Posts Tagged ‘moi-même’
Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2023

INDIFFÉRENTE A L’ESPOIR
Sans aventures
De lieu en lieu
J’erre en nomade
Et me promène
Au hasard
Dans les dédales du langage
Allant d’erreur en erreur
Je vagabonde et je m’égare
Où ai-je perdu mots et bagages ?
Renonçant à guérir
Indifférente à l’espoir
Amputée de moi-même
Je marche sans but
Et sans bonheur
Sans aventures.
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), aller, amputer, aventure, bonheur, but, dédale, errer, erreur, espoir, guérir, hasard, indifférent, langage, lieu, marcher, moi-même, mot, nomade, perdre, renoncer, s'égarer, vagabonder | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2023

QUI SUIS-JE ? OÙ SUIS-JE ?
Qui suis-je ?
J’ai l’émotion
En tête de liste
J’ai le rêve
En mouvement
Je ne suis personne
Je suis moi-même
Je me confronte
A ce sang
Cette chair
Ces os
A ce coeur
Et sa machinerie
Je cohabite
Et je fais face
A celle
Que je guerroie
Parfois…
Où suis-je ?
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

[…]
Le mal appellera toujours le mal
Il y aura toujours plus d’enfants que de pères et de mères
Ici l’orage gronde
Je dis adieu aux insectes et aux dieux
J’écoute en silence le cri transparent des étoiles
Et chaque pas de plus vers l’exil
M’éloigne et m’éloignera chaque jour davantage
Jusqu’à ce que j’atteigne
L’ultime refuge en moi
Plus profond que moi-même
***

(Radovan Pavlovski)
Adaptation de Jean-Pierre Spilmont
d’après une traduction de Konstantin Plevnès
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Illustration: Ruth Francken
Je ne m’adosserai à rien
Finalement
Je ne m’adosserai à aucune pensée
Finalement
Je ne m’adosserai à aucune religion
Finalement
Je ne m’adosserai à aucun savoir
Finalement je ne m’adosserai à aucun pouvoir
Vivre longtemps m’a appris au plus profond du coeur
À ne croire qu’en ce que je vois et entends moi-même
À ne me tenir que sur mes propres jambes
Face à l’adversité
Si je devais m’adosser à quelque chose
Ce serait seulement à un dossier de siège.
***


(Noriko Ibaragi)
* le verbe yoru «s’adosser», «prendre appui sur», « dépendre de» contient un caractère d’écriture similaire au mot «siège»
Traduction de Camille Loivier
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022

On demande à l’écrivain : « Qu’aimez-vous ? » —
J’aime l’eau, dit-il, un tas de planches, une belle fille,
le chaud, le froid, des bras de femme, une main d’homme,
un vieux pantalon, un pantalon neuf ; j’aime hier,
mais j’aime demain, j’aime le soleil, mais j’aime la pluie ;
j’aime tout ce en quoi je suis ; j’aime tout, parce que je suis tout,
et moi-même je n’existe pas.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 7 avril 2022

Illustration
Je me suis séparé de toi
Mais l’amour me précédait encore
Et quand j’ai tendu les bras
La douleur est venue s’y faire plus amère
Tout le désert à boire
Pour me séparer de moi-même.
(Paul Eluard)
Recueil:… Bleue comme une orange
Traduction:
Editions: Alternatives
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Posted by arbrealettres sur 27 mars 2022

La barrière, hélas!
Depuis hier par nous dressée
Entre nos coeurs las,
Déjà semble à ma pensée
Par des siècles amassée.
Réponse Éti
Sais-je, hélas! moi-même
Quel jour nous vint délier
D’un serment suprême,
Quand mon coeur put oublier
Jusqu’à quel point il vous aime ?
(Ken-Tokou-Ko)
Recueil: Poëmes de la libellule
Traduction: Judith Gautier
Editions: Beaux-Arts de Paris
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Posted by arbrealettres sur 26 avril 2021
Illustration: Josephine Wall
Petite clarification
Je ne suis pas née
de la poussière
ni ne redeviendrai
poussière.
Je ne suis pas descendue
du ciel
ni ne retournerai au ciel.
Je suis moi-même le ciel
comme une voûte de verre.
Je suis moi-même la terre
comme la glèbe féconde,
Je n’ai fui
de nulle part
et ne retournerai
nulle part.
Hormis moi-même je ne connais d’autres lointains.
Dans le poumon gonflé du vent
et dans le calcaire des rochers
je dois
moi-même
ici
dispersée
me trouver.
***
Wyjaśnienie na marginesie
Zuzanna Ginczanka
Nie powstałam
z prochu,
nie obrócę się
w proch.
Nie zstąpiłam
z nieba
i nie wrócę do nieba.
Jestem sama niebem
tak jak szklisty strop.
Jestem sama ziemią
tak jak rodna gleba.
Nie uciekłam
znikąd
i nie wrócę
tam.
Oprócz samej siebie nie znam innej dali.
W wzdętem płucu wiatru
i w zwapnieniu skał
muszę
siebie
tutaj
rozproszoną
znaleźć.
(Zuzanna Ginczanka)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil:
Traduction: Traduit du polonais par Isabelle Macor
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Zuzanna Ginczanka), être, calcaire, ciel, clarifier, connaître, descendre, disperser, fécond, fuir, glèbe, gonfler, hormis, lointain, moi-même, naître, nulle part, poumon, poussière, redevenir, retourner, rocher, terre, trouver, vent, verre, voûte | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2021
Illustration : Pierre Faure
CHANSON DE L’ÉTRANGER
Je suis à la recherche
d’un homme que je ne connais pas,
qui jamais ne fut tant moi-même
que depuis que je le cherche.
A-t-il mes yeux, mes mains
et toutes ces pensées pareilles
aux épaves de ce temps ?
Saison des mille naufrages,
la mer cesse d’être la mer
devenue l’eau glacée des tombes.
Mais, plus loin, qui sait plus loin ?
Une fillette chante à reculons
et règne la nuit sur les arbres,
bergère au milieu des moutons.
Arrachez la soif au grain de sel
qu’aucune boisson ne désaltère.
Avec les pierres, un monde se ronge
d’être, comme moi, de nulle part.
(Edmond Jabès)
Recueil: Je est un autre Anthologie des plus beaux poèmes sur l’étranger en soi
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Edmond Jabès), arbre, arracher, à reculons, épave, bergère, boisson, cesser, chanson, chanter, chercher, connaître, désaltérer, devenir, eau, fillette, glacer, grain, homme, jamais, loin, main, mer, milieu, moi-même, monde, mouton, naufragé, nuit, nulle part, pareil, pensée, pierre, règner, recherche, saison, savoir, se ronger, sel, soif, temps, tombe, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2020

Illustration: Gilbert Garcin
MIRAGES
Je ne connais les choses que partiellement —
La couleur de la rose et la calme fumée
Du Vésuve et le blanc visage de l’aimée
Mais non que la douleur la ronge lentement.
Moi-même je ne suis qu’un feu sur une cime.
Mais qui sait tes tréfonds, qui donc soupçonnerait
Que tu tiens enfermé le rare minerai,
Pic qui te dresses droit sur le bord de l’abîme ?
Je suis un voyageur et d’autres avant moi
Ont suivi le chemin vers ces buts qu’on rêva,
Mais qui sont différents lorsque la main les touche.
Et, la tête déjà chenue, je vais encor
Au milieu du désert croyant que je débouche
Sur la forêt, croyant la voir. Aurais-je tort ?
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), abîme, aimé, aller, blanc, bord, but, calme, chemin, chenu, chose, cime, connaître, couleur, croire, déboucher, désert, différent, douleur, droit, encore, enfermer, feu, forêt, fumée, lent, main, milieu, minerai, mirage, moi-même, partiel, pic, rare, rêver, ronger, rose, se dresser, soupçonner, suivre, tête, tenir, tort, toucher, tréfonds, Vésuve, visage, voir, voyageur | Leave a Comment »