Posts Tagged ‘monastère’
Posted by arbrealettres sur 31 mars 2023

JEUNE NOVICE DANS UN MONASTÈRE ZEN
Tout est mensonge et tout illusion,
La vérité reste indéfinissable,
Et j’ai, pourtant, la nette vision
De la montagne au loin reconnaissable.
Rose, corbeau, le cerf dans la forêt,
L’azur des mers et les couleurs du monde,
Concentre-toi, tout cela disparaît,
N’a plus forme ni nom qui lui réponde.
Rentre en toi-même ; ainsi te concentrant,
Apprends à lire, à voir, à reconnaître,
Concentre-toi — tout n’est plus qu’apparent.
Concentre-toi — l’apparent devient l’Être.
***
JUNGER NOVIZE IM ZEN-KLOSTER (II)
Ist auch alles Trug und Wahn
Und die Wahrheit stets unnennbar,
Dennoch blickt der Berg mich an
Zackig und genau erkennbar.
Hirsch und Rabe, rote Rose,
Meeresblau und bunte Welt :
Sammle dich — und sie zerfällt
Ins Gestalt- und Namenlose.
Sammle dich und kehre ein,
Lerne schauen, lerne lesen !
Sammle dich — und Welt wird Schein,
Sammle dich — und Schein wird Wesen.
(Hermann Hesse)
Recueil: Poèmes choisis
Traduction: Jean Malaplate
Editions: José Corti
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Posted by arbrealettres sur 16 juin 2021

Illustration: Patrick Jager
LE MONASTÈRE DU SOMMET
Je passe la nuit
dans le temple du Sommet.
Si je tends la main,
je touche les étoiles.
J’ose à peine parler,
de peur de déranger
les Immortels.
(Li Bo)
Recueil: Neige sur la montagne du lotus Chants et vers de la Chine ancienne
Traduction: Ferdinand Stočes
Editions: Picquier poche
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Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2020

Illustration
Elle est en fleur
du misérable monastère
la pivoine rouge
(Issei)
Recueil: Friches
Traduction: René Sieffert
Editions: Verdier poche
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Posted by arbrealettres sur 13 février 2020

Une planche
une bougie et un clou.
Nuit au monastère
(Anne Tardy)
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Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2019

À qui donc ces pleurs :
« Je vais donc finir ainsi
Ma vie est trop triste ! »
Là derrière le monastère
Fleurs de campanules blanches
(Yosano Akiko)
Recueil: Cheveux emmêlés
Traduction: Claire Dodane
Editions: Les Belles Lettres
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Posted by arbrealettres sur 17 avril 2019

COMPTINE DES CIVILISATIONS
Pigeon vole voici voilà
voici la veuve voilée
harpe des douleurs
fleurie et transpercée
Vierge ou Niobé.
Voici voilà en la arena
le taureau qui s’est arrêté
il ne sera pas mis à mort
le public le torero
dans un verre d’eau se sont noyés.
Pigeon hibou vautour vole
vol à l’immensité
un fémur renversé
un osselet de pierre
pour prier pour siffler.
Le Sphinx Janus Uranus
je ne sais quels dieux trouvés
abandonnés oubliés
inconnus mais révérés.
Les ruines l’ossuaire
civilisations éteintes
les cités imaginaires
inhumaine vérité
bien au-delà de la Terre
s’endorment dans les stellaires
monastères ministères
cimetières.
Poussière poussière
poussière lumière
désert étoilé.
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), abandonner, arena, arrêter, au-delà, éteindre, étoile, cimetière, civilisation, comptine, désert, Dieu, douleur, fémur, fleurir, harpe, hibou, imaginaire, immensité, inconnu, inhumain, Janus, lumière, ministère, mis à mort, monastère, osselet, ossuaire, oublier, pierre, pigeon, poussière, prier, public, révérer, renverser, ruine, s'endormir, siffler, Sphinx, stellaire, taureau, terre, torero, transpercer, trouver, Uranus, vautour, vérité, veuf, voiler, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2018

Pourquoi cet obstiné
refus du plaisir
pourquoi ce refus de la vie
tout un pan
de la vieille Espagne
dans ce monastère
enfoncé sous la roche
mêlé à la roche
écrasé par la roche
San Juan de la Peña
enfoui je ne sais où
au plus reculé
de l’Espagne profonde
génération après génération
les centaines les milliers d’hommes
affamés assoiffés
qui ont dépéri là
loin de la femme
et de sa chair bienfaisante
loin des bontés des orages
des ivresses de la vie
pourquoi ce rejet
du corps
pourquoi ce mortel
refus de soi
pourquoi ces existences
verrouillées
acharnées à arracher
ce qui grondait
dans le sang
et voulait s’épanouir
le nécessaire bonheur d’être
se refuse aux âmes
et aux corps asséchés
(Charles Juliet)
Recueil: L’Opulence de la nuit
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in méditations | Tagué: (Charles Juliet), affamé, arracher, asséché, assoiffé, âme, écraser, être, bienfaisant, bonheur, bonté, chair, corps, dépérir, enfoncer, enfoui, existence, femme, génération, gronder, loin, monastère, mortel, nécessaire, obstiné, orage, pan, plaisir, reculé, refus, refuser, rejet, roche, s'épanouir, sang, verrouiller, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 avril 2018

Illustration: Marc Chagall
Ô mon terroir abandonné,
Ô mon pays désert.
Le foin n’est pas coupé,
bois et monastère.
Les isbas sont de guingois,
il n’en reste plus que trois
et les faisceaux de l’aube
font mousser les toits.
Sous le couvert du chaume,
des rognures de chevrons ;
le vent asperge de soleil
une moisissure bleuâtre.
Aux fenêtres, les corbeaux
tambourinent de leurs ailes,
le merisier, comme le blizzard,
fait signe de la manche.
Ton vécu, ta vie dans la brande
n’est-elle déjà que légende ?
Que chuchote l’herbe folle
quand vient le soir, au passant ?
(Sergueï Essénine)
***

Recueil: Journal d’un poète
Traduction: Christiane Pighetti
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2018

Illustration: Samuel Van Hoogstraten
CHANSON POPULAIRE
Il y a des villages pleins de marronniers
Qu’on traverse de nuit
Des auberges au vin lourd
Des fleurs
Des femmes
Des fleurs belles comme des femmes
Sur le bord du chemin
Un homme pleure
On en voit de toutes les couleurs
Dans ce monde
Un vieux chagrin qui fait sa ronde
Sous les épaules
Mais toujours toi
La page blanche sur le toit
Le mur
Une églantine
Un peu de foin dans la poitrine
Rendez-vous avec Dieu
En un château perdu à des sept lieues
De la terre
Ma cellule de monastère
Chaque jour te donner
Ma soif et mon visage
Ce regard qui me vient
De saisons disparues.
(René Guy Cadou)
Recueil: Poésie la vie entière
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), auberge, églantine, épaule, cellule, chagrin, chanson, château, chemin, couleur, Dieu, disparu, donner, femme, fleur, foin, homme, marronnier, monastère, mur, nuit, page, perdu, pleurer, poitrine, regard, rendez-vous, ronde, saison, soif, traverser, venir, village, vin, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2017

Illustration
Le monastère où, mécréant, je me languis —
C’est du granit fondu par la raison torride.
J’étouffe dans le noir de cette ardeur trompeuse,
Et je pars pour un autre ermitage brûlant…
Mais ce sera l’ardeur d’une terre banale.
La boule de sang fondra mon cerveau.
Et je perdrai l’esprit, plus calme et courageux
Qu’ici, où chair et sang sont harassés.
Ermitage, où es-tu ? Où es-tu, monastère ?
Tu n’es pas dans le ciel où règne un noir mortel,
Mais sur la terre, où, trivial et plein de forces,
Je saurai trouver tout, quand je perdrai l’esprit!…
(Alexandre Blok)
Recueil: Le Monde terrible
Traduction:Pierre Léon
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Alexandre Blok), ardeur, étouffer, banal, boule, brûlant, calme, cerveau, chair, ciel, courageux, ermitage, esprit, fondre, fondu, force, granit, harassé, mécréant, monastère, mortel, noir, partir, perdre, raison, sang, se languir, terre, torride, trompeur, trouver | Leave a Comment »