Sur le pont-neuf, entouré de badauds,
Un charlatan criait à pleine tête :
Venez, messieurs, accourez faire emplette
Du grand remède à tous les maux :
C’est une poudre admirable
Qui donne de l’esprit aux sots,
De l’honneur aux fripons, l’innocence aux coupables,
Aux vieilles femmes des amants,
Au vieillard amoureux une jeune maîtresse,
Aux fous le prix de la sagesse,
Et la science aux ignorants.
Avec ma poudre, il n’est rien dans la vie
Dont bientôt on ne vienne à bout ;
Par elle on obtient tout, on sait tout, on fait tout ;
C’est la grande encyclopédie.
Vite je m’approchai pour voir ce beau trésor…
C’était un peu de poudre d’or.
Pendant qu’elles prennent leur bain
Dans leurs baignoires de poussière
Les dames moineaux font les fières
La poussière ça va au teint
Les messieurs moineaux pour leur plaire
Leur offrent mes miettes de pain
Pendant qu’elles prennent leur bain
Certaines, des aventurières
Viennent picorer dans ma main
Aux pigeons je ne donne rien
Réservant ma tartine entière
Aux moineaux qui prennent leur bain
Refrain
Approchez messieurs dames
Entrez sous le grand chapiteau
Venez voir le spectacle
Découvrez un monde nouveau
Vous pourrez voir la voie lactée
Tomber doucement à vos pieds
Et tous les soleils de l’Afrique
Sortir d’une boîte magique
Avec les revers de ma cape
Je ferai apparaître un lac
Puis avec deux ou trois foulards
Voici des cygnes et des canards
(Refrain)
A l’intérieur de ce grand cirque
D’un coup de baguette magique
Je change l’hiver en printemps
Je fais la pluie et le beau temps
Plus de mille colombes blanches
S’envolent soudain de mes manches
Vous verrez la poule aux oeufs d’or
Et bien d’autres choses encore
(Refrain)
Entrez sous le grand chapiteau
Vous pourrez voir dans mon chapeau
Pousser un baobab géant
En trois secondes seulement
Enfin le plus extraordinaire
Ça personne ne sait le faire
J’invente une couleur nouvelle
Et je l’ajoute à l’arc-en-ciel
(Refrain)
Ce sera l’Été — tôt ou tard.
Des Dames — avec ombrelles —
Des Messieurs flânant — avec Cannes —
Des Fillettes — avec Poupées —
Coloreront le paysage blême —
Comme un éclatant Bouquet –
Bien que le Bourg, sous du Paros –
En ce jour — soit enseveli —
Les Lilas — ployant depuis mainte année —
Balanceront leur fardeau pourpre –
Les Abeilles — ne bouderont pas le chant –
Qu’ont bourdonné — leurs Ancêtres —
L’Églantine — rougira au Marais —
L’Aster — sur la Colline
Lancera — sa mode éternelle —
La Gentiane — ses plissés —
Puis l’Été repliera son miracle —
Comme les Femmes — plient — leur Robe –
Ou les Prêtres — rangent les Symboles —
Le Sacrement — administré —
***
It will be Summer — eventually.
Ladies —- with parasols —
Sauntering Gentlemen — with Canes —
And little Girls — with Dolls —
Will tint the pallid landscape –
As ’twere a bright Boquet —
Th0’ drifted deep, in Parian —
The Village lies — today —
The Lilacs — bending many a year —
Will sway with purple load —
The Bees — will not despise the tune —
Their Forefathers — have hummed —
The Wild Rose — redden in the Bog —
The Aster — on the Hill
Her everlasting fashion — set —
And Covenant Gentians — frill —
Till Summer folds her miracle —
As Women — do — their Gown —
Or Priests — adjust the Symhols —
When Sacrement — is done —
Une souris verte
Qui courait dans l’herbe,
Je l’attrape par la queue
Je la montre à ces messieurs
Ces messieurs me disent
Trempez la dans l’huile
Trempez la dans l’eau,
Ca fera un escargot tout chaud
Je la mets dans un tiroir
Elle me dit : Il fait trop noir (bis)
Une souris verte
Qui courait dans l’herbe,
Je l’attrape par la queue
Je la montre à ces messieurs
Ces messieurs me disent
Trempez la dans l’huile
Trempez la dans l’eau,
Ca fera un escargot tout chaud
Je la mets dans un tiroir
Elle me dit : Il fait trop noir (bis)
Je la mets dans mon chapeau
Elle me dit : Il fait trop chaud (bis)
Une souris verte
Qui courait dans l’herbe,
Je l’attrape par la queue
Je la montre à ces messieurs
Ces messieurs me disent
Trempez la dans l’huile
Trempez la dans l’eau,
Ca fera un escargot tout chaud
Je la mets dans un tiroir
Elle me dit : Il fait trop noir (bis)
Je la mets dans mon chapeau
Elle me dit : Il fait trop chaud (bis)
Je la mets dans l’creux d’ma main
Elle me dit : Oui là c’est bien !
Sur le pont d’Avignon,
L’on y danse, l’on y danse,
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse tout en rond.
Les belles dames font comme ça
Et puis encore comme ça.
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse tout en rond.
Sur le pont d’Avignon,
L’on y danse, l’on y danse,
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse tout en rond.
Les messieurs font comme ça
Et puis encore comme ça.
Sur le pont d’Avignon,
L’on y danse, l’on y danse,
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse tout en rond.
[…]
Les jardiniers font comm’ ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Les couturiers font comm’ ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Les vignerons font comm’ ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Les blanchisseus’s font comm’ ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Les officiers font comme ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Les bébés font comme ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Les musiciens font comme ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Et les abbés font comme ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Et les gamins font comme ça
Et puis encore comm’ ça
[…]
Les laveuses font comme ça
Et puis encore comm’ ça
Vois-tu venir sur le chemin la lente, l’heureuse,
Celle que l’on envie, la promeneuse?
Au tournant de la route il faudrait qu’elle soit
Saluée par de beaux messieurs d’autrefois.
Sous son ombrelle, avec une grâce passive,
Elle exploite la tendre alternative:
S’effaçant un instant à la trop brusque lumière,