Posts Tagged ‘monter’
Posted by arbrealettres sur 13 juin 2022
Illustration: Catherine Mondoux
Soir de nouvel an
Au retour du printemps les prunus rajeunissent,
Je fais fondre la neige et prépare du thé.
Qui dit que dans la nuit une année se termine?
A l’aube comme avant le soleil monte à l’est.
(Shanci Tongji)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022

Illustration: J.J. Grandville
QUI DONC ES-TU…
— Qui donc es-tu, qui foules ma terrasse ?
Si tu es mienne, rends les armes !
Sinon, va-t-en, fleur étrangère !
— Je ne suis pas la fleur de ton jardin
Ni celle d’un pays lointain ;
Si jusqu’à toi je suis montée,
Ce n’est ni pour ployer l’échine,
Ni pour m’en retourner bredouille :
Je suis venue pour cueillir ton amour.
(Nahabed Koutchak)
(Traduction : Vahé Godel)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 29 mai 2022

TU ME DISAIS
l’aube Qui monte sur la mer du côté de Capri
Tu me disais : Ma femme est douce comme l’eau
Qui poudre aux yeux mi-clos de la biche dormante
Tu me disais : Ma femme est fraîche comme l’herbe
Qu’on mâche sous l’étoile au premier rendez-vous
Tu me disais : Ma femme est simple comme celle
Qui perdant sa pantoufle y gagna son bonheur
Tu me disais : Ma femme est bonne comme l’aile
Que Musset glorifia dans sa nuit du printemps
Tu me disais aussi : Ma femme est plus étrange
Que la vierge qui fuit derrière sa blancheur
Et ne livre à l’époux qu’un fantôme adorable
Tu me disais encore : Je voudrais lui écrire
Qu’il n’est pas une aurore où je n’ai salué
Son image tremblant dans le creux de mes mains
Tu me disais encore : Je voudrais la chanter,
Avec des mots volés dans le coeur des poètes
Qui sont morts en taisant la merveille entendue
Tu me disais enfin : Je voudrais revenir
Près d’elle à l’improviste une nuit où le songe
Peut-être insinuerait que je ne serais plus
Tu es mort camarade
Atrocement dans les supplices
Ta bouche souriant au fabuleux amour
(Bûchenwald, 15 mai 1944 – 17 mai 1945.)
(André Verdet)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (André Verdet), adorable, aile, amour, atroce, aube, auprès, aurore, écrire, époux, étoile, étrange, bîche, blancheur, bon, bonheur, bouche, camarade, chanter, coeur, creux, derrière, dire, dormant, doux, eau, entendre, fabuleux, fantôme, femme, frais, fuir, gagner, glorifier, herbe, image, improviste, insinuer, laisser, livrer, main, mâcher, mer, merveille, mi-clos, monter, mort, mot, nuit, pantoufle, perdre, poète, poudrer, printemps, rendez-vous, revenir, saluer, simple, songe, sourire, supplice, trembler, vierge, volé, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mars 2022

Le Fuji dans l’air
Monte haut; pourtant la flamme
Du volcan qui clame
Plus haut lance un rouge éclair …
Mais jusqu’où s’élève l’âme ?
(Kaliou)
Recueil: Poëmes de la libellule
Traduction: Judith Gautier
Editions: Beaux-Arts de Paris
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Kaliou), air, âme, éclair, clamer, flamme, Fuji, haut, jusqu'où, lancer, monter, pourtant, rouge, s'élever, volcan | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022

Poème d’amour en état de guerre
Je hume dans tes seins
l’odeur de la terre
la terre que mes pas ont quittée
Je hume l’oreiller de tes rêves
quand tu dors avant moi
et quand tu dors
après moi
Je hume la brise de ton souffle
quand l’air devient fumée
car leurs maisons détruites
les gens habitent leurs rêves
Et moi
depuis quarante ans
je n’habite
que le vent de ton parfum
Je n’ai d’autre maison
d’autre toit
que ton coeur
car l’amant
quand les guerres le chassent
que les exils le poursuivent
se jette dans les bras de l’aimée
Et si je voulais monter au pays
je laisserais mon poème grimper
à tes nattes
Si je voulais voyager
je chevaucherais tes sandales
sous la pluie, sous les arbres
et nuitamment sous la lumière de la lune
Si je voulais dormir
je déplierais les lignes de ta dernière lettre
Gloire à celui qui a étreint l’amour
sous la mitraille
Gloire à celui qui a dit
que la paix
est une herbe
qui pousse
dans le coeur
de l’aimée
(Mohammed El Amraoui)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Mohammed El Amraoui), aimée, aimer, air, amant, amour, arbre, état, étreindre, bras, brise, chasser, chevaucher, coeur, déplier, détruire, dernier, devenir, dormir, exil, fumée, gens, gloire, grimper, guerre, habiter, herbe, humer, laisser, lettre, ligne, lumière, lune, maison, mitraille, monter, natte, nuit, odeur, oreiller, paix, parfum, pays, pluie, poème, poursuivre, pousser, quitter, rêve, sandale, se jeter, sein, souffle, terre, toit, vent, vouloir, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 mars 2022

Si tu meurs
un beau jour
attention
à la marche
tu croiras
que ça monte
pas du tout
ça descend
(Ludovic Janvier)
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2022

Illustration
Dimanche Soir
On commence à danser, les filles rient,
les gros souliers vont battant la mesure,
et l’accordéon assis sur la table presse
et distend tour à tour ses soufflets aigres.
C’est l’heure où le soleil se couche,
la lune est ronde, l’air est bleu;
on dirait qu’une poussière d’étoiles
monte des champs avec 1a nuit.
Les cloches du dimanche ont sonné ce matin,
les cloches se sont tues,
mais il y a comme un souvenir qui reste d’elles
dans le balancement des arbres du jardin;
et les gens sur le seuil de leurs maisons regardent,
heureux de voir grandir la lune
à la cime des peupliers.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
Recueil: Le Petit Village
Traduction:
Editions: Héros-Limite
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Posted in poésie | Tagué: (Charles-Ferdinand Ramuz), accordéon, aigre, air, arbre, assis, étoile, balancement, battre, bleu, champ, cime, cloche, commencer, danser, dimanche, distendre, fille, grandir, heure, heureux, jardin, lune, maison, matin, mesure, monter, nuit, peuplier, poussière, presser, regarder, rester, rire, ronde, se coucher, se taire, seuil, soir, soleil, sonner, soufflet, soulier, souvenir, table, tour à tour, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 février 2022

Les Maisons
Les vieilles maisons sont toutes voûtées,
elles sont comme des grand’mères
qui se tiennent assises, les mains sur les genoux,
parce qu’elles ont trop travaillé dans leur vie;
mais les neuves sont fraîches et jolies
comme des filles à fichus
qui, ayant dansé, vont se reposer
et qui se sont mis une rose au cou.
Le soleil couchant brille dans les vitres,
les fumées montent dévidées
et leurs écheveaux embrouillés
tissent aux branches des noyers
de grandes toiles d’araignées.
Et, pendant la nuit, sur les toits,
l’heure du clocher dont les ressorts crient — et le poids descend —
(Charles-Ferdinand Ramuz)
Recueil: Le Petit Village
Traduction:
Editions: Héros-Limite
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2022

Le Pays
C’est un petit pays qui se cache parmi
ses bois et ses collines;
il est paisible, il va sa vie
sans se presser sous ses noyers;
il a de beaux vergers et de beaux champs de blé
des champs de trèfle et de luzerne,
roses et jaunes dans les prés,
par grands carrés mal arrangés;
il monte vers les bois, il s’abandonne aux pentes
vers les vallons étroits où coulent des ruisseaux
et, la nuit, leurs musiques d’eau
sont là comme un autre silence.
Son ciel est dans les yeux de ses femmes,
la voix des fontaines dans leur voix;
on garde de sa terre aux gros souliers qu’on a
pour s’en aller dans la campagne;
on s’égare aux sentiers qui ne vont nulle part
et d’où le lac paraît, la montagne, les neiges
et le miroitement des vagues;
et, quand on s’en revient, le village est blotti,
autour de son église,
parmi l’espace d’ombre où hésite et retombe
la cloche inquiète du couvre-feu.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
Recueil: Le Petit Village
Traduction:
Editions: Héros-Limite
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Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2022

Illustration: Bang Hai Ja Ciel-Terre
Une brise aiguise les aiguilles de pin
Monte la tristesse profonde et lointaine
La lune roule sur les vagues de mon coeur
Dans mon esprit un cristal de silence
Écoute et regard, reflets d’un miroir
Je flâne en pinçant les cordes de mon coeur
Là où l’écho s’évanouit, s’épanouit la méditation
Coeur apaisé, cendres éteintes
(Chingak)
Recueil: Les mille monts de lune Poèmes de Corée
Traduction: Sunmi Kim
Editions: Albin Michel
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