Posts Tagged ‘mêlée’
Posted by arbrealettres sur 5 juin 2020

Est -ce notre faute ?
Dans la rue, nous avons appris à fabriquer des explosifs
avec trois fois rien
de la poudre
une boîte vide
et des clous
En cours de chimie, nous avons appris
à composer du napalm
Sur nos tables bien mises et remplies
nous avons appris l’égorgement
En tout cela nous avons battu des records
mais loin de la mêlée
Ah jusqu’à quand ?
Et nos enfants, s’y mettront-ils aussi ?
Nous voulons toucher le velouté
du pistil des plantes
Nous voulons apprendre les romances
auprès des oiseaux de l’amour
Puis comme c’est beau d’entendre un moineau
secouer ses ailes mouillées
A quand tout cela ?
Récemment, vous nous avez donné
de gros ballons en bois
Vous en souvient-il ?
Nous les avons polis avec du papier de verre
Et quand nos énormes ballons
se sont réduits à de toutes petites boules
puis à rien
la police a envahi nos places
Est-ce notre faute
pour que vous veniez nous demander maintenant
ces impôts exorbitants
notre sang
et le prix des balles ?
(Aïcha Arnaout)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Aïcha Arnaout), apprendre, égorgement, balle, ballon, clou, enfant, explosif, fabriquer, faute, impôts, mêlée, policier, prix, romance, sang | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018

Ivresse rimbaldienne
Un bleu outremer guette au fond de mon oeil son écho.
Toujours je le préférai aux joies réverbérantes.
Il m’offre à toute heure du jour l’ivresse des solitudes.
je suis l’empailleur de l’espoir ici-bas, son tombeau incomparable !
L’enfance est un passeport égaré le long des routes
Indélicates. Elles desservent des foules des forêts
Abruptes et bourrues, insensibles à la patience des nuages.
Où s’en sont allées mes jeunes années ? Le temps les frictionne
De son amour universel. J’en appelle à l’ordre luciférien
Sans perdre de vue ni la douceur des nuées
Ni la beauté des ombres dociles errantes
Il ne tient qu’à moi de leur tourner le dos.
De chiffrer leurs mêlées leurs aises sur le plancher des vaches.
Le bonheur un brin paresseux suit sa pente.
(Nimrod)
Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Nimrod), abrupt, aise, amour, appeler, écho, égarer, beauté, bleu, bonheur, bourru, chiffrer, desservir, docile, douceur, empailleur, enfance, errer, espoir, fond, forêt, foule, guetter, ici-bas, incomparable, indélicat, insensible, ivresse, jeune, joie, luciférien, mêlée, nuage, nuée, oeil, offrir, ombre, ordre, outremer, paresseux, passeport, patience, pente, perdre, plancher, préférer, route, s'en aller, solitude, suivre, temps, tombeau, tourner, universel | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juin 2018

RENAISSANCE
1
Quelque chose bat lentement
Qui ne bruit pas encore
Rumeur lovée
Lumière lointaine
L’éveil va délacer les corps
Pour une mêlée plus claire
Pour un nouveau sommeil
Un merle s’est mis à démailler l’ombre
Une carriole de jonquilles s’en va sous les branches
2
Les nuages prennent du champ les paroles
Passent à d’autres collines les pentes
Vers nous mènent leur troupeau de lavande
Le vent anime un débat dans les herbes
Et mon sang n’est qu’une soif très ancienne
Montant vers toi vers tes yeux cet instant
Ce frisson du feuillage où neigent les colombes
(Alain Lance)
Recueil: Temps criblé
Editions: Obsidiane et le temps qu’il fait
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Lance), ancien, animer, éveil, battre, branche, bruire, carriole, champ, clair, colline, colombe, corps, délacer, démailler, feuillage, frisson, instant, jonquille, lavande, lentement, lointain, love, lumière, mêlée, mener, merle, monter, neiger, nouveau, nuage, ombre, parole, passer, prendre, quelque chose, Renaissance, rumeur, s'en aller, sang, soif, sommeil, troupeau, vent, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2018

Tenir l’âme en état de marche
Tenir le contingent à distance
Tenir l’âme au-dessus de la mêlée
Tenir Dieu pour une idée comme une autre
un support, une éventualité,
une contrée sauvage de l’univers poétique
Tenir les promesses de son enfance
Tenir tête à l’adversité
Ne pas épargner l’adversaire
Tenir parole ouverte
Tenir la dragée haute à ses faiblesses
Ne pas se laisser emporter par le courant
Tenir son rang dans le rang de ceux qui sont décidés
à tenir l’homme en position estimable
Ne pas se laisser séduire par la facilité
sous le prétexte que les pires
se haussent commodément au plus haut niveau
et que les meilleurs ont peine à tenir la route
Etre digne du privilège d’être
sous la forme la plus réussie: l’homme.
Ou mieux encore, la femme.
(Jean-Pierre Rosnay)
Découvert ici: https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean-Pierre Rosnay), adversaire, adversité, au-dessus, âme, épargner, éventualité, contingent, contrée, courant, décider, Dieu, digne, distance, emporter, enfance, estimable, faiblesse, femme, forme, homme, idée, mêlée, meilleur, niveau, ouvert, parole, poétique, position, prétexte, privilège, promesse, rang, réussi, sauvage, séduire, se hausser, support, tenir, univers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 mars 2017

Ô doux plaisir plein de doux pensement,
Quand la douceur de la douce meslée,
Etreint et joint, l’ame en l’ame mellée,
Le corps au corps accouplé doucement.
Ô douce mort ! ô doux trepassement !
Mon ame alors de grand’joye troublée,
De moy dans toy s’ecoulant a l’emblée,
Puis haut, puis bas, quiert son ravissement.
Quand nous ardentz, Meline, d’amour forte,
Moy d’estre en toy, toy d’en toy tout me prendre,
Par celle part, qui dans toy entre plus,
Tu la reçoys, moy restant masse morte :
Puis vient ta bouche en ma bouche la rendre,
Me ranimant tous mes membres perclus.
(Jean-Antoine de Baïf)
Illustration: Claude Hardenne
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Antoine de Baïf), accouplé, ardent, âme, étreindre, bouche, corps, douceur, doux, entrer, fort, joie, joindre, masse, mêlée, membre, mort, pensement, perclus, plaisir, ranimer, ravissement, recevoir, rendre, trouble | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2017

Tu te souviens
Notre maison était solitaire debout
dans la mêlée des oliviers et des figues
Et la source dormait tout contre cela petite petite pupille
Tu te souviens
Le bois battait des ailes comme les papillons
C’était première nuit sur la terre…
La Nuit…
Creuse l’abîme de ton sein
deviens labyrinthe et prends-moi
(Adonis)
Illustration: Guy Borremans
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Posted in poésie | Tagué: (Adonis), abîme, aile, battre, bois, creuser, debout, devenir, dormir, figue, labyrinthe, maison, mêlée, nuit, olivier, papillon, prendre, pupille, se souvenir, sein, solitaire, source, terre | Leave a Comment »