eau, entrer, espace, feuille, forêt, frapper, hâte, incendie, instant, marquer, mourir, obscur, parcourir, passage, penser, pluie, poids, présence, rayon, s'éclairer, s'émerveiller, sentier, seuil, soleil, solitude, suffire, surgir, terre, venir, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2020

La barque dans le ciel
L’horizon perdu
livide et sans reflet
la mer qu’on devine
de la plage de miel
l’homme a marqué son rêve
d’un brise-lames tranchant
(Robert Guiette)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2019

QUI?
Toi
Avec l’horloge des étoiles
Pour toute la durée des siècles
Réglée
À l’heure de Dieu.
Qui nous a
Envahis
Avec les sables du naufrage
– Instants épars
Du ciel muet ?
Qui provoqua
Au ciel de chaque époque
L’éclipse
De notre sang ?
Au fer rouge qui marqua
L’essor de notre parole
Sur les ailes de marbre
De la mort?
Sous les pelles des ténèbres
Toutes les horloges du silence
Ponctuent en battant
Notre interrogation.
(Leiser Aichenrand)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Leiser Aichenrand), aile, éclipse, épars, époque, étoile, battre, ciel, Dieu, durée, envahir, essor, fer, heure, horloge, instant, interrogation, marbre, marquer, mort, muet, naufragé, parole, pelle, ponctuer, provoquer, qui, régler, rouge, sable, sang, siècle, silence, ténèbres, toi | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019

Illustration: Pablo Picasso
Le drap
À chacun de tes mouvements
pendant la nuit je marque un pli
pour que l’on découvre au matin
la géographie de tes rêves
(Michel Butor)
Recueil: Collation précédé de HORS-D’OEUVRE scandés par les SOUVENIRS ILLUSOIRES D’UN JAPON TRES ANCIENS
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 17 août 2019

Illustration: Salvador Dali
CLOUÉE
Clouée au pilori de la honte
D’une conscience ancestrale,
Serpent au coeur et marque rouge au front,
Je dois crier mon innocence.
J’affirme que règne dans mon coeur
La paix sereine d’une communiante.
Et que, main tendue, sans pudeur
J’ai mendié sur les places le bonheur.
Fouillez vous-mêmes tous mes coffres
Suis-je devenue aveugle ? Dites,
Où est l’argent, où l’or ? Car dans ma main
Je tiens — quoi ? Une poignée de poussière.
C’est tout ce que j’ai su, mendiante flatteuse,
Reprendre à ceux qui tiennent le bonheur
Et que j’emporterai dans le creux de ma main,
Au pays des amours silencieuses.

(Marina Tsetaeva)
Recueil: Mon dernier livre 1940
Traduction: Véronique Lossky
Editions: Cerf
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Posted in poésie | Tagué: (Marina Tsetaeva), affirmer, amour, ancestral, argent, aveuglé, bonheur, clouer, coeur, coffre, communiant, conscience, creux, crier, devenir, emporter, flatter, fouiller, front, honte, innocence, main, marquer, mendier, or, paix, pays, pilori, place, poignée, poussière, pudeur, règner, reprendre, rouge, savoir, serein, serpent, silencieux, tendre, tenir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2019

Illustration: Laurent Fièvre
« Maintenant je ne sens plus la présence –
Tout donne sur le vide,
— sur le Moi…
Le Moi est le vide. Il se fait horreur.
Sitôt qu’on ne le confond plus avec les pensées,
on le sent, il se sent, indéfini et pourtant fermé.
Comme le ciel dans ces directions où il n’y a pas d’astres.
Fermé, puisqu’il est le même à quelle profondeur qu’on le pénètre ;
indéfini car rien n’empêche, ne marque le mouvement, mais ce mouvement est nul. »
« Ne m’abandonne pas. »
(Paul Valéry)
Recueil: Poésie perdue
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Valéry), abandonner, astre, ciel, confondre, direction, donner, empêcher, fermer, horreur, indéfini, maintenant, marquer, moi, mouvement, nul, pénétrer, pensée, présence, profondeur, sentir, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2019

Illustration: Andrew Atroshenko
PHASE D’ORIENT
Dans la mollesse mouvante d’un sourire
nous nous sentons noués par un tourbillon
de bourgeons de désir
Le soleil nous vendange
Nous fermons les yeux
pour voir nager sur un lac
des promesses infinies
Nous en revenons marquer la terre
avec ce corps
qui à présent pèse si fort
(Giuseppe Ungaretti)
Recueil: Vie d’un homme Poésie 1914-1970
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Giuseppe Ungaretti), bourgeon, corps, désir, fermer, fort, infini, lac, marquer, mollesse, mouvant, nager, nouer, Orient, peser, phase, présent, promesse, revenir, se sentir, soleil, sourire, terre, tourbillon, vendanger, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2019

Illustration: Chris Peters
Et moi je voudrais d’abord
être lavé, nettoyé, rincé
n’avoir plus que la netteté
janséniste des os seuls,
donner ma chair aux vautours,
marquer dans les déserts
la route des caravanes,
indiquer par mon squelette.
Et moi, je voudrais aussi
me débarrasser à jamais,
me laver, me nettoyer, me rincer,
quitter mes affiches politiques,
cesser de promettre en mentant,
en vert, bleu, rouge ou blanc,
que ma pierre soit nue sur le ciel,
dût-elle, nue, se désagréger.
Et moi je voudrais enfin
être plus propre et plus nu,
et vivant, que je sois lavé
comme les morts sous la terre.
(Max-Pol Fouchet)
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Posted in poésie | Tagué: (Max-Pol Fouchet), blanc, caravane, cesser, chair, ciel, désert, donner, indiquer, laver, marquer, mentir, mort, netteté, nettoyer, nu, os, pierre, promettre, propre, quitter, rincer, rouge, route, se débarrasser, se désagréger, squelette, terre, vautour, vert, vivant, vouloir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 mars 2019

Nous bougeons entre des signaux incomplets
dont nous ignorons le sens.
Nous ne savons pas qui les a tracés
ni si nous pouvons les effacer.
Ils nous accompagnent comme des mots furtifs,
se superposent à ce que nous voyons,
rajoutent des gestes aux choses,
collent des signes au vide, nécessitant peu d’espace.
Mais parfois nous sentons que l’un d’eux
se réveille en nous, nous réveille,
nous mène à quelque chose qui est plus que le sens
mais aussi à quelque chose qui l’est moins.
Des signaux qui nous marquent le temps,
strict labyrinthe vers rien.
Ou peut-être vers une sortie
qui n’a pas de signaux.
***
Nos movemos entre señales incompletas,
cuyo sentido ignoramos.
No sabemos quién las trazó,
ni tampoco si podemos borrarlas.
Nos acompañan como palabras furtivas,
se superponen a todo lo que vemos,
le agregan gestos a las cosas,
le pegan signos al vacío, casi no necesitan espacio.
Pero a veces sentimos que una de ellas
se despierta en nosotros, nos despierta,
nos lleva a algo más que el sentido,
aunque a veces también hacia algo menos.
Señales que nos marcan el tiempo,
estricto laberinto hacia nada.
O tal vez hacia alguna salida
que no tiene señales.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), accompagner, bouger, chose, coller, effacer, espace, furtif, geste, ignorer, incomplet, labyrinthe, marquer, mener, mot, nécessiter, rajouter, rien, savoir, se réveiller, se superposer, sens, sentir, signal, signe, sortie, strict, temps, tracer, vide, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2018

UNE CHOSE TROUBLE…
Une chose trouble
marque le corps de sa valeur imperceptible,
grandit
vient habiter le tabernacle du regard,
laisse se fondre les plaisirs de l’ œil,
engendre dans le coeur une ligne blanche —
L’affaire naturelle: l’alliage conduit,
chaque mouvement fait languir et renaître:
depuis l’origine
la graduation des silences;
le fol alignement du cœur —
Sur nos deux bouches court le voyageur de l’amour
(Pierre Minet)
Recueil: Les poètes du Grand Jeu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Minet), alignement, alliage, amour, blanc, bouche, coeur, conduire, corps, courir, engendrer, fondre, fou, graduation, grandir, habiter, imperceptible, laisser, languir, ligne, marquer, mouvement, naturel, oeil, origine, plaisir, regard, renaître, silence, tabernacle, troubler, valeur, voyageur | Leave a Comment »