Posts Tagged ‘mollesse’
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2019

Illustration: Andrew Atroshenko
PHASE D’ORIENT
Dans la mollesse mouvante d’un sourire
nous nous sentons noués par un tourbillon
de bourgeons de désir
Le soleil nous vendange
Nous fermons les yeux
pour voir nager sur un lac
des promesses infinies
Nous en revenons marquer la terre
avec ce corps
qui à présent pèse si fort
(Giuseppe Ungaretti)
Recueil: Vie d’un homme Poésie 1914-1970
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Giuseppe Ungaretti), bourgeon, corps, désir, fermer, fort, infini, lac, marquer, mollesse, mouvant, nager, nouer, Orient, peser, phase, présent, promesse, revenir, se sentir, soleil, sourire, terre, tourbillon, vendanger, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018

Le serpent qui danse
Que j’aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s’éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d’amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L’or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d’abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d’un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d’enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s’allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l’eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l’eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de bohème,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D’étoiles mon cœur !
(Charles Baudelaire)
Illustration: Isadora Duncan
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Baudelaire), abandon, aimer, amer, éléphant, étoile, bijou, boire, bouche, ciel, coeur, corps, danser, doux, fardeau, flot, glacier, miroiter, mollesse, navire, paresse, parfum, plonger, rêveur, s'allonger, se balancer, se pencher, serpent, vainqueur, vin | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 19 août 2016
![William-Adolphe Bouguereau 27_12 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2016/08/william-adolphe-bouguereau-27_12-800x600.jpg?w=795&h=600)
Reste. N’allume pas la lampe…
Reste. N’allume pas la lampe. Que nos yeux
S’emplissent pour longtemps de ténèbres, et laisse
Tes bruns cheveux verser la pesante mollesse
De leurs ondes sur nos baisers silencieux.
Nous sommes las autant l’un que l’autre. Les cieux
Pleins de soleil nous ont trompés. Le jour nous blesse.
Voluptueusement berçons notre faiblesse
Dans l’océan du soir morne et délicieux.
Lente extase, houleux sommeil exempt de songe,
Le flux funèbre roule et déroule et prolonge
Tes cheveux où mon front se pâme enseveli…
Ô calme soir, qui hais la vie et lui résistes,
Quel long fleuve de paix léthargique et d’oubli
Coule dans les cheveux profonds des brunes tristes.
(Catulle Mendès)
Illustration: William-Adolphe Bouguereau
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Posted in poésie | Tagué: (Catulle Mendès), allumer, baiser, blesser, brune, cheveu, ciel, délicieux, enseveli, extase, faiblesse, front, lampe, las, mollesse, morne, océan, onde, oubli, résister, rester, se pâmer, silencieux, soleil, sommeil, songe, ténèbres, triste, vie, voluptueusement, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 avril 2016

Anne
Anne qui se mélange au drap pâle et délaisse
Des cheveux endormis sur ses yeux mal ouverts
Mire ses bras lointains tournés avec mollesse
Sur la peau sans couleur du ventre découvert.
Elle vide, elle enfle d’ombre sa gorge lente,
Et comme un souvenir pressant ses propres chairs,
Une bouche brisée et pleine d’eau brûlante
Roule le goût immense et le reflet des mers.
Enfin désemparée et libre d’être fraîche,
La dormeuse déserte aux touffes de couleur
Flotte sur son lit blême, et d’une lèvre sèche,
Tête dans la ténèbre un souffle amer de fleur.
Et sur le linge où l’aube insensible se plisse,
Tombe, d’un bras de glace effleuré de carmin,
Toute une main défaite et perdant le délice
A travers ses doigts nus dénoués de l’humain.
Au hasard ! A jamais, dans le sommeil sans hommes
Pur des tristes éclairs de leurs embrassements,
Elle laisse rouler les grappes et les pommes
Puissantes, qui pendaient aux treilles d’ossements,
Qui riaient, dans leur ambre appelant les vendanges,
Et dont le nombre d’or de riches mouvements
Invoquait la vigueur et les gestes étranges
Que pour tuer l’amour inventent les amants…
(Paul Valéry)
Illustration: Edmond Grandjean
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Valéry), amant, ambre, amour, aube, étrange, bouche, bras, brûlant, brise, carmin, chair, cheveux, découvert, délaisser, délice, drap, effleurer, endormi, enfler, flotter, geste, gorge, inventer, invoquer, lointain, mollesse, mouvement, ombre, peau, rire, se mélanger, sommeil, souvenir, treille, tuer, vendange, ventre, vider | Leave a Comment »