
J’aimerais renaître
Si c’était possible
Aussi modeste qu’une violette
(Sôseki)
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022
J’aimerais renaître
Si c’était possible
Aussi modeste qu’une violette
(Sôseki)
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Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2021
I FEEL PRETTY – WEST SIDE STORY
MARIA
Je me sens jolie
Oh, si jolie
Je me sens jolie, spirituelle et brillante !
Et j’ai pitié
De toutes les filles qui ne sont pas moi ce soir.
Je me sens charmante
Oh, si charmante
C’est alarmant de voir comme je me sens charmante !
Et si jolie
Que j’ai peine à croire que je suis réelle.
Vous voyez, la jolie fille dans ce miroir, là ?
Qui peut bien être cette fille attirante ?
Un si joli visage
Une si jolie robe
Un si joli sourire
Un si joli moi !
Je me sens stupéfiante
Et ravissante
J’ai envie de courir et de danser de joie
Car je suis aimée
Par un garçon beau et merveilleux !
LES FILLES
Avez-vous rencontré notre gentille amie Maria ?
La fille la plus folle du quartier
Vous la reconnaîtrez dès que la verrez
C’est celle qui est dans un état de choc avancé
Elle croit qu’elle est amoureuse
Elle se croit en Espagne
Elle n’est pas amoureuse
Elle est simplement folle
Ce doit être la chaleur
Ou une maladie rare
Un excès de nourriture
Ou alors, est-ce à cause des puces ?
Ne vous approchez pas d’elle
Envoyer chercher Chino !
Ce n’est pas la Maria
Qu’on connaît !
Modeste et pure
Polie et raffinée
Bien élevée et mature
Complètement déjantée
MARIA
Je me sens jolie
Oh, si jolie
Que la ville devrait me donner sa clé
Un comité
Devrait être constitué pour m’honorer
LES FILLES
La la la la…
MARIA
Je me sens vertigineuse
Je me sens rayonnante
Je me sens pétillante, bien, amusante
Et si jolie
Que Miss America peut aller se rhabiller !
LES FILLES
La la la la…
MARIA
Vous voyez, la jolie fille dans ce miroir, là ?
LES FILLES
Quel miroir, où ça ?
MARIA
Qui peut bien être cette fille attirante ?
LES FILLES
Laquelle ? Quoi ? Où ? Qui ?
MARIA
Un si joli visage
Une si jolie robe
Un si joli sourire
Un si joli moi !
LES FILLES
Un si joli moi !
TOUTES
Je me sens stupéfiante
Et ravissante
J’ai envie de courir et de danser de joie
Car je suis aimée
Par un garçon beau et merveilleux !
***
MARIA
I feel pretty,
Oh, so pretty,
I feel pretty and witty and bright!
And I pity
Any girl who isn’t me tonight.
I feel charming,
Oh, so charming
It’s alarming how charming I feel!
And so pretty
That I hardly can believe I’m real.
See the pretty girl in that mirror there:
Who can that attractive girl be?
Such a pretty face,
Such a pretty dress,
Such a pretty smile,
Such a pretty me!
I feel stunning
And entrancing,
Feel like running and dancing for joy,
For I’m loved
By a pretty wonderful boy!
GIRLS
Have you met my good friend Maria,
The craziest girl on the block?
You’ll know her the minute you see her,
She’s the one who is in an advanced state of shock.
She thinks she’s in love.
She thinks she’s in Spain.
She isn’t in love,
She’s merely insane.
It must be the heat
Or some rare disease,
Or too much to eat
Or maybe it’s fleas.
Keep away from her,
Send for Chino!
This is not the
Maria we know!
Modest and pure,
Polite and refined,
Well-bred and mature
And out of her mind!
MARIA
I feel pretty,
Oh, so pretty
That the city should give me its key.
A committee
Should be organized to honor me.
GIRLS
La la la la . . .
MARIA
I feel dizzy,
I feel sunny,
I feel fizzy and funny and fine,
And so pretty,
Miss America can just resign!
GIRLS
La la la la . . .
MARIA
See the pretty girl in that mirror there:
GIRLS
What mirror where?
MARIA
Who can that attractive girl be?
GIRLS
Which? What? Where? Whom?
MARIA
Such a pretty face,
Such a pretty dress,
Such a pretty smile,
Such a pretty me!
GIRLS
Such a pretty me!
ALL
I feel stunning
And entrancing,
Feel like running and dancing for joy,
For I’m loved
By a pretty wonderful boy!
(West Side Story)
Posted in poésie | Tagué: (WEST SIDE STORY), aimer, alarmant, amoureux, amusant, attirant, attirer, état de choc, beau, briller, chaleur, charmant, clé, courir, croire, danser, déjanté, envie, excès, fille, fou, garçon, honorer, joli, maladie, mâture, mérveilleux, miroir, modeste, nourriture, pétillant, pitié, puce, pur, quartier, rare, ravissant, rayonnant, réel, reconnaître, robe, se rhabiller, se sentir, sourire, spirituel, stupéfier, vertigineux, ville, visage, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2020
Un bœuf, un baudet, un cheval,
Se disputaient la préséance.
Un baudet ! Direz-vous, tant d’orgueil lui sied mal.
À qui l’orgueil sied-il ? Et qui de nous ne pense
Valoir ceux que le rang, les talents, la naissance,
Élèvent au-dessus de nous ?
Le bœuf, d’un ton modeste et doux,
Alléguait ses nombreux services,
Sa force, sa docilité ;
Le coursier sa valeur, ses nobles exercices ;
Et l’âne son utilité.
Prenons, dit le cheval, les hommes pour arbitres :
En voici venir trois, exposons-leur nos titres.
Si deux sont d’un avis, le procès est jugé.
Les trois hommes venus, notre bœuf est chargé
D’être le rapporteur ; il explique l’affaire,
Et demande le jugement.
Un des juges choisis, maquignon bas-normand,
Crie aussitôt : la chose est claire,
Le cheval a gagné. Non pas, mon cher confrère,
Dit le second jugeur, c’était un gros meunier,
L’âne doit marcher le premier ;
Tout autre avis serait d’une injustice extrême.
Oh que nenni, dit le troisième,
Fermier de sa paroisse et riche laboureur ;
Au bœuf appartient cet honneur.
Quoi ! Reprend le coursier écumant de colère ;
Votre avis n’est dicté que par votre intérêt !
Eh mais ! Dit le normand, par qui donc, s’il vous plaît ?
N’est-ce pas le code ordinaire ?
(Jean-Pierre Claris de Florian)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2020
Par dons modestes et mots entravés
Le cœur humain apprend
Le rien —
«Rien» est la force
Qui rend le Monde neuf —
***
By homely gifts and hindered words
The human heart is told
Of nothing —
« Nothing » is the force
That renovates the World —
(Emily Dickinson)
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Posted by arbrealettres sur 5 février 2020
Illustration: Pascal Baudot
L’EAU DISCRÈTE
Une eau glacée qui coule On l’entend sans la voir
(La pensée de l’été qui chantonne sous l’herbe)
Les toutes petites abeilles noires leur bourdon continu
(Le rêve que le soleil fait à bouche fermée)
À onze heures en août le monde est transparent
Il sera brûlant après la méridienne
Une très modeste éternité baigne de clarté vive
l’eau qui court les abeilles le soleil triomphant
Une éphémère éternité qui nous habite toi et moi
Elle fondra dans le jour comme le sucre dans l’eau
comme le temps dans le temps
(Claude Roy)
Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), abeille, éphémère, été, éternité, baigner, bouche, bourdon, brûlant, chantonner, clarté, continu, couler, discret, eau, entendre, fermé, fondre, glace, habiter, herbe, méridienne, modeste, monde, noir, pensée, rêve, soleil, sucre, temps, transparent, triomphant, vif, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 janvier 2020
Que fais-tu
Dans cette ville
Avec moi
Avec eux ?
Tu es trop belle
Sous leur rempart
Dans leurs portes
Nous nous cachons
Beauté amère
Tu es le vent et l’écume et l’odeur inouïe de la mer
Tu couronnes les rues et les flamboiements
Et tous ceux-là qui se remuent la ville
Et s’ils montent en foule
Tu es leur couronne
Entre le soleil qui les écrase
Et eux c’est toi la lumière
Tu es le sable doux aux pieds
Et qu’on oublie tu es le sable
Le regard des enfants
La beauté des jeunes filles
Sont affluents
De ta beauté d’orage et de torrent
Le désir te fait dôme
Le désir est le chemin des hommes
Tu y passes
La haine des femmes
Qui veulent te détruire
S’ouvre devant la proue de ta beauté
Oui tu les fends
Sur elles tu marches et tu avances
Ce qui les ronge est l’innocence
De ta beauté incessante
En rue
Tu es
Un diamant
Et nul n’ose y toucher
S’y brûler
Chez moi
Ton secret est meilleur
Ah ! s’ils savaient que tu te réserves
Ils te tueraient dans la rue
Et je te cache dans une étoffe
Modeste et trompeuse.
(Pierre Morhange)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Morhange), amère, écraser, écume, étoffe, beauté, belle, cacher, couronné, couronner, désir, dôme, diamant, enfant, femme, flamboiement, haine, innocence, inouïe, marcher, mer, modeste, odeur, oublier, passer, porte, rempart, ronger, rue, secret, soleil, trompeuse, tuer, vent, ville | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 février 2019
La petite flamme
La flamme modeste d’une bougie
dans une nuit sans un souffle
Brûler droit se consumer
Le parfum calme de la cire
Puis s’éteindre sans résister
La mèche fume un court instant
Ne possédant plus rien
l’univers me possède
(Claude Roy)
Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), bougie, brûler, calme, ciré, droit, flamme, fumer, instant, mèche, modeste, nuit, parfum, posséder, résister, rien, s'éteindre, se consumer, souffle, univers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2019
SIGNES
Quand un client parfois dans un restaurant sombre
décortique une amande
une main vient se poser sur son étroite épaule
il hésite à finir son verre
la forêt au loin repose sous les neiges
la servante robuste a pâli
il lui faut bien laisser tomber la nuit d’hiver
n’a-t-elle pas souvent vu
à la page dernière
d’un livre à modeste savoir
le mot fin imprimé
en capitales dorées ?
(Jean Follain)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), amande, épaule, capitale, client, dorée, fin, forêt, hiver, livre, modeste, neige, restaurant, robuste, savoir, servante, signe | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2018
Qu’elle soit la part la plus modeste
de chaque vie
qu’on l’accueille
au festin, mais à la dernière place
qu’elle supporte
de rester là sans qu’on lui parle
et que personne
ne l’écoute quand elle dira
je suis celle
qui veut toujours
telles étaient les paroles du vieil homme
et nous ne savions pas
s’il dissertait sur la mort ou sur
l’âme, ou simplement
parce qu’il était sage,
sur la douleur.
(Claude Esteban)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Claude Esteban), accueillir, âme, écouter, disserter, douleur, festin, modeste, mort, parler, parole, part, rester, sage, savoir, supporter, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2018
MARIANA
Don Pedro viendra à cheval
Comme un fou quand il saura
Que je suis emprisonnée
Pour avoir brodé son pavillon.
Et si l’on me tue, il viendra
Pour mourir à mon côté,
Car il me l’a dit un soir
En m’embrassant les cheveux;
Il viendra comme un saint Georges
De diamants et d’eau noire,
Laissant flotter en l’air la fleur
Eclatante de sa cape vermeille.
Et parce qu’il est noble et modeste,
Pour que personne ne le voie,
Il viendra au petit matin,
Dans le petit matin frais
Alors que sur l’air obscur
Le citronnier brille à peine
Et que l’ombre dessine dans les vagues
Des frégates d’ombre et de soie.
(Federico Garcia Lorca)
Posted in poésie | Tagué: (Federico Garcia Lorca), à cheval, briller, cape, citronnier, dessiner, diamant, embrasser, emprisonné;broder, fleur, fou, frégate, matin, modeste, noble, obscur, ombre, saint, soie, tuer, vague | Leave a Comment »