Posts Tagged ‘messager’
Posted by arbrealettres sur 27 mars 2022

Un jour l’empereur avait admiré, en se promenant,
un prunier aux fleurs roses
et il voulait le faire transporter dans son jardin;
il envoya un messager pour déraciner l’arbre.
La maîtresse de l’enclos où se trouvait le prunier répondit:
Puisqu’il le désire,
Celui que chacun bénit,
Cela doit suffire;
Mais au rossignol que dire
Lorsqu’il cherchera son nid?
(Inconnu)
Recueil: Poëmes de la libellule
Traduction: Judith Gautier
Editions: Beaux-Arts de Paris
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Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2021

Anise Koltz
Je suis un messager
sans message un
chanteur ambulant
sans chanson
Je traîne ma nostalgie
de ville en ville
j’ai oublié
la nouvelle que j’apporte
Je ne sais pas chanter
je suis un messager
sans message
comme le vent
(Anise Koltz)
Recueil: Somnambule du jour
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 6 mai 2021
Un messager libéra les souffles
Des distances que venait de découvrir
le feu montant
(Elie-Charles Flamand)
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Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2021

Je suis un voyageur en noir.
Qui voudrait suivre mes empreintes?
Qui voudrait m’entendre et savoir?
Bateau de deuil, bateau de plaintes,
Je suis un voyageur en noir.
Je suis un navire en détresse
Sous l’offense du mauvais sort.
Ma cargaison n’est que tristesse,
Ah! ne montez pas à mon bord,
Je suis un navire en détresse.
Je suis un voyageur en noir.
Toute saison m’est étrangère.
Un souvenir veut me revoir,
Ma pensée est sa messagère,
Je suis un voyageur en noir.
Enfants, beaux oiseaux demoiselles,
Citadelles d’enlacements,
Dites, la parole peut-elle,
Peut-elle égarer le tourment?
Enfants, beaux oiseaux demoiselles,
Peut-elle égarer le malheur,
Lui faire quitter son ouvrage,
Le changer en saule pleureur
Drapant une chambre d’ombrage?
Peut-elle égarer le malheur?
Mes mains sont herbier de caresses.
Herbes d’amour, fleurs de mes soins
Ne sont plus qu’ombre et sécheresse
En ma paume et bruissant au loin.
Mes mains sont herbier de caresses.
Notre lit était un pays,
Une île, une gorge bien creuse,
La plaine où nous avons cueilli
Des fleurs du nom d’aventureuses.
Notre lit était leur pays.
Jeunes filles battant des ailes,
Premiers rayons, premier oubli.
Dites, la parole peut-elle
Plier le drap de l’ancien lit ?
Jeunes filles battant des ailes,
Peut-elle égarer le chagrin,
Le changer en rose des vents marins,
Soit en forêt, soit en prairie ?
Peut-elle égarer le chagrin ?
Si vous montez du puits des larmes,
Enfants, vous venez de mon coeur.
Vous êtes, peut-être, en vos charmes
Ma morte libre de mes pleurs?
Si vous montez du puits des larmes
Vais-je m’arrêter à jamais
Auprès de vous, mes patineuses ?
Comme vous, celle que j’aimais
Etait en étant nombreuse.
Vais-je m’arrêter à jamais
Pour votre chaleur à ma hanche,
Pour goûter à votre pâleur
Et pour vos doux bras de peau blanche ?
Ne serais-je plus voyageur
Pour votre chaleur à ma hanche?
Sous quelque auvent, guettant mon pas,
Un petit garçon me supplie,
Il crie : » Oh! ne t’attarde pas,
Ma mère croit que tu l’oublies
Sous quelque auvent, guettant un pas »
Femme, mon ange fiancée,
Nous marierons nos souvenirs.
Cultive un jardin de pensées
Je viendrai bientôt les cueillir.
Femme, mon ange fiancée,
Regarde aux miroirs du trépas,
Rougissante des nuits prochaines,
Ta lèvre où mon baiser soupa.
Attend la fin de ma semaine,
Regarde aux miroirs du trépas.
(Louise de Vilmorin)
Illustration: Max Mitenkov
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Posted in poésie | Tagué: (Louise de Vilmorin), aile, auvent, égarer, étranger, baiser, bateau, caresse, chaleur, charmé, citadelle, coeur, cueillir, détresse, demoiselle, deuil, empreinte, enlacement, entendre, guetter, hanche, herbier, jeune fille, larme, lit, malheur, marier, messager, miroir, noir, offense, oiseau, oublier, pâleur, pensée, plainte, pleur, s'arrêter, s'attarder, saison, savoir, sort, souvenir, suivre, tourment, trépas, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2021

Lorsqu’un homme n’a pas d’amour,
Rien du printemps ne l’intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;
Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d’aucun espoir
Vous n’êtes pour lui messagères.
(François Coppée)
Recueil: Promenades et interieurs
Traduction:
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2020
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Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2020

Sur le fin taillis des ramilles
à contre-jour du ciel d’hiver
longtemps l’oiseau en silhouette
noire surveillait l’horizon.
Te voyait-il à ta lucarne
vieil homme incertain de lui-même
entre lassitude et bonheur
d’un oeil inquiet le contemplant?
De l’oiseau corneille ou corbeau
guetteur à la cime des branches,
du rêveur perdu dans la neige
de l’âge et des pensées frileuses
lequel des deux inventait l’autre
lequel à la vie démentielle,
somptueuse, éparse en l’univers,
serait messager du futur?
(Georges-Emmanuel Clancier)
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Posted by arbrealettres sur 16 juin 2020

Les Nuages
Couché sur le dos, dans le vert gazon,
Je me baigne d’ombre et de quiétude.
Mes yeux ont enfin perdu l’habitude
Du spectacle humain qui clôt la prison
Du vieil horizon.
Là-bas, sur mon front passent les nuages.
Qu’ils sont beaux, mon âme ! et qu’ils sont légers,
Ces lointains amis des calmes bergers !
S’en vont-ils portant de divins messages,
Ces blancs messagers ?
Comme ils glissent vite ! – Et je pense aux femmes
Dont la vague image en nous flotte et fuit.
Le vent amoureux qui de près les suit
Disperse ou confond leurs fluides trames ;
On dirait des âmes !
Rassemblant l’essor des désirs épars,
Ivre du céleste et dernier voyage,
À quelque âme errante unie au passage,
Mon âme ! là-haut, tu me fuis, tu pars
Comme un blanc nuage !
(Léon Dierx)
Illustration: Gurbuz Dogan Eksioglu
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Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2019

Illustration: Giovanni Giacometti
Les anges Nella
ne sont pas
comme on voit dans la peinture
des serviteurs aux mains de femme
des messagers aux manières tendres
aux ailes sucrées
Les anges c’est vrai nous amènent quelque chose
mais avant de l’amener
il leur faut débarrasser notre coeur
de tout ce qui l’encombre
comme on passe une éponge sur la table
avant d’y déplier une dentelle
une soie très fragile
qu’un rien pourrait salir
Les anges comme je les sais
n’ont qu’un seul travail
qui est d’arrêter de suspendre
interrompre la vie ordinaire
l’eau courante de la vie
comme on dresse un barrage sur un fleuve
pour avoir un peu plus d’eau d’énergie
Après on peut reprendre poursuivre
après on peut entendre
la bonne nouvelle
de vivre
après seulement
Les anges ne sont pas des personnes
ne sont que des silences
de purs silences gardiens
On peut en voir souvent
si on regarde bien
dans les jardins publics
auprès d’une femme
penchée sur son enfant
ou d’un arbre
incliné sur son ombre
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
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Posted by arbrealettres sur 22 décembre 2019


Prélude aux « Poèmes de la Mer »
Nous sommes les vagues profondes
Où les yeux plongent vainement ;
Nous sommes les flots et les ondes
Qui déroulent autour des mondes
Leur manteau d’azur écumant !
Une âme immense en nous respire,
Elle soulève notre sein ;
Soue l’aquilon, sous le zéphyre,
Nous sommes la plus vaste lyre
Qui chante un hymne au trois fois Saint.
Amoncelés par les orages,
Rendus au calme, tour à tour,
Nous exhalons des cris sauvages
Qui vont bientôt sur les rivages
S’achever en soupirs d’amour.
C’est nous qui portons sur nos cimes
Les messagers des nations,
Vaisseaux de bronze aux mâts sublimes,
Aussi légers pour nos abîmes
Que l’humble nid des alcyons.
Sur ces vaisseaux si Dieu nous lance,
Terribles nous fondons sur eux ;
Puis nous promenons en silence
La barque frêle qui balance
Un couple d’enfants amoureux !
C’est nous qui d’une rive à l’autre
Emportons les audacieux ;
Le marchand, le guerrier, l’apôtre,
N’ont qu’une route, c’est la nôtre,
Pour changer de terre et de cieux.
Nos profondeurs, Dieu les consacre
À son mystérieux travail ;
Dans nos limons pleins d’un sel âcre,
Il répand à deux mains la nacre,
L’ambre, la perle et le corail.
Pelouses, réseaux de feuillages,
Arbres géants d’hôtes remplis,
Monstres hideux, beaux coquillages,
La vie est partout sur nos plages,
La vie est partout dans nos lits.
Nous vous aimons, bois et charmilles,
Qui sur nous versez vos parfums !
Nous vous aimons, humbles familles,
Dont sur nos bords les chastes filles
Attendent leurs fiancés bruns !
Vaisseaux couverts de blanches toiles,
Reflets des villes et des monts,
Jours de printemps purs et sans voiles,
Nuits d’été, riches en étoiles,
Nous vous aimons ! nous vous aimons !
Mais nos amours sont inquiètes,
Et nous vous préférons souvent
Le ciel noir, le vol des tempêtes,
Et le chant des pâles mouettes
Que berce et qu’emporte le vent.
Nous aimons voir l’éclair dans l’ombre
Que déchirent ses javelots,
Et l’effroi du vaisseau qui sombre
En jetant à la grève sombre
Le dernier cri des matelots !
Nous sommes les vagues profondes
Où les yeux plongent vainement ;
Nous sommes les flots et les ondes
Qui déroulent autour des mondes
Leur manteau d’azur écumant.
(Joseph Autran)
Illustration: George Dmitriev
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