Guetteur des nombres
au sémaphore du ciel
(Michel Deguy)
Posted by arbrealettres sur 24 juin 2022
Guetteur des nombres
au sémaphore du ciel
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 15 mai 2022
Gisants
Je ne cesse de te perdre depuis cette chambre d’hôtel
Où nue et détournée tu m’as crié va-t’en
Je ne me rappelle plus notre querelle, ma faute
Mais le papier, ton dos courbe,
La nature morte du jour et de l’armoire,
Et ma croyance indolore debout que j’allais te revoir
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2021
Intimité plus grande avec les astres
Et dans la nuit sondée plus profond
Dans la nuit rapprochée la terre
Débouche sur le soleil cette étoile agrandie
Au coeur de la nuit le jour
Nuit de la nuit connaît
Une étoile plus brillante
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2021
Où sommes-nous donc
nous étonnant d’y être
et que l’étonnement étonne
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 3 mai 2019
Alors le peintre
La peinture n’est jamais réaliste puisqu’elle peint le NU:
Plume du sexe fichée en terre
Aisselles Etoiles Pubis Etoiles Palmiers Etoiles
Noires sur la nuit verte
Les hanches catalanes le fort menton de femmes
Giration silencieuse des profils
La captation des faces
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2018
nous lisons distraitement ;
ce que nous aimons c’est l’acte de naissance des paroles sous nos yeux,
quand elles zèbrent, évanouies déjà, notre nuit.
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 25 août 2018
Parler —
Art de laisser filer la sonde dans la profondeur
que ne peut soupçonner l’homme de surface, l’homme actif, psychique.
Car nous, riverains ou nageurs,
toujours nous péririons dans l’ignorance de l’altitude sous nous,
sans la parole qui opère à tout instant le sondage pour nous,
et qui ainsi est notre profondeur,
Ecrire, c’est écrire malgré tout.
Comme une barque assemblée contre l’Océan sans mesure
— et la barque tire sa forme de l’Enorme qu’elle affronte en craignant la défaite,
et différents sont les esquifs autant que les ports d’un pôle à l’autre —
ainsi le style est ajointement malgré tout, manière de se jeter à cœur perdu mesure de l’immense;
et chacun reçoit figure de l’aspect que montre l’Elément où de son côté il se trouve jeté,
de la terreur déterminée que lui inspire l’indéterminé.
Faire front dans le tumulte pour m’y tenir à flot, quelque temps, sur l’inconnaissable.
—La phrase, ligne de flottaison.
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 3 août 2018
Qui Quoi
Il y a si longtemps que tu n’existes pas
Visage quelquefois célèbre et suffisant
Comment je t’aime Je ne sais Depuis longtemps
Je t’aime avec indifférence Je t’aime à haine
Par omission par murmure par lâcheté
Avec obstination Contre toute vraisemblance
Je t’aime en te perdant pour perdre
Ce moi qui refuse d’être des nôtres entraîné
De poupe (ce balcon chantourné sur le sel)
Ex-qui de dos traîné entre deux eaux
Maintenant quoi
Bouche punie
Bouche punie coeur arpentant l’orbite
Une question à tout frayant en vain le tiers
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2018
Encore un instant Monsieur le bourreau
Il n’y en a plus que pour un instant
Encore un instant Monsieur le bourreau
Parce que ça brille, la scène, parce que
Ca monte aux yeux le jour ému en pleurs
En pleurs aux yeux qui vont quitter cela
Qui ne l’ont pas non plus connu avant
Tout ce qu’il va falloir emporter
L’offre se tient, ce dont on fut privé
(Michel Deguy)
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Posted by arbrealettres sur 11 mai 2018
Un dieu ramasse le monde à ses bras
Qu’il ne savait pas Il doit repartir
Comme Si
De Rien
N’ Etait
(Michel Deguy)
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