Qu’ils calomnient, qu’ils médisent
Qu’ils brûlent le ciel, peine perdue
Je bois leurs cris comme de la rosée claire
Soudain, purifié, je fonds dans l’impensé
(Xuan Jue)
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2020
Qu’ils calomnient, qu’ils médisent
Qu’ils brûlent le ciel, peine perdue
Je bois leurs cris comme de la rosée claire
Soudain, purifié, je fonds dans l’impensé
(Xuan Jue)
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Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2018
J’vais rire j’vais médire
j’vais dire des mensonges.
Et demain j’laurai déjà oublié.
(Patrizia Cavalli)
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Posted by arbrealettres sur 24 avril 2018
TROISIÈME CHANSON DE LA DAME
Quand toi et mon fidèle amant serez ensemble
Et qu’il jouera ses airs entre tes jambes,
Ne va pas médire de l’âme
Ni croire que le corps soit tout,
Car moi qui suis sa dame de jour,
Je sais bien pire à propos du corps;
Mais, selon l’honneur, divise son amour,
Jusqu’à ce que l’un et l’autre, et ni l’un ni l’autre, n’ayiez assez,
Afin que j’entende, quand nous nous embrasserons,
Un serpent qui siffle en contrepoint de nos baisers,
Et toi, quand sa main explorera ta cuisse,
Tous les cieux en travail qui soupirent.
***
THE LADY’S THIRD SONG
When you and my true lover meet
And he plays tunes between your feet,
Speak no evil of the soul,
Nor think that body is the whole,
For I that am his daylight lady
Know worse evil of the body;
But in honour split his love
Tilleither neither have enough,
That I may hear if we should kiss
A contrapuntal serpent hiss,
You, should hand explore a thigh,
All the fabouring heavens sigh.
(William Butler Yeats)
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Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2018
LA COMMUNICATION
A quoi ça sert tout ça, à quoi ça sert
De dire joie et de dire prière,
De mettre l’aube à genoux pour médire
De la nuit verte et des noirs gabelous ?
Un geste. Un autre. Et courent les messages
Du télégraphe — un stop à chaque phrase :
L’unique mot connu, signifiant.
Le reste : rien. Bouquet. Moisson d’outrages.
Au dernier top, il est exactement
L’heure du cri, celle de ne rien dire.
Ne coupez pas. Ma vie est si fragile,
Je perds ma phrase et mon corps est rompu.
Oubliez-moi. Mon erreur est fatale.
J’entends déjà les abonnés absents
Prier la Parque au-delà de ma ligne
De m’entrouvrir un silence de glace.
Le néant m’aime. Egarés mes fantômes
Et mes espoirs égarés, égarés.
Oui, mais ce pré fleuri de pâquerettes
Où grésillaient les grillons dans le soir ?
(Robert Sabatier)
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Posted by arbrealettres sur 10 mars 2016
Vous qui voulez savoir que c’est que de l’amour,
Je le vous vais ici tout maintenant décrire.
C’est un vrai doux amer, c’est un triste sourire ;
C’est l’aigle du Caucase et le bourreau vautour.
C’est sans cesse espérer et craindre tour à tour ;
C’est plaindre son malheur et se plaire au martyre ;
C’est sans cesse louer, c’est sans cesse médire ;
C’est être bien dispos étant pesant et lourd.
C’est un comble de bien talonné de tristesse ;
C’est faire de son coeur la peine et joie hôtesse ;
C’est faire deux soleils ainsi comme un Penthé.
C’est un heur malheureux, c’est languir sans envie ;
C’est être de son ombre à tort épouvanté ;
C’est une mort vivante, et une morte vie.
(Jean Godard)
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Souvent l’amour est hors la loi (Bernard Friot)
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020
Souvent l’amour est hors la loi
il se moque des normes des règlements.
Je connais près de chez moi
quelques exemples éclatants.
Julien
est amoureux de son voisin
Damien
Lucie dit
qu’Émilie
est son mari
la femme du boulanger
a pour amant un jardinier
et la mamie
d’Élodie
a un petit ami
d’à peine vingt-six ans et demi.
Les gens alors sont médisants
ils papotent commentent condamnent absolument.
Laissez-les parler ne les écoutez pas
la loi le règlement c’est « aimez »
tout simplement.
(Bernard Friot)
Traduction:
Editions: Folio Junior
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