Posts Tagged ‘naïf’
Posted by arbrealettres sur 26 mai 2022

VIVRE SEUL
Vivre seul ai-je dit mais ce mur blanc
Face au soleil dont le crépi s’écaille
Comme la croûte du lait cuit dans une jarre
Me rappelle une faim qui n’a rien de naïf.
Vivre seul ? Mais ce bel olivier qui s’agite
Au vent frais de la côte et qui m’offre ses fruits
Gonflés d’huile, nombreux comme un essaim d’abeilles
Me rappelle une foule autrement agitée.
Vivre seul ? Mais la mer à mes pieds étalée
Comme un plat d’émail bleu qui ne sert qu’au regard
Me rappelle une pauvre et farouche douleur
Perdue au gouffre azur d’une ville fardée.
(Franz Hellens)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Franz Hellens), abeille, agité, azur, émail, crépi, douleur, essaim, faim, fardée, farouche, foule, fruit, gouffre, huile, jarre, lait, mur, naïf, offrir, olivier, regard, seul, soleil, ville, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2021

Illustration: Christen Dalsgaard
Vous en rirez. Mais j’ai toujours trouvé touchants
Ces couples de pioupious qui s’en vont par les champs,
Côte à côte, épluchant l’écorce de baguettes
Qu’ils prirent aux bosquets des prochaines guinguettes.
Je vois le sous-préfet présidant le bureau,
Le paysan qui tire un mauvais numéro,
Les rubans au chapeau, le sac sur les épaules,
Et les adieux naïfs, le soir, auprès des saules,
À celle qui promet de ne pas oublier
En s’essuyant les yeux avec son tablier.
(François Coppée)
Recueil: Promenades et interieurs
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2021

François Coppée
Prisonnier d’un bureau, je connais le plaisir
De goûter, tous les soirs, un moment de loisir.
Je rentre lentement chez moi, je me délasse
Aux cris des écoliers qui sortent de la classe ;
Je traverse un jardin, où j’écoute, en marchant,
Les adieux que les nids font au soleil couchant,
Bruit pareil à celui d’une immense friture.
Content comme un enfant qu’on promène en voiture,
Je regarde, j’admire, et sens avec bonheur
Que j’ai toujours la foi naïve du flâneur.
(François Coppée)
Recueil: Promenades et interieurs
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Posted in poésie | Tagué: (François Coppée), adieu, admirer, écolier, écouter, bonheur, bruit, bureau, classe, connaître, content, coucher, cri, enfant, flâneur, foi, friture, goûter, immense, jardin, lentement, loisir, marcher, moment, naïf, nid, plaisir, prisonnier, regarder, rentrer, se délasser, se promener, sentir, soir, soleil, sortir, traverser, voiture | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2020

EUSSE-JE ailleurs trouvé l’amour? — le jour s’endort
A l’occident, reviens : ne t’ai-je pas menée
Où flotte le parfum suave d’un rêve mort,
Ó Berthe, ô ma Gretchen, ô ma douce Renée?
… Tes grands yeux, et ta natte ingénue, et ta voix
Rieuse et musicale en naïves répliques,
Et ta candeur céleste alors que tu m’expliques
Les pourquoi fabuleux des choses que tu vois…
Heure unique d’amour inconsciente et chaste,
Crépuscule brûlant d’un radieux été; —
Oh! l’Idylle candide et tendre que c’était,
Malgré que soit venu cet autre soir néfaste.
Assis à tes genoux, dans l’ombre où se noyait
Ta forme, j’écoutais ta voix, comme en extase :
Chaque contour naïf me semblait une phrase;
Les mots inespérés et fous, que m’envoyait
Le souffle printanier de ta lèvre mutine,
Paraissaient onduler à l’entour de ton corps :
Pour moi, couleurs et sons se confondaient, alors,
En l’ivresse d’aimer une femme enfantine…
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration: Margarita Sikorskaia
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2020

Ah ! l’idylle encore une fois
qui remonte du fond des prés
avec ses bergers naïfs
pour rien qu’une coupe embuée
où la bouche ne peut pas boire
pour rien qu’une grappe fraîche
brillant plus haut que Vénus!
(Philippe Jaccottet)
Illustration: Maurice Greiffenhagen
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Posted by arbrealettres sur 3 avril 2020
Vision
[…]
Dieu tout-puissant ! j’ai vu les sylphides craintives
Qui meurent au soleil !
J’ai vu les beaux pieds nus des nymphes fugitives !
J’ai vu les seins ardents des dryades rétives,
Aux cuisses de vermeil !
Rien, non, rien ne valait ce baiser d’ambroisie,
Plus frais que le matin !
Plus pur que le regard d’un oeil d’Andalousie !
Plus doux que le parler d’une femme d’Asie,
Aux lèvres de satin !
Oh ! qui que vous soyez, sur ma tête abaissées,
Ombres aux corps flottants !
Laissez, oh ! laissez-moi vous tenir enlacées,
Boire dans vos baisers des amours insensées,
Goutte à goutte et longtemps !
Oh ! venez ! nous mettrons dans l’alcôve soyeuse
Une lampe d’argent.
Venez ! la nuit est triste et la lampe joyeuse !
Blonde ou noire, venez ; nonchalante ou rieuse,
Coeur naïf ou changeant !
Venez ! nous verserons des roses dans ma couche ;
Car les parfums sont doux !
Et la sultane, au soir, se parfume la bouche ;
Lorsqu’elle va quitter sa robe et sa babouche
Pour son lit de bambous !
[…]
(Alfred de Musset)
Illustration: Guillaume Seignac
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Posted by arbrealettres sur 3 avril 2020
Le Temps
Les jours s’écoulent
Dans des images égarées
Remonter le temps
C’est redescendre dans le passé
Où les minutes d’attente
Furent des heures d’angoisse
Je gratte le vernis
Sur des couleurs trop vives
Et oublie les moments de joie
Pour des instants de souffrance
A l’adolescence les premières amours
Causes de blessures
Jamais vraiment cicatrisées
Relèguent les jeux naïfs de l’enfance
Dans les malles du grenier
Je cours toujours vers ma jeunesse qui se dérobe
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Paul Delvaux
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2020

L’amour subjugue par son chant
Simple et naïvement trompeur.
Il y a peu, étrangement,
Si jeune et gai était ton coeur,
Et quand tu la voyais sourire
Dans tes jardins, dans la maison,
Tu croyais partout être libre
Comme sont libres les saisons.
Tu rayonnais, buvant les philtres
Dont l’amour empoisonne.
Car les étoiles étaient plus vives
Et autre aussi l’odeur des herbes,
Des herbes de l’automne.
(Anna Akhmatova)
Recueil: Les poésies d’amour
Traduction: Henri Abril
Editions: Circé
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Posted in poésie | Tagué: (Anna Akhmatova), amour, automne, étoile, étrange, boire, chant, coeur, empoisonner, gai, herbe, jardin, jeune, libre, maison, naïf, odeur, philtre, rayonner, saison, simple, sourire, subjuguer, trompeur, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019

MATINS JOYEUX
Oh ! les anciens matins de bonheur infini,
De joie inexplicable ! Oh ! les matins tout roses
Où l’on ouvrait son âme à des bonheurs sans causes
Comme à des oiseaux fous qui se trompent de nid.
Oh ! les matins pieux dans le mois de Marie!
On imaginait voir, au loin se prolongeant,
Des floraisons d’azur et des ruisseaux d’argent
Faisant de l’avenir une chose fleurie.
Parmi des encensoirs, des flambeaux, des gradins,
Souriait la Madone en de naïfs jardins,
Tandis que nous servions la messe en robe rouge.
Et nous rêvions alors du jour proche et joyeux
Où nous allions sentir le frôlement qui bouge,
Des premiers lauriers verts dans nos jeunes cheveux !..
(Georges Rodenbach)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 2 mars 2019

Illustration
Ombre naïve qui crut avoir un corps
parce qu’on la touchait.
(Miriam Silesu)
Recueil: Cinéraire
Traduction:
Editions: Lettres vives
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