Posts Tagged ‘mouvement’
Posted by arbrealettres sur 25 février 2023

Au point repos du monde qui tourne,
ni chair, ni privation de la chair,
ni venant de, ni allant vers…
Un point repos, là est la danse,
mais ni arrêt, ni mouvement,
ne l’appelez pas fixité,
passé et futur s’y marient.
Non pas mouvement de ou vers.
Non pas ascension ou déclin.
N’était le point, le point repos,
là, où il n’y aurait nulle danse,
là, il n’y a que danse.
(Thomas Stearns Eliot)
Recueil: 52 poèmes d’Occident pour apprendre à s’émerveiller
Editions: Pocket
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Posted by arbrealettres sur 24 février 2023

Un lézard courait sur un rocher,
soudain il releva la tête écoutant
sans nul doute l’harmonie des sphères.
Quel dandy !
Admirez le mouvement fier du menton
et l’arabesque de la queue !
(David Herbert Lawrence)
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Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2023

Illustration: Grégoire Mathieu
Je suis allongé chez une étrange nana
Pour Marcia
Je suis allongé chez une étrange nana.
Elle est brûlée par le sumac et le soleil
et elle est malheureuse
Elle va et vient,
lointains mouvements de vers solennels.
Elle ouvre et ferme les choses.
Elle fait couler de l’eau,
elle arrête de faire couler de l’eau.
Tous les sons qu’elle émet sont éloignés.
Ils pourraient être dans une ville différente.
C’est le crépuscule et les gens regardent
par les fenêtres de cette ville.
Leurs yeux sont emplis des sons
de ce qu’elle fait.
***
I Lie Here in a Strange Girl’s Apartment
For Marcia
I lie here in a strange girl’s apartment.
She has poison oak, a bad sunburn
and is unhappy.
She moves about the place
like distant gestures of solemn glass.
She opens and closes things.
She turns the water on,
and she turns the water off.
All the sounds she makes are faraway.
They could be in a different city.
It is dusk and people are staring
out the windows of that city.
Their eyes are filled with the sounds
of what she is doing.
(Richard Brautigan)
Recueil: C’est tout ce que j’ai à déclarer Oeuvres poétiques complètes
Traduction: Thierry Beauchamp, Frédéric Lasaygues et Nicolas Richard
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Le mouvement perpétuel
Le désespoir même s’est lassé désormais
de rejouer la partie que je perds toujours
où il m’attend sans surprise
embusqué au bord du chemin
pour m’offrir un moment sa compagnie glacée
et s’éloigne
laissant entre nous la distance de son ombre
qui porte encore mes pas jusqu’au grand vide
dans l’abîme des rêves sans lumière
que n’éloigne plus le signe précaire de l’Aube
tremblant au fond du chemin.
(Delphine Popović)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: L’ouverture du miroir et autres poèmes
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Delphine Popović), abîme, attendre, aube, éloigner, chemin, compagnie, désespoir, embusqué, glace, laisser, lasse, lumière, mouvement, offrir, ombre, partie, pas, perdre, perpétuel, porter, précaire, rêve, rejouer, s'éloigner, surprise, toujours, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2022
Illustration: Xavier de Fraissinette
Les vers – ce n’est pas que le reflet
En petit des grands événements,
Ils sont pour déplacer cette terre,
Un levier soudain trouvé.
Les vers – ce n’est pas qu’une illumination,
Une lanterne dans les brumes et ténèbres.
Ils sont la création en mouvement
Permanent et l’obstination du rêve.
Les vers c’est toujours une note d’enfance,
En même temps que la douleur d’hier,
C’est la quenouille artisanale
Qu’on a reçue en héritage.
(Varlam Chalamov)
Recueil: Cahiers de La Kolyma
Traduction: du russe par Christian Mouze
Editions: Maurice Nadeau
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Posted in poésie | Tagué: (Varlam Chalamov), artisanal, évènement, brume, création, déplacer, douleur, enfance, grand, héritage, hier, illumination, lanterne, levier, mouvement, note, obstination, permanent, petit, quenouille, rêve, recevoir, reflet, soudain, ténèbres, terre, trouver, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
Un songe de printemps
Durant la nuit, un air de printemps est entré par la fenêtre.
Il sut gagner rapidement les profondeurs de ma chambre.
Il sut toucher mon âme et la fit convoler sur les bords du Yangzi.
Elle se tenait sur la rive, la belle que le printemps m’amène.
Il dura bien peu ce songe de printemps ;
Le temps d’un mouvement sur l’oreiller.
Mais cet instant si court me fit voyager cent lieues.
(Jin Zan)
(VIII siècle)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Jin Zan), air, amener, âme, belle, bord, chambre, convoler, court, durer, entrer, fenêtre, gagner, instant, lieue, mouvement, nuit, oreiller, printemps, profondeur, rapide, rive, savoir, se tenir, songe, temps, toucher, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022

Boubat ne « prend » pas ses photographies, il les reçoit.
Il les accueille.
Quant à connaître précisément ce qui est ainsi accueilli,
c’est impossible.
Le savoir que nous avons d’une chose enferme cette chose sur nous-mêmes.
Dans l’accueil, c’est le mouvement inverse :
nous sommes ouverts à l’autre et,
pour tout dire, nous sommes un peu perdus.
Boubat ne connaît pas tout ce qu’il voit,
pas plus que je ne comprends tout ce que j’écris.
Le meilleur de nous arrive toujours à notre insu.
(Christian Bobin)
Illustration: Edouard Boubat
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2022

La forme de ma pensée
Cette chambre est fermée de tous côtés.
Cependant, un éclair l’a traversée.
Il me semble du moins en avoir aperçu un.
Ou est-ce la merveilleuse réalité
que nous percevons de l’endroit où nous sommes ?
Cet éclair, est-il désormais
ailleurs, hors d’ici ?
Est-ce chose possible ?
Il n’y a en ce lieu aucun passage.
Et les vitres des fenêtres sont couvertes d’épais rideaux.
Cela ne fut-il qu’une intime illusion?
Cet éclair, n’est-il passé qu’en moi?
Ce malentendu entre dedans et dehors
m’a fait entendre un grondement violent.
Pendant qu’en ce vide obscur
la respiration est à peine sensible,
un silence imperturbable demeure
couché et endormi à mes pieds sur lui : un couvre-pied.
Ce frémissement, qui a parcouru coins et recoins de ce lieu,
a provoqué dans les forêts environnantes un cri de douleur soudain,
audible jusqu’à cette chambre si bien fermée,
cri apparu pour s’éteindre aussitôt, sans disparaître pour autant.
Les rayons, qui pénétrèrent et lacérèrent cet instant fragile,
se sont enfuis et s’enfuient encore,
vers le haut et le bas, le nord, le sud.
S’agit-il du vaste ciel où je me tiens assis maintenant?
Quelle étrange vision pour mes yeux clos !
Mon siège tourne, et en tournant
m’entraîne dans une orbite circulaire,
planète au mouvement semblable
à des milliers d’autres en cet espace infini.
Est-ce donc ainsi la forme de ma pensée,
ainsi ce monde :
un royaume céleste dans la chambre ?
***

(Lokenath Bhattacharya)
Traduction de l’auteur et de Marc Blanchet
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2022

CIEL NOCTURNE
Un ciel nocturne
se déploie au-dessus de nous
dans un grand mouvement
maternel
nous marchons ainsi
un instant protégés
(Mario Wirz)
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Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2022

Cygne
Une des pattes, soulevée,
Semblait suspendre la pensée
Pour l’écrire en noir sur le blanc.
L’autre imprimait le mouvement,
Et les deux images du cygne
– Celle d’en haut, nette de ligne,
Celle d’en bas, flou du reflet –
S’équilibraient, se répondaient,
Comme un poète qui s’appuie
Sur la part d’ombre de sa vie
Et s’ingénie à projeter
Le mystère de sa clarté.
(Pierre Menanteau)
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Menanteau), clarté, cygne, image, ligne, mouvement, mystère, patte, s'équilibrer, s'ingénier, se répondre, suspendre | 1 Comment »