Posts Tagged ‘martinet’
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2022

Derrière les yeux, le mystère
Derrière les yeux, le mystère
D’où infiniment advient la beauté
D’où coule la source du songe
Bruissant entre rochers et feuillages
Chantant en cascade
les saisons renouvelées
Chantant les instants
de la vraie vie offerte
Matin du martinet disparu
Midi de la mésange retrouvée
Longues heures à traverser le jour
Un seul battement de cils et mille papillons
prêts à s’enfouir parmi les pétales
prêts à durer tant que dure la brise
Jusqu’à la passion du couchant
où les âmes clameront alliance
Jusqu’à l’immémorial étang
où rayon de lune et onde d’automne
Referont un
(François Cheng)
Le long d’un amour, 2003.
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), advenir, alliance, automne, âme, étang, battement, beauté, brise, bruire, cascade, chanter, cil, clamer, couchant, couler, derrière, disparaître, durer, feuillage, heure, immémorial, infini, instant, jour, lune, martinet, matin, mésange, midi, mystère, offrir, onde, papillon, passion, pétale, prêt, rayon, refaire, renouveler, retrouver, rocher, s'enfouir, saison, seul, songe, source, traverser, un, vie, vrai, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 mars 2021

Puisse mon amour…
Puisse mon amour des dessins changeants
des corps, des eaux et des vents de ce monde
avec les martinets voler encore ce soir
certitude d’un instant dans la joie
d’une vie d’un coup d’aile dépliée
comme si dans le geste de s’ouvrir
il y avait une braise éternelle –
Reviens près de ces pierres
où quelques mots respirent –
écoute-les de toute ta nuit
tout le poids de l’oubli courbé
sur un feu qui consent aux gris
lumineux et fragiles de ces cendres –
poignée de semences
que dispersent les vents –
(Lorand Gaspar)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Derrière le dos de Dieu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2020

MARTINETS
Au moment orageux du jour
au moment hagard de la vie
ces faucilles au ras de la paille
Tout crie soudain plus haut
que ne peut gravir l’ouïe
(Philippe Jaccottet)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2019
Martinet aux ailes trop larges,
qui vire et crie sa joie autour de la maison.
Tel est le coeur.
Il dessèche le tonnerre.
Il sème dans le ciel serein.
S’il touche au sol, il se déchire.
Sa repartie est l’hirondelle.
Il déteste la familière.
Que vaut dentelle de la tour?
Sa pause est au creux le plus sombre.
Nul n’est plus à l’étroit que lui.
L’été de la longue clarté,
il filera dans les ténèbres,
par les persiennes de minuit.
Il n’est pas d’yeux pour le tenir.
Il crie, c’est toute sa présence.
Un mince fusil va l’abattre.
Tel est le coeur.
(René Char)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2019

Mais tourne le dos, ma pensée !
Viens ; les bois sont d’aube empourprés ;
Sois de la fête ; la rosée
T’a promise à la fleur des prés.
Quitte Paris pour la feuillée.
Une haleine heureuse est dans l’air ;
La vaste joie est réveillée ;
Quelqu’un rit dans le grand ciel clair.
Viens sous l’arbre aux voix étouffées,
Viens dans les taillis pleins d’amour
Où la nuit vont danser les fées
Et les paysannes le jour.
Viens, on t’attend dans la nature.
Les martinets sont revenus ;
L’eau veut te conter l’aventure
Des bas ôtés et des pieds nus.
C’est la grande orgie ingénue
Des nids, des ruisseaux, des forêts,
Des rochers, des fleurs, de la nue ;
La rose a dit que tu viendrais.
Quitte Paris. La plaine est verte ;
Le ciel, cherché des yeux en pleurs,
Au bord de sa fenêtre ouverte
Met avril, ce vase de fleurs.
L’aube a voulu, l’aube superbe,
Que pour toi le champ s’animât.
L’insecte est au bout du brin d’herbe
Comme un matelot au grand mât.
Que t’importe Fouché de Nantes
Et le prince de Bénévent !
Les belles mouches bourdonnantes
Emplissent l’azur et le vent.
Je ne comprends plus tes murmures
Et je me déclare content
Puisque voilà les fraises mûres
Et que l’iris sort de l’étang.
***
Fuyons avec celle que j’aime.
Paris trouble l’amour. Fuyons.
Perdons-nous dans l’oubli suprême
Des feuillages et des rayons.
Les bois sont sacrés ; sur leurs cimes
Resplendit le joyeux été ;
Et les forêts sont des abîmes
D’allégresse et de liberté.
Toujours les coeurs les plus moroses
Et les cerveaux les plus boudeurs
Ont vu le bon côté des choses
S’éclairer dans les profondeurs.
Tout reluit ; le matin rougeoie ;
L’eau brille ; on court dans le ravin ;
La gaieté monte sur la joie
Comme la mousse sur le vin.
La tendresse sort des corolles ;
Le rosier a l’air d’un amant.
Comme on éclate en choses folles,
Et comme on parle innocemment !
O fraîcheur du rire ! ombre pure !
Mystérieux apaisement !
Dans l’immense lueur obscure
On s’emplit d’éblouissement.
Adieu les vains soucis funèbres !
On ne se souvient que du beau.
Si toute la vie est ténèbres,
Toute la nature est flambeau.
Qu’ailleurs la bassesse soit grande,
Que l’homme soit vil et bourbeux,
J’en souris, pourvu que j’entende
Une clochette au cou des boeufs.
ll est bien certain que les sources,
Les arbres pleins de doux ébats,
Les champs, sont les seules ressources
Que l’âme humaine ait ici-bas.
O solitude, tu m’accueilles
Et tu m’instruis sous le ciel bleu ;
Un petit oiseau sous les feuilles,
Chantant, suffit à prouver Dieu.
(Victor Hugo)
Illustration: Chantal Dufour
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Posted by arbrealettres sur 9 août 2018

comprendre vraiment ce qu’est être ici
nuage, martinet, homme ou caillou —
c’est ainsi dans les moments les plus simples
que le dire s’enracine en son vivre —
puisse la saveur du jour dans la gorge
portée par l’ouverture trouvée,
pour d’autres parmi les herbes renaître
(Lorand Gaspar)
Découvert chez Lara ici
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Posted by arbrealettres sur 13 avril 2018

DOUVES
Dans les douves du monde
La mer comme l’aurore
Son mouvement nous plonge
Où s’éloignent les morts.
Du mystère des douves
Et de leur profondeur
Reste un arbre de mousse
Que le printemps défeuille
Et passe un martinet
Dans un îlot de saules…
Dieu que la vie nous pèse
Lorsque nous regardons
Des douves les poissons
Echapper à nos rêves.
(Charles le Quintrec)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2017

Illustration
Le Martinet
Martinet aux ailes trop larges, qui vire et crie
sa joie autour de la maison. Tel est le coeur.
Il déssèche le tonnerre. Il sème dans le ciel serein.
S’il touche le sol, il se déchire.
Sa répartie est l’hirondelle. Il déteste la familière.
Que vaut dentelle de la tour ?
Sa pause est au creux le plus sombre. Nul n’est plus
à l’étroit que lui.
L’été de la longue clarté, il filera dans les ténèbres,
par les persiennes de minuit.
Il n’est pas d’yeux pour le tenir. Il crie, c’est toute
sa présence. Un mince fusil va l’abattre. Tel est le coeur.
(René Char)
Recueil: Fureur et mystère
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 24 novembre 2017

DONNER DES NOMS
Elle se penche sur lui, elle murmure :
Veux-tu que nous donnions des noms encore,
Car sais-tu si jamais nous nous reverrons?
Oui, dit-il, je te nomme, hésitation
Qu’a eue ce martinet prenant son vol,
Qu’a-t-il vu qui le tint comme suspendu
Un instant dans le cri de tous ces autres ?
Je veux te dénommer pour me souvenir.
Puis il tourne la page. Ce qu’il voit,
C’est cette même jeune femme, souriante,
Elle semble rentrer d’un long voyage.
Comment me nommes-tu ? demande-t-elle,
Inquiète, tristement. Et la nuit tombe,
Ces martinets, une aile immense dans le ciel.
(Yves Bonnefoy)
Recueil: L’heure présente
Editions: Mercure de France
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2017
Les martinets dans le soir pâle
Sont en folie, qu’attrapent-ils?
Point ces mouchettes subtiles:
Le temps qui passe.
(Frédéric Kiesel)
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