Posts Tagged ‘mésange’
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Illustration
l’oiseau en mai
venu du fond de l’oiseau.
l’oiseau se condense
différent
selon le lieu, selon le temps
– ici aigrette – ici mésange.
le cormoran; une musique immobile :
pour cela fascinante.
un bouvreuil :
menu incendie.
le coq court sous la pluie
serrant contre lui ses ailes
(un manchot ?)
des mains l’accompagnent pourtant
qui le modèlent.
(Pierre Garnier)
Recueil: Ornithopoésie
Traduction:
Editions: Des Vanneaux
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Garnier), accompagner, aigrette, aile, coq, cormoran, courir, différent, fascinant, fond, ici, immobile, lieu, mai, main, manchot, mésange, modeler, musique, oiseau, pluie, se condenser, serrer, temps, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2022

« Je n’ai pas de temps
à perdre »,
dit la mésange.
(Jean-Marie Barnaud)
Recueil: Sous l’imperturbable clarté Choix de poèmes 1983-2014
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Jean-Marie Barnaud), dire, mésange, perdre, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2022

Illlustration: Pascal Renoux
Il n’y a pas de théorème du désir
Pas plus qu’il n’y a de théorème de la saveur d’une eau de montagne
pans la bouche de l’exténué
Il boit sa vie
Il n’y a qu’une vérité à mille chemins
Devant le corps aimé
Il est une aube plénière
Dont la lumière appelle la pensée-mésange de l’amant :
S’il y a une vérité dans le désir
Seule l’atteint cette pensée à mille chemins
Le coeur aussi se donne comme un paysage
Seul donc le désir de s’y perdre le mérite
Car ici l’ignorance nous accroît
C’est très simple l’immense pour qui s’est intérieurement dévêtu
Une paupière une hanche un souffle sur la joue
Cela d’un coup efface le monde
La fureur l’excès leur langage
C’est toujours à partir de ce vide
Que nous aimons
En lui que nous buvons notre vie
Est-ce de l’ordre de l’explosion ?
Explosion silencieuse et immobile
À la jonction de deux corps
Qui est la conjonction de deux limites
Ainsi détruites ?
Serait-ce l’apparition d’un espace neuf
Contraire mais lié
À l’espace ordinaire des besognes de l’existence ?
La porte d’or
Par où l’on revient dans sa vie
Déshabitué éclairé
Retour d’exil :
Gestes enfin habités
Regards tenus
Expansion d’une prairie intérieure
Avec affleurement de sources
Celles que l’amant entend
Quand il pose son oreille sur le sommeil de l’aimée
Beau chahut l’amour dans la maison des hommes
Table renversée écrous levés
Est-ce bien de l’ordre de l’explosion ?
Mais lente mais douce
Et sa rumeur qui dort dans la main du coeur
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Le désir en nous comme un défi au monde 84 Poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Siméon), accroître, affleurement, aimer, amant, apparition, appeler, atteindre, auble, éclairer, écrou, besogne, boire, bouche, chemin, coeur, conjonction, contraire, corps, déshabituer, désir, détruit, devant, dormir, doux, eau, eddacer, enfin, entendre, espace, excès, exil, existence, expansion, explosion, exténué, fureur, geste, habité, hanche, homme, ignorance, immense, immobile, intérieur, jonction, joue, langage, lent, lever, lier, limite, lumière, main, maison, mérite, mésange, monde, montagne, neuf, or, ordinaire, oreille, paupière, paysage, pensée, plénier, porte, poser, prairie, regard, renverser, retour, revenir, rumeur, saveur, se dévêtir, se donner, se perdre, silencieux, simple, souffle, source, table, ténu, théorème, vérité, vide, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
![Tréboul sable_blanc_petite_fontaine [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2016/03/trc3a9boul-sable_blanc_petite_fontaine-800x600.jpg?w=680&h=407)
LE VALLON DE TRÉBOUL
À deux pas de la mer qu’on entend bourdonner,
Je sais un coin perdu de la terre bretonne
Où j’aurais tant aimé, pendant les jours d’automne,
Chère, à vous emmener.
Des chênes faisant cercle autour d’une fontaine,
Quelques hêtres épars, un vieux moulin désert,
Une source dont l’eau vive a le reflet vert
De vos yeux de sirène…
La mésange au matin, sous la feuille jaunie,
Aurait chanter pour nous, et la mer jour et nuit
Aurait accompagné nos caresses d’amour
De sa basse infinie.
(André Theuriet)
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Posted in poésie | Tagué: (André Theuriet), accompagner, aimer, amour, automne, bourdonner, breton, caresse, cercle, chanter, chère, chêne, désert, emmener, feuille, fontaine, infini, mésange, mer, moulin, nuit, sirène, source, terre, vallon, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2022

Derrière les yeux, le mystère
Derrière les yeux, le mystère
D’où infiniment advient la beauté
D’où coule la source du songe
Bruissant entre rochers et feuillages
Chantant en cascade
les saisons renouvelées
Chantant les instants
de la vraie vie offerte
Matin du martinet disparu
Midi de la mésange retrouvée
Longues heures à traverser le jour
Un seul battement de cils et mille papillons
prêts à s’enfouir parmi les pétales
prêts à durer tant que dure la brise
Jusqu’à la passion du couchant
où les âmes clameront alliance
Jusqu’à l’immémorial étang
où rayon de lune et onde d’automne
Referont un
(François Cheng)
Le long d’un amour, 2003.
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), advenir, alliance, automne, âme, étang, battement, beauté, brise, bruire, cascade, chanter, cil, clamer, couchant, couler, derrière, disparaître, durer, feuillage, heure, immémorial, infini, instant, jour, lune, martinet, matin, mésange, midi, mystère, offrir, onde, papillon, passion, pétale, prêt, rayon, refaire, renouveler, retrouver, rocher, s'enfouir, saison, seul, songe, source, traverser, un, vie, vrai, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 août 2022

Illustration: Frédéric Rébéna
Hommage à T.S. (Old Possum) Eliot
La mésange sur le cerisier nu
le hérisson qui dort caché dans la haie
la chatte noire qui rôde dans la brume
ne sont mésange hérisson ou chatte que par politesse
Chacun d’eux sait qu’il a un vrai nom
un nom caché au fond du fond de lui-même
mais il ne le dira à personne
Ils font semblant d’avoir les noms qu’on leur donne
viennent parfois quand on les nomme
mésange chatte ou hérisson
Mais c’est juste pour faire plaisir
à ces animaux à noms et prénoms
les humains qui croient qu’on peut dire simplement
qu’une mésange est une mésange
qu’une chatte est une chatte
ou qu’un hérisson est un hérisson
Devant notre naïveté désarmante
les bêtes sont tentées parfois de trahir leur secret
et de nous révéler leurs véritables noms
Mais elles se méfient du qu’en-dira-t-on
et préfèrent garder leur strict incognito
Elles vivent dans l’ombre reposante
de ces noms saugrenus sortes de noms d’emprunt
mésange chatte hérisson noms à l’usage humain
(Claude Roy)
Recueil: Poèmes de Claude Roy
Traduction:
Editions : Bayard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), animal, bête, brume, cacher, cerisier, chacun, chat, désarmant, dire, donner, dormir, faire semblant, fond, haie, hérisson, hommage, humain, incognito, juste, mésange, naïveté, noir, nom, nu, ombre, personne, plaisir, politesse, prénom, révéler, rôder, reposant, saugrenu, savoir, se méfier, secret, simplement, strict, tenter, trahir, usage, venir, vivre, vrai | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 juin 2022

Grande chamaillerie
Grande chamaillerie du pommier à l’osier,
du sureau au laurier. Une bagarre générale
entre les pies et les merles auxquels se joignent
les tourterelles. Les mésanges, les rouges-gorges,
les moineaux se sauvent, se cachent
dans le lierre du mur. Je n’en connaîtrai
jamais la cause. Elle doit être pourtant
de taille.
(Gérard Le Gouic)
Recueil: Plumes de poèmes
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted in poésie | Tagué: (Gérard Le Gouic), bagarre, cause, chamaillerie, connaître, laurier, lierre, mésange, merle, moineau, mur, osier, pie, pommier, rouge-gorge, se cacher, se joindre, se sauver, sureau, taille, tourterelle | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 juin 2022

Illustration
Quand elle s’envole
Mésange sur un piquet dans le jardin…
A tes yeux je vois que tu ne le vois pas,
fixant le bout de mon doigt ou, là-bas, beaucoup trop loin
les maisons derrière le tas de cendres.
C’est quand elle s’envole (vers quelle motte, quel relief?)
que ton regard s’allume – Tu l’as vue.
Quand elle s’envole, quand elle n’est plus visible.
(Pascal Commère)
Recueil: Plumes de poèmes
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Pascal Commère), bout, cendre, derrière, doigt, fixer, jardin, là-bas, loin, maison, mésange, motte, piquet, relief, s'allumer, s'envoler, tas, visible, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2021

JE PASSAIS MES VACANCES…
Je passais mes vacances
Devant un rosier blanc.
Rose au coeur de la France.
Rosier au vent tremblant.
Une abeille s’y pose.
Les mésanges aussi,
Rose au coeur de la rose.
Fleur des jours sans souci.
Et puis la nuit s’y pose
— Les étoiles aussi —
Noire au coeur de la rose.
Et l’aube y pleure aussi.
Je passais mes vacances
Devant un rosier blanc.
Dans un pays de France
Dont je rêve souvent.
(Maurice Fombeure)
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Fombeure), abeille, aube, étoile, coeur, fleur, mésange, noir, nuit, passer, rêver, rose, rosier, souci, tremblant, vacances, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2021

AMOUR
Une petite plage
Où l’on ne rit pas
Où personne ne passe
C’est l’amour
L’ombre non plus n’y chasse
De bras en bras
Un autre jour
Pas de fausse mésange
Mais au loin
Une petite île
Comme une meule de foin
Et sous l’aile d’un ange
Deux anges
Immobiles
(Louise de Vilmorin)
Illustration
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