Posts Tagged ‘muer’
Source (François Cheng)
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2020
Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), azur, bille, bulle, complainte, cri, frisottis, mélodie, muer, nuées, ourler, parer, pluie, sol, souillure, source, sourde, temps, val | 2 Comments »
Rondeur de la colline (François Cheng)
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2020
Illustration: Edgar Degas
Rondeur de la colline
— un instant de repos
Des remous telluriques —,
Mamelon du Désir
Qu’effleurent les rayons
Du couchant, bientôt mués
En brume de long regret.
(François Cheng)
Recueil: A l’orient de tout
Editions: Gallimard
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RÉINCARNATION (Aron Zeitlin)
Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2019
Je fus, je fus et j’ai été
Depuis longtemps ici planté,
Plus d’une fois j’ai dû ramper
Et j’ai plané plus d’une fois.
Parmi les poissons j’ai nagé
Dans les nuits des gouffres obscurs,
Parmi les astres voyagé
Sur l’hippodrome de l’azur.
Dans les télescopes poudreux
Je m’agitais, je me mirais,
Pleuvant en rayons lumineux
Sur la tête d’un orphelin.
Mes larmes en rosée tombaient
Au coeur d’une rose. Je fus
Le songe du séminariste
Sur le banc d’un temple endormi.
Je fus une pure prière
Qu’emplissait l’effroi de Satan.
Je fus cette larme qui perle
Aux cils d’un tel, en même temps
Le réconfort qui chez un autre
Calme l’étreinte du tourment.
J’ai vécu, mué en tortue
De longues, de noires années,
Mâchant et pétrissant la terre,
Je n’ai rien vu, je me suis tu.
Je restais à l’état larvaire
Et j’étais bien le plus bizarre
Parmi tant de bizarreries,
Un chat dans l’ombre d’une cave,
De tous le plus abandonné.
J’ai franchi, plus vif que l’éclair,
Générations et pays
Jusque dans l’esprit d’un penseur.
Ici, durement j’ai souffert,
Et là, profondément aimé,
Tous les pays dans mes tréfonds
Leurs tempêtes, leur mois de mai,
Le Mississippi là-bas gronde,
Rêvent le Danube et le Nil,
Ma petite sœur l’infusoire,
Le Hottentot mon frère noir,
Ils me conduisent tous ensemble
Me pressent vers la délivrance
De ma réincarnation : Dieu.
(Aron Zeitlin)
Traduction:
Editions: Gallimard
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La conscience semble un miroir d’eau (Paul Valéry)
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2019
Illustration: Josh Fancher
La conscience semble un miroir d’eau
d’où tantôt le ciel,
tantôt le fond viennent vers le spectateur ;
et souvent l’eau mue et accidentée
fait une foule de miroirs et de transparences,
une inextricable image.
(Paul Valéry)
Traduction:
Editions: Gallimard
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AU VENT SUR LA PIERRE (Pablo Neruda)
Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2019
AU VENT SUR LA PIERRE
Sur le rocher nu
et dans les cheveux
un vent
de pierre et de vague.
Tout a mué au fil des heures.
Le sel a été lumière salée,
la mer a épanoui
ses nuages,
le ciel
a déversé de tout son haut l’écume verte:
comme une fleur
clouée à quelque
lance d’or
le jour flamboie :
tout
est
cloche, coupe,
vide qui monte,
coeur transparent,
pierre
et
eau.
(Pablo Neruda)
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Suivre les poissons (François Cheng)
Posted by arbrealettres sur 1 octobre 2018
Suivre les poissons, suivre les oiseaux.
Envies-tu leur sort? Suis-les jusqu’au bout,
jusqu’à te muer en bleu originel,
Terreau du désir même de nage, de vol.
(François Cheng)
Traduction:
Editions: Gallimard
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SOUFRE (Jacques Lacarrière)
Posted by arbrealettres sur 8 septembre 2018

SOUFRE
Enfant du feu surgi aux évents de la terre.
Soleil froid des fournaises. En toi se lit encore
la geste des cratères où la terre mua
ses laves en cristaux fauves : ton destin.
(Jacques Lacarrière)
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Celui que l’Amour range à son commandement (Philippe Desportes)
Posted by arbrealettres sur 6 août 2018
Celui que l’Amour range à son commandement
Change de jour en jour de façon différente.
Hélas ! j’en ai bien fait mainte preuve apparente,
Ayant été par lui changé diversement.
Je me suis vu muer, pour le commencement,
En cerf qui porte au flanc une flèche sanglante,
Depuis je devins cygne, et d’une voix dolente
Je présageais ma mort, me plaignant doucement.
Après je devins fleur, languissante et penchée,
Fuis je fus fait fontaine aussi soudain séchée,
Epuisant par mes yeux toute l’eau que j’avais.
Or je suis salamandre et vis dedans la flamme,
Mais j’espère bientôt me voir changer en voix,
Pour dire incessamment les beautés de Madame.
(Philippe Desportes)
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ODE (Ricardo Molirani)
Posted by arbrealettres sur 30 juillet 2018
ODE
Qui s’avance dans le soir jouant du luth sur les nuages comme dans sa propre demeure ?
Qui joue du luth, et fait se retourner les feuilles des arbres ?
J’ai rempli mon coeur des ombres des paroles; du rêve de quelques voix.
Et elles résonnent en moi, sans amener soulagement,
flottantes : « toi », personne, demain, espace, solitude, tendresse, et jamais.
Avec elles j’entretiens mon être, l’angoisse du ciel et la dure solitude du sang.
Je lave ma bouche de leurs absences et m’interpelle de nuit et de jour, et je les mets sur ma tête
découverte pour les nommer à l’oubli, au devant et sous le zénith des plaines.
Leurs dieux et leurs corps je les ai assis entre mes lèvres pour toujours, dans la louange;
Devant moi ils supportent l’air, ah ! et la hauteur impénétrable de la mort;
Nul ne les voit, comme on ne voit pas l’haleine qui les mue et les gouverne durement.
(Les anges se répandent dans l’espace; les uns portent des faisceaux d’épis, d’autres choisissent des coquelicots rouges,
et quelques-uns distribuent des graines aux oiseaux entre les arbres dénudés.
Nul ne les voit; moi j’ai la gorge séchée par la lumière que diffuse leurs antiques vêtements.
Je les regarde dresser la tête sans que l’air les blesse
et disparaître rapides, baignés de clarté, devant la fureur de la Nuit.
Je suis accoutumé à les regarder au dedans de moi,
comme dans les jours anciens dont la fumée s’est dissipée
et dont les règnes étendus sous la cendre attendent sans désespoir les lis.)
Je voudrais arracher de moi-même la joie, ouvrir les yeux immensément, à me faire mal,
et regarder, regarder l’horizon jusqu’au delà du vide de la nostalgie, là où mon ombre
Comme un arbre, change de feuilles en hiver.
Amour: temps perdu !
(Ricardo Molirani)
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Depuis les violettes me font mal (Pablo Neruda)
Posted by arbrealettres sur 28 juillet 2018

J’ai franchi le seuil de la grotte aux améthystes :
j’ai laissé mon sang dans les épines violettes :
j’ai mué, j’ai changé de vin, de critère :
et depuis les violettes me font mal.
(Pablo Neruda)
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