Posts Tagged ‘myriade’
Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2020

Du sable au creux d’une main… (Extrait)
Comme
le Khamsine
du désert
Tu as passé
dans ma vie
et pour toute
trace
Tu n’as laissé
que des sillons
vagues
et ce répit
de grâce
Je ne suis
je Te prie de croire
ni poète
ni écrivain
et pourtant quelque esprit
me pousse
à prendre la plume
griffonner les quelques pensées
palpables
que j’essaie
dans ma hantise rêverie
de toucher du doigt
Je ne suis
je Te prie de croire
ni poète
ni écrivain
et pourtant Tu vibres en moi
comme une pensée
insolite
qui vient déranger
l’instant
où je vis
je Te prie de croire
Je ne suis
ni poète
ni écrivain
mais une pensée
vouée à l’éternel néant
où tout est vibration
dans l’engrenage transitoire
où tout est rien
je ne suis
qu’une vibration
dans la myriade des mortels
(William J.-F. Syad)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (William J.-F. Syad), écrivain, éternel, creux, croire, déranger, désert, doigt, engrenage, esprit, essayer, grâce, griffoner, hantise, insolite, instant, laisser, main, mortel, myriade, néant, palpable, passer, pensée, plume, poète, pousser, prendre, répit, rêverie, rien, sable, sillon, toucher, trace, transitoire, vague, vibration, vibrer, vie, vivre, vouer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2019
![Henri Edmond Cross landscape-with-stars-1908 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/07/henri-edmond-cross-landscape-with-stars-1908-1280x768.jpg?w=883&h=661)
Les myriades d’étoiles
Les myriades d’étoiles scintillent
sur le fond bleu du ciel
Qui a jamais perçu ce qu’elles se disent?
Au plus profond du silence
chacune de sa faible clarté
Rend à ses compagnes un secret hommage
Fleur qui pousse dans les cailloux entre les rails
une seconde seulement
toi et moi
rencontre fortuite dans l’immensité de la vie
adieu à jamais dans l’immensité de cette vie
Même si je revenais
parmi tant d’autres entre les rails
comment te retrouverais-je
Trop longtemps assise
Ouvre grand la fenêtre: la mer
Ta nostalgie infinie
Livre-la aux confins du ciel
là où jusqu’à l’oubli s’étendent les vagues
(Bing Xin)
Illustration: Henri Edmond Cross
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Posted in poésie | Tagué: (Bing Xin), assise, étoile, cailloux, ciel, clarté, confins, faible, fenêtre, fleur, immensité, infinie, mer, myriade, oubli, perçu, profond, rail, rencontre, scintiller, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019
IZMIR À TROIS HEURES
Peu avant la prochaine rue déserte
deux mendiants, dont l’un n’a plus de jambes –
et que l’autre porte de-ci de-là sur le dos.
Ils s’arrêtent – comme sur une route à minuit un animal
ébloui fixe les phares d’une voiture –
un instant puis continuent leur chemin
aussi vite que les écoliers d’une cour de récréation
et traversent la rue pendant qu’une myriade
d’horloges torrides tictaque dans l’espace de midi.
Du bleu qui passe sur la rade en glissades incandescentes.
Du noir qui rampe puis s’estompe, oeil hagard dans le roc.
Du blanc qui souffle en tempête dans le regard.
Lorsque les sabots ont piétiné trois heures
l’obscurité cognait aux parois de lumière.
La ville rampait aux portes de la mer
et scintillait dans la lunette du vautour.
(Tomas Tranströmer)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2018

Si profond le souvenir des morts !
Dans leur grande mémoire nous évoquons
L’histoire fabuleuse,
Nous goûtons le fruit amer, trébuchons, tombons,
Tandis que de la terre
Par myriades les coeurs ensevelis
Murmurent pour toujours à nos oreilles
Musique de joie qui ne meurt.
***
How deep the recollection of the dead
In whose great memory we recall
The fabled story;
We taste the bitter fruit, we fail, we fall,
While earth’s myriad buried hearts
Murmur forever in our ears
Music of undying joy.
(Kathleen Raine)
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2018

COQUILLAGES
J’ai tendu le bras dans l’eau scintillante
Et ramassé sur le sable blanc, sous les vagues,
Des coquillages, déposés sur les plages où, seule,
J’habite un monde limité d’années et de jours.
J’ai tendu le bras le long d’une myriade d’années
Pour ramasser le trésor du fond marin né d’hier et millénaire,
Et tenu dans ma main des formes façonnées le jour de la création.
Bâtissant leur beauté dans les trois dimensions
Par lesquelles le monde s’éloigne de nous,
Et dans la quatrième, qui nous emporte
D’un moment à l’autre, d’une année à l’autre,
Ils demeurent tous dans leur continuel présent.
L’hélice tourne sur elle-même, telle une pensée sans fin,
Instantanée du sommet jusqu’au bord
Comme une danse dont l’image est l’arapède ou le murex,
la cyprée ou le vigneau à reflets d’or.
Ils dorment sur le fond marin, toupies bourdonnantes
Dont la musique est l’octave nacrée de l’arc-en-ciel,
Coquillages mélodieux qui murmurent à jamais :
» Le monde où tu vis n’a pas encore été créé. »
***
SHELLS
Reaching down arm-deep into bright water
I gathered on white sand under waves
Shells, drifted up on beaches where I alone
Inhabit a finite world of years and days.
I reached my arm down a myriad years
To gather treasure from the yester-millennial sea-floor,
Held in my fingers forms shaped on the day of creation.
Building their beauty in the three dimensions
Over which the world recedes away from us,
And in the fourth, that takes away ourselves
From moment to moment and from year to year
From first to last they remain in their continuous present.
The helix revolves like a timeless thought,
Instantaneous from apex to rim
Like a dance whose figure is limpet or murex, cowrie or
golden winkle.
They sleep on the ocean floor like humming-tops
Whose music is the mother-of-pearl octave of the rainbow,
Harmonious shells that whisper for ever in our ears,
« The world that you inhabit has not yet been created. »
(Kathleen Raine)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Kathleen Raine), à jamais, beauté, bras, coquillage, création, créé, demeurer, dormir, eau, fond marin, habiter, hélice, murex, murmurer, musique, myriade, plage, ramasser, sable, seule, sommet, toupie, trésor, vague, vigneau, vivre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2018

Riches de l’unique
Éternelle présence
De tout ce qui est,
Dans l’amour et dans la peine
Qui plongent dans le coeur,
Tout a été à moi
Qui dois bientôt
Quitter comme je suis venue
Tout ce que j’ai été.
Cette enfant était-ce
Moi, qui crie
« Jamais assez
« De la beauté du monde,
« Visages des amis
« Dans les chambres et les maisons
« Riches de bonté,
« Jamais assez,
« De cet inépuisable
« Ici et maintenant
« Sans fin ni commencement ? »
La Présence répond
« Qu’es-tu
« Sinon l’un des multiples
« Multiples-dans-l’un,
« Dans le flot du temps
« Tu as eu ta part
« De mal et de bien,
« Désir et désespoir,
« Blessure et guérison,
« De quête et de prière,
« Porté le fardeau
« Du savoir et de l’être,
« L’irrémédiable
« Inexpugnable
« Registre des jours.
« Mais l’enfant encore à naître
« Est déjà la fleur et la graine
« Du monde
« Des plaies et des larmes,
« De l’abandon et du désir,
« De la découverte et de la quête,
« Car chacun est le tout
« De l’être sans borne,
« Et il est impossible à la fin
« Du temps d’ôter à la vie
« Les jours par myriades de la vie,
« Heures sans nombre
« Des vivants innombrables,
« Musique céleste,
« Expression de la gloire,
« Le bruit et la fureur,
« Le fleuve de la félicité. »
J’écoute et je loue.
***
Rich in the alone
Ever-presence
Of all that is,
In love and sorrow
That sound the heart,
All has been mine
Who must soon
Leave as I came
All I have been.
Was that child
I, who cry
`Never enough
`Of world’s beauty,
`Faces of friends
`In rooms and houses
`Rich in kindness,
`Never enou
`Of the inexhaustible
`Here and now
` Without end or beginning?’
The Presence replies
` What are you
`But one of the many
` Many-in-one,
`In the flow of time
`You have borne your share
`Of evil and good,
`Desire and despair,
`Hurting and healing,
`Of seeking and praying,
`Have carried the burden
`Of knowing and being,
`The irretrievable
`Unexpugnable
`Record of days.
`But the child unborn
`Is already the world’s
`Flower and seed
`Of the wounding and weeping,
The loss and the longing,
The finding and seeking,
`For each is the all
`Of boundless being,
`Nor can the ending
`Of time unlive
`Life’s myriad days,
`Unnumbered hours
`Of the numberless living,
` Music of heaven,
`Utterance of glory,
The sound and the fury,
The river of bliss.’
I listen and praise.
(Kathleen Raine)
Illustration: Josephine Wall
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Kathleen Raine), ami, amour, écouter, éternelle, être, beauté, bien, bonté, céleste, chambre, coeur, découverte, désespoir, désir, enfant, fardeau, félicité, fleur, fleuve, graine, inépuisable, inexpugnable, irrémédiable, louer, maison, mal, monde, multiple, musique, myriade, naître, part, peine, plonger, présence, quête, quitter, registre, riche, temps, tout, unique, vie, visage | 10 Comments »
Posted by arbrealettres sur 19 juin 2018

Pour toile de fond, l’infini et l’éternité;
au devant, des myriades d’êtres,
comme des ombres chinoises,
s’agitant, se poussant, se pressant, paraissant et disparaissant,
avec des gestes bizarres, incompréhensibles, grotesques,
charmants quelquefois, plus souvent ridicules :
curieux théâtre, comédie effroyable!
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Henri Cazalis), éternité, être, bizarre, charmant, comédie, curieux, disparaître, effroyable, fond, geste, grotesque, incompréhensible, infini, myriade, ombre, paraître, ridicule, s'agiter, se pousser, se presser, théâtre, toile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2018

Illustration: François Robert
BATTEMENT DES VAGUES
J’aimerais tant aller au pays Yuldo
Les vagues déferlantes
Taillent le rivage de mon thorax
Une vague appelle des myriades de vagues
Ме trouble et me tourmente,
Ме serre et me tord
Mon corps est comme un linge
Oh ! comme un linge
Même Si mon corps défunt s’éloigne sur les vagues
J’aimerais tant aller vers le pays Yuldo,
En me laissant flotter.
(Hwang Ji-u)
Recueil: DE L’HIVER-DE-L’ARBRE AU PRINTEMPS-DE-L’ARBRE Cent poèmes __..
Traduction: Kim Bona
Editions: William Blake & co
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Posted in poésie | Tagué: (Hwang Ji-u), aimer, aller, battement, corps, déferler, défunt, flotter, linge, myriade, pays, rivage, s'éloigner, se laisser, serrer, tailler, thorax, tordre, tourmenté, troubler, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2018

Proème
Parfois la poésie est le vertige des corps et le vertige du bonheur et celui de la mort;
la promenade les yeux fermés au bord du précipice et la kermesse dans les jardins sous-marins;
le rire qui met le feu aux préceptes et aux dix commandements;
la descente des mots parachutés sur les sables mouvants de la page;
le désespoir qui embarque sur un bateau de papier et traverse,
pendant quarante jours et quarante nuits, l’océan de l’angoisse nocturne et la mer de pierre de l’angoisse diurne;
l’adoration du moi, l’exécration du moi et sa dissipation;
l’épithète décapitée, l’enterrement des miroirs;
la récolte des pronoms fraîchement coupés dans les jardins d’Épicure et de Netzahualcóyotl;
un solo de flûte sur la terrasse de la mémoire et un ballet d’étincelles dam l’oubliette de la pensée;
les migrations de verbes par myriades, d’ailes et de griffes, de graines et de mains;
l’ossature des noms aux racines plantées dans les ondulations du langage;
l’amour du jamais vu et l’amour de l’inouï, l’amour du jamais dit : l’amour de l’amour.
Syllabes semences.
(Octavio Paz)
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Posted in poésie | Tagué: (Octavio Paz), amour, bateau, bonheur, commandement, disparition, inouï, jardin, kermesse, langage, miroir, mort, myriade, papier, poésie, précepte, précipice, racine, sable mouvant, semence, vertige | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2018

une myriade émerveille
la foule d’une personne;
nouvelles tes pleines de joie
(toutes plus rien que toi)
suprêmes émanations
recréent la création
amoureusier!que rose
la moindre qui vive ose
trois et cinq fois(jusqu’à
n’être plus)proclamer cela:
nul destin n’est fatal
—un coeur est chaque pétale
(Edward Estlin Cummings)
Recueil: 95 poèmes
Traduction: Jacques Demarcq
Editions: Points
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Edward Estlin Cummings), amoureusier, émanation, émerveiller, coeur, création, destin, fatal, foule, joie, moindre, myriade, nouvelle, oser, pétale, personne, plein, proclamer, recréer, rose, suprême, vivre | Leave a Comment »