J’ai mal au monde entier
qui oublie l’exemple des moissons
et la liesse des guirlandes…
(Guy Lévis Mano)
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022
J’ai mal au monde entier
qui oublie l’exemple des moissons
et la liesse des guirlandes…
(Guy Lévis Mano)
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Posted by arbrealettres sur 27 mars 2022
Moi j’étais captif
Au fond de la chambre close;
Le printemps furtif,
Sourd à mon regret plaintif,
A fauché sa moisson rose!
(Sono-Ka)
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Posted by arbrealettres sur 3 mars 2022
Illustration: Daniel Ridgway
Les quatre-heures
A quatre heures, sous un arbre, on boit le café.
Une petite fille bien sage
l’a apporté dans un panier
avec le pain et le fromage;
il n’est ni trop froid ni trop chaud
il est tout juste comme il faut.
Les hommes et les femmes sont assis en rond,
chacun sa tasse à la main; ils parlent
du temps qu’il fait, de la moisson
qui va venir, et des ouvrages
qui changent selon les saisons,
mais sont toujours aussi pressants,
si bien qu’on n’a jamais le temps…
Le temps de quoi?… on se demande.
Un oiseau bouge dans les branches, les
sauterelles craquent dans le foin…
Oui, le temps de quoi?… Et on se regarde.
Mais, dès qu’on a vidé sa tasse, dès
qu’on a mangé à sa faim: «Est-ce
qu’on y va?… » Vous voyez bien: on
n’a jamais le temps de rien.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
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Posted by arbrealettres sur 1 mars 2022
La Vieille Lise
Quelquefois, le soir, quand on est assis
et qu’il commence à faire nuit,
la vieille Lise
se met à parler du temps passé.
Elle dit:
« On était plus heureux qu’aujourd’hui,
pour sûr, on ne sait pas pourquoi;
on travaillait peut-être davantage,
mais on savait mieux s’amuser;
ça vient des temps qui sont changés,
ce qui est passé est passé. »
Elle reste un moment sans parler,
tout le monde fait silence.
« Quand la moisson était finie,
tard vers la nuit tombante on rentrait;
les filles étaient perchées au fin haut du char,
les hommes suivaient,
on chantait
toutes les chansons qu’on savait.
On avait fait un vrai repas de noces;
il y avait du rôti, du poulet,
les gens étaient assis jusque sur le pas de la porte.
Et encore que le vin n’était pas ménagé
et pour rire, on sait rire, et, quand on a mangé,
ah! ces histoires qu’on se raconte !
Les vieux d’autrefois aimaient à parler.
La jeunesse dans la cour
brûlait la dernière gerbe.
On faisait un grand feu et on dansait autour.
Même qu’une fois pour rire
ils m’ont pris mon chapeau,
ils l’ont mis dans le feu.
C’était un chapeau tout neuf,
tout garni de grands rubans roses.
Et, comme j’avais l’air fâchée:
« Ne vous fâchez pas, ça porte bonheur. »
Et la ronde était commencée,
et 1a ronde tournait plus fort
pendant que mon chapeau brûlait. »
(Charles-Ferdinand Ramuz)
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Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2021
La moisson sera belle. La terre s’enrichit.
Pourvu qu’il ne gèle pas
que le gel ne tue pas
tout, laissant broussaille morte.
Sur le versant sud j’ai planté des haricots.
Il y a beaucoup de mauvaises herbes.
Les semis sont maigres.
Je me lève tôt pour aller bêcher,
Quand je reviens avec ma bêche,
je porte aussi le clair de lune
sur mon épaule.
Le sentier est étroit
hautes les fleurs sauvages et l’herbe.
Mes habits sont trempés de rosée.
Ça m’est égal,
si rien ne vient troubler ma paix.
(Tao Yuan Ming)
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Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2021
PLÉNITUDE
Le jour est un fruit de septembre
Doré comme le pampre du maïs enflé
Qu’on suspend au clou de la grange
Et la sève se repose sur ses cendres.
L’homme rit sous un chapeau de sommeil,
La femme sait que son sein est un boisseau
Sur la paix grasse des glanures, lève
La moisson mobile des étourneaux.
(Rina Lasnier)
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Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2021
Après la pluie
La pluie glisse sur la vitre
Arrose des jours sans verdure
Des champs bavards
D’oiseaux et de moissons
Sous des arbres qui rêvent
Blottis dans le ciel
Qui secoue ses nuages
Au-dessus des toits
Le vent tord l’espace
Qui s’égoutte sur le feuillage
Sur la surface criblée du ruisseau
Sur tes paumes ouvertes à sa bénédiction
Sur ton visage heureux
Alors que l’arc décoche
La décomposition de la lumière.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
Garde les yeux ouverts
Sur la moisson traversée
Recule les frontières de ton jardin
Laisse les eaux se perdre
Et les coeurs s’absenter
Si les jours égrènent ce qui sépare
Il te reste ce qui est.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
La moisson traversée
Garde les yeux ouverts
Sur la moisson traversée
Recule les frontières de ton jardin
Laisse les eaux se perdre
Et les cœurs s’absenter
Si les jours égrènent ce qui sépare
Il te reste ce qui est.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 28 avril 2021
La brume flotte sur la mer
Tu relèves tes cheveux sur le front
Pour mieux voir
Et ton geste est comme une moisson de lumière.
(Jean-Baptiste Besnard)
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