Posts Tagged ‘métamorphose’
Posted by arbrealettres sur 16 mai 2023

LA SOLITUDE…
La solitude ,
Cet état étrange ,
Ce phénomène réel ,
Irréel à la fois ,
Lucide et …
Quelquefois translucide ,
Epanouie je suis le jour ,
Transit je demeure à la nuit ,
Telle une métamorphose ,
Tout comme le papillon ,
Le papillon de nuit …
La solitude ,
Cet état qui a fait de moi ,
Un être étrange ,
Froid, glacial ,
Un personnage introverti ,
Démuni d’expression, de sensation .
La solitude ,
Celle-ci me ronge ,
Celle qui tue le monde .
Souriante je suis le jour ,
Vulnérable à la nuit je suis …
La solitude ,
Cet état naturel ,
Dans lequel j’ai fondé ma vie ,
Ce tunnel infini ,
Dans lequel, je l’espère ,
Je verrai la lumière ,
La lueur du jour ,
Tel un soleil ,
Synonyme de bonheur ,
D’utopie, de désir ,
Ce désir fugace ,
Qui illuminera mon coeur ,
Ce jour ou je me dirai ,
A quand un moment de solitude ?
La solitude …
(Sandrine Faivre)
Recueil: Le Damier 6
Editions: France Europe
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Sandrine Faivre), épanoui, état, étrange, être, bonheur, coeur, démuni, désir, demeurer, dire, espérer, expression, fonder, froid, fugace, glacial, illuminer, infini, introverti, irréel, jour, lucide, lueur, lumière, métamorphose, moment, monde, naturel, nuit, papillon, personnage, phénomène, réel, ronger, sensation, soleil, solitude, souriant, synonyme, transit, translucide, tuer, tunnel, utopie, vie, voir, vulnérable | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Illustration: Edouard Boubat
Un enfant tient un trésor entre ses mains.
Un missel, une bille, un coquillage.
Il serre les mains si fort sur son bien qu’il le fait entrer sous ses ongles, dans ses veines, son cerveau,
le métamorphose en lumière dont l’enfant n’est plus lui-même qu’un accident bienheureux, comblé.
(Christian Bobin)
Recueil: La grande vie
Traduction:
Editions: Folio
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Christian Bobin), accident, bienheureux, bille, cerveau, comblé, coquillage, enfant, lumière, main, métamorphose, missel, ongle, serrer, tenir, trésor, veine | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

Le démoniaque
Ai-je sucé les sucs d’innommés magistères ?
Quel succube au pied bot m’a-t-il donc envoûté ?
Oh ! Ne l’être plus, oh ! Ne l’avoir pas été !
Suc maléfique, ô magistères délétères !
Point d’holocauste offert sur les autels des Tyrs,
Point d’âpres cauchemars, d’affres épileptiques !
Seuls les rêves pareils aux ciels clairs des tryptiques,
Seuls les désirs nimbés du halo des martyrs !
Qui me rendra jamais l’hermine primitive,
Et le lis virginal, et la sainte forêt
Où, dans le chant des luths, Viviane apparaît
Versant les philtres de sa lèvre fugitive !
Hélas ! Hélas ! Au fond de l’Erèbe épaissi,
J’entends râler mon coeur criblé comme une cible.
Viendra-t-on te briser, sortilège invincible ? –
Hâte-toi, hâte-toi, bon Devin, car voici
Que l’automne se met à secouer les roses,
Et que les jours rieurs s’effacent au lointain,
Et qu’il va s’éteignant le suave matin :
Et demain, c’est trop tard pour les métamorphoses !
(Jean Moréas)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Moréas), affres, autel, cauchemar, ciel, clair, coeur, criblé, délétère, démoniaque, désir, demain, envoûter, fugitif, halo, hermine, holocauste, invincible, lèvre, lis, lit, luth, maléfique, martyr, matin, métamorphose, philtre, rieur, rose, s'éteindre, s'effacer, se briser, se hâter, secouer, sortilège, suave, suc, succube, sucer, tryptique, virginal | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2022

ÉROTIQUE
Toi le frelon et moi la rose,
Toi l’écume et moi le rocher;
Dans l’étrange métamorphose,
Toi le Phénix, moi le bûcher.
Toi, le Narcisse, et moi la source;
Mes yeux reflétant ton émoi;
Toi le trésor et moi la bourse;
Moi l’onde et le nageur en moi.
Et toi, la lèvre sur la lèvre,
Toi la langueur berçant la fièvre,
La vague aux vagues se mêlant.
Mais quel que soit le tendre jeu,
Toujours l’âme en feu s’envolant,
Bel oiseau d’or, en plein ciel bleu.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), âme, écume, émoi, érotique, étrange, bûcher, bercer, bleu, bourse, ciel, feu, fièvre, frelon, jeu, langueur, lèvre, métamorphose, nageur, narcisse, oiseau, onde, or, phénix, plein, refléter, rocher, rose, s'envoler, se mêler, source, tendre, toujours, trésor, vague, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 avril 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Deux mois
Les petits ont deux mois; fourrés comme des ours,
Lustrés comme des loirs, ils sont bien de leur race.
Juin flambe en eux, jamais leur souplesse n’est lasse ;
Il faut à leurs ébats les seize heures des jours.
Dressant leurs reins arqués sur leurs pieds de velours
Ils s’affrontent; soudain, l’un à l’autre s’enlace;
Ils roulent; tous leurs jeux sont des assauts de grâce;
Auprès d’eux les chevreuils bondissants semblent lourds.
La grâce en les enfants, la beauté dans les roses,
La nature impuissante en ses métamorphoses,
N’a que deux fois produit le chef-d’oeuvre parfait.
Hors d’elle, l’art vagit empêtré dans ses langes.
Qu’a fait l’orgueil humain ? les peintres, qu’ont-ils fait ?
Corrège, des amours, et Raphaël, des anges !
(Hippolyte Taine)
Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:
Editions: Omnibus
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Hippolyte Taine), amour, ange, arquer, art, assaut, ébat, beauté, bondissant, chef-d'oeuvre, chevreuil, deux, dresser, empêtré, enfant, flamber, fourrer, grâce, humain, impuissant, jeu, jour, juin, lange, las, loir, lourd, lustrer, métamorphose, mois, nature, orgueil, ours, parfait, peintre, petit, pird, produit, race, rein, rose, rouler, s'affronter, s'enlacer, soudain, souplesse, vagir, velours | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mars 2022

Illustration: Joseph Matar
ÉROTIQUE
Toi le frelon et moi la rose,
Toi l’écume et moi le rocher;
Dans l’étrange métamorphose,
Toi le Phénix, moi le bûcher.
Toi, le Narcisse, et moi la source;
Mes yeux reflétant ton émoi;
Toi le trésor et moi la bourse;
Moi l’onde et le nageur en moi.
Et toi, la lèvre sur la lèvre,
Toi la langueur berçant la fièvre,
La vague aux vagues se mêlant.
Mais quel que soit le tendre jeu,
Toujours l’âme en feu s’envolant,
Bel oiseau d’or, en plein ciel bleu.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), âme, écume, émoi, érotique, étrange, bûcher, beau, bercer, bleu, bourse, ciel, en feu, en plein, fièvre, frelon, jeu, langueur, lèvre, métamorphose, nageur, narcisse, oiseau, onde, or, phénix, refléter, rocher, rose, s'envoler, se mêler, source, tendre, trésor, vague, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021

MÉTAMORPHOSE
Le champ où chante un choeur de roses
sous la caresse du vent doux
au coeur du paysage d’Août
va sombrer dans le néant d’où
la Mort reprend ce que l’Art ose
(Pierre de Massot)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pierre de Massot), art, caresse, chanter, chap, choeur, coeur, doux, métamorphose, mort, néant, oser, paysage, reprendre, rose, sombrer, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021

LE GRAND DÉFI
I
Ton corps était tendu de grâce et d’insolence :
Le grand défi brillait d’un feu de diamant
dans tes yeux où l’amour en pleine virulence
rutilait comme un astre au fond du firmament.
Nous reprîmes le chant de nos premières fêtes :
Le monde de nouveau chancela sous nos poids,
tellement nous étions lourds de tous nos émois ;
royale tu m’ouvris les alcôves secrètes.
Aussitôt jaillissant du sarcophage d’or
telle tu m’apparus qu’en songe j’avais prise :
reine Néfertiti sans voile ni trésor,
ayant pour seul atour sa beauté reconquise
ou bien, livrée à la caresse de nos brises,
ondine d’Alassour, nymphe des lacs du Nord.
II
Royale tu m’ouvris les alcôves du ciel :
Par quel prodige, par quelle métamorphose
dans ton lit devenu l’axe de toute chose,
l’Univers retrouva son centre essentiel !
Ce fut le tourbillon fantastique des sens
pris soudain dans la ronde éternelle des astres.
Et tel fut le combat que jouant les désastres
il nous rongea les os et nous brilla le sang.
Cherchant de nos volcans les plus riches vestiges
nous tournions, nous tournions sur nos propres vertiges
avant la chute d’or dans le cratère en feu.
Le bonheur renaissait de la chaude coulée
des laves dévalant les flancs nus et nerveux
de ta divinité de nouveau révélée.
III
O Déesse, voici le temps de l’apogée :
La terre disparaît avec son rituel
et son cortège de soucis habituels.
C’est l’ivresse du ciel par l’amour propagée
qui déferle sur nous en beaux cyclones d’or.
Quelle force nous lance au-delà de nous-mêmes,
plus haut que notre rêve et plus loin que la mort.
Le zénith nous délivre un message suprême
pour franchir la frontière au col de l’infini.
Nous avons à passer la charge la plus lourde
dont un simple mortel se soit jamais muni.
Notre soif est si grande et si fraîche la gourde
que du désert brillant le sable et les rocailles
s’en trouvent attendris jusque dans les entrailles.
(Jacques Rabemananjara)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jacques Rabemananjara), alcôve, amour, apogée, apparaître, astre, attendri, axe, émoi, beauté, bonheur, briller, brise, caresse, centre, chanceler, chant, ciel, corps, cortège, cratère, défi, désert, diamant, disparaître, divinité, entrailles, essentiel, fantastique, feu, firmament, fond, gourde, grâce, insolence, ivresse, jaillir, lac, lit, métamorphose, message, mort, nerveux, nymphe, ondine, os, ouvrir, partagée, prodige, rêve, reconquise, riche, rituel, royale, rutiler, sarcophage, songe, souci, suprême, tendu, tourbillon, univers, vertige, virulence, volcan | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021

La belle que voilà
La belle que voilà se mire dans ses ongles
Et ne parle qu’aux lys, ne sourit qu’aux pervenches.
Son corps est un jardin, son silence une steppe
Et sa voix le muguet, le lilas de la fête.
Sur son épaule nue un baiser se hasarde
Mais ce n’est que le vent de l’été qui l’effleure.
Le parfum de l’attente émigre en ses cheveux.
Il suffit qu’elle soit pour que naisse la danse.
La belle que voilà s’en va d’un monde à l’autre
Pour égayer le jour de ses métamorphoses.
Pour que chante son rire il suffit qu’on la nomme,
Elle qui sait les noms que se donnent les fleurs.
Belle, Pomone ou Flore, elle n’a pour armure
Que ses présents de fruits, ses offrandes de rires.
Elle a pour vêtements la nudité du monde,
Le printemps pour parure et l’hiver pour manteau.
La belle que voilà pour l’homme est invisible
S’il ne sait pas cueillir la clarté des étoiles
Et le sentiment pur d’être dans l’univers
Un instant de musique, un rayon de lumière.
Protégez-la, mes yeux, comme on garde une image
De se dissoudre au jour quand l’amour sera mort.
Et que dansent les fruits, et que chantent les roses !
La belle que voilà naquit de la parole.
(Robert Sabatier)
Illustration: Andrzej Malinowski
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Robert Sabatier), armure, attente, émigrer, baiser, belle, chanter, corps, danse, danser, fête, fruit, hiver, homme, image, invisible, jardin, lilas, lumière, lys, métamorphose, muguet, musique, naître, nudité, nue, ongle, parler, parole, parure, pervenche, rire, rose, se mirer, silence, sourire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021

JAMAIS PLUS !
Quand le printemps revient, sous l’ombre des saulaies,
Mirer son jeune front à la fraîcheur des eaux,
Et rendre au bois feuillu toutes les notes gaies
Qu’en bâtissant leur nid fredonnent les oiseaux,
Quand la fleur d’aubépin se courbe sous une aile,
Que le blé qui grandit estompe les sillons,
Que le muguet s’entr’ouvre, et que, sur sa dentelle,
A travers le soleil, volent les papillons,
L’esprit chargé de rêve et de mélancolie,
Sans cueillir les lilas, sans respirer le jour,
Je vais, comme l’on va vers une ensevelie,
Écarter un linceul et contempler l’amour.
Il est là, pâle et froid, la paupière fermée,
Le coeur ne battant plus, et, cependant, si beau!
Insensible à ma voix, jadis la voix aimée,
Endormi pour jamais dans la nuit du tombeau.
Je mets, les yeux en pleurs, ma lèvre sur sa bouche,
Je lui dis : « Viens, je t’aime!… Ecoute, tout renaît!
Viens! C’est moi qui te parle et c’est moi qui te touche!»
Mais il ne me répond ni ne me reconnaît.
« Mon amour, mon amour, éveille-toi, c’est fête!
La violette a mis son étoile au gazon,
C’est la saison d’aimer, pour aimer je suis prête,
C’est la délicieuse et divine saison!
« Viens !… nous irons encor, sous la lune attiédie,
Redire les serments que tu m’as répétés ! »
Mais sa main de ma main s’échappe, refroidie,
Et l’arc brisé d’Eros demeure à ses côtés.
Il n’est plus ! je maudis le sourire des choses,
Le velours de la mousse et la paix des étangs;
Je maudis la nature et ses métamorphoses,
Je maudis le soleil, je maudis le Printemps,
Et, l’esprit plein de rêve et de mélancolie,
Sans cueillir les lilas, sans respirer le jour,
Je laisse ma jeunesse, hélas! ensevelie,
S’endormir pour jamais au tombeau de l’Amour!
(Noël Bazan)
Illustration: Emile Vernon
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Noël Bazan), aile, aimer, amour, arc, étang, éveiller, battre, beau, brise, coeur, contempler, cueillir, délicieux, dentelle, Eros, esprit, fête, fleur, fredonner, froid, jamais, jeunesse, lilas, linceul, lune, main, maudire, mélancolie, métamorphose, mousse, nature, nid, nuit, oiseau, paix, papillon, pleur, prêt, printemps, répéter, répondre, rêve, respirer, s'endormir, saison, serment, sillon, soleil, sourire, tombeau, toucher, velours, violette | Leave a Comment »