Illustration: Man Ray
NARCISSE
Masque de poix
N’être que soi
Guide égaré.
(Paul Éluard)
Recueil: Les mains libres
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 16 février 2023
Illustration: Man Ray
NARCISSE
Masque de poix
N’être que soi
Guide égaré.
(Paul Éluard)
Recueil: Les mains libres
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2022
Eau
Pour la rivière
Pour la libellule et la prêle
Pour le rocher
Pour l’Épeire diadème
Pour le narcisse
Pour la truite et le saule
Pour le Martin-pêcheur
Pour le frêne
Pour l’écrevisse et la mousse
Pour le héron
Pour l’algue et le sable
Pour l’éphémère
Pour toi qui les vois
(Franck Bouysse)
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Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2021
Je ne désire point ces ardeurs qui passionnent.
Non : elle me sera douce comme l’Automne.
Telle est sa pureté que je désirerais
qu’elle eût sur son chapeau des narcisses-des-prés.
Mais que, si elle doit me donner cette grâce
que la blanche vertu rend calme et efficace,
et veiller aux travaux ainsi que la fourmi,
je la voie au jardin me sourire parmi
les carrés de piments que Septembre rougit.
Ils me feront penser à mes passions passées.
Elle sera le lys qui les a dominées.
(Francis Jammes)
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Posted by arbrealettres sur 22 décembre 2020
Illustration: John William Waterhouse
Narcisse charmeur
Dors-tu, mon narcisse charmeur ?
Ce n’est certes pas sans raison.
Ta chevelure est en désordre ?
Ce n’est pas non plus sans raison.
Que dire du lait de tes lèvres,
De leur sel et de leur douceur ?
Ce n’est pas non plus sans raison.
Ta bouche est source de jouvence,
Mais tes cils me percent le coeur :
Ce n’est pas non plus sans raison.
Ton absence me fait souffrir.
Si j’éprouve tant de douleur,
ce n’est pas non plus sans raison.
Le vent du soir émeut les roses.
S’il effeuille toutes les fleurs,
ce n’est pas non plus sans raison.
Même si tu caches ta peine, ô Hâfez,
quand je vois tes pleurs,
ce n’est pas non plus sans raison.
***
(Hâfez Shirâzi)(Hafiz)
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Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020
Narcissa
Narcissa la blonde était la plus belle des jeunes filles du pays;
pas une seule sur toute la côte, depuis Catane jusqu’à Syracuse,
qui pût se vanter d’avoir l’oeil aussi doux, la taille aussi souple, le pied aussi fin.
Méfiez-vous de Narcissa la blonde.
Il y en a qui sont belles et qui ne le savent pas, ce sont celles-là qu’il faut aimer.
Il y en a qui sont belles et qui le savent, ce sont celles-là qu’-il faut fuir.
Narcissa la blonde savait qu’elle était belle, et Luigi l’aimait.
Ceux qui ont connu Luigi, fils du vieux Luigi-Naldi le soldat,
disent que c’était un brave compagnon, hardi à la mer,
bon à ses camarades, craignant Dieu et honorant les saints;
mais il aimait Narcissa la blonde.
Partout il la suivait, toujours il pensait à elle.
Qui n’a pas vu Luigi pleurer en pressant sur son coeur
une fleur tombée du sein de Narcissa,
ne sait pas ce que l’amour peut faire d’un homme.
Si au moins l’amour de Narcissa l’avait dédommagé!
Mais elle passait son temps devant son miroir,
à peigner sa longue chevelure et à sourire à sa beauté.
C’est à peine si son amant pouvait obtenir un mot ou un regard.
Luigi voyait bien que Narcissa la blonde ne l’aimait pas,
mais il était ensorcelé.
[Pour satisfaire les luxueux caprices de Narcissa Luigi se
fait brigand et perd son âme et puis sa vie….]
Elle fut obligée de quitter le village et d’aller se cacher
dans la grotte du Monte-Negro, à côté de laquelle coule une source profonde.
Au lieu de pleurer ses erreurs et de faire pénitence,
elle passait les longues heures de la journée à regarder son image
que lui renvoyait le miroir de l’onde.
[Un jour elle disparut.]
On laissa dire qu’elle s’était noyée pour se soustraire à ses remords;
mais chacun sait que l’ondine avait pris son visage
pour l’attirer dans l’abîme et la livrer à Satan.
Ainsi périssent toutes les femmes sans coeur.
(J.J. Grandville)
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020
Aux fleurs
Fleurs des bois, fleurs des prés, fleurs aux formes parfaites,
Quelle peine sincère, en ce mois, vous nous faites !
Vos coupes de parfums, vos vases de couleurs,
Vos calices de miel, vos corolles de pleurs,
Vos feuillages luisants, vos tiges élancées
Harmonieusement par la brise bercées,
Rien de votre beauté frêle n’a parfumé
Ni réjoui ce triste et frileux mois de mai !
Sans doute, un peu de vous dans la grâce des femmes
A charmé nos regards et consolé nos âmes…
Vos grandes sœurs ont eu leur règne séduisant
Et c’est le tour des plus petites, à présent.
– Églantines, lilas, tulipes, violettes,
C’est le printemps ! Muguets, agitez vos clochettes !
Dans les cerisiers blancs, dans les pommiers fleuris,
Le merle vous appelle avec de petits cris ;
Et les amants qui font l’amour à lèvres closes,
Ne peuvent rien se dire en l’absence des roses…
La terre, sous son herbe avare, vous attend,
Marguerite au cœur d’or, svelte lys éclatant,
Narcisse rose et blanc, pensée au velours sombre,
Et rêve de sommeil à votre petite ombre.
Chantez-nous la chanson délicate du bleu,
Et la gamme du rose exquis au rouge feu ;
Détaillez-nous la forme ascétique ou charnue,
Épanouie en boule, étoilée ou menue,
Et la variété soyeuse du satin,
Sa nuance innombrable au soleil du matin,
Ses éblouissements de pierres précieuses,
Ses ors, ses argents mats, ses pourpres somptueuses !
Comme trempé de sang, qu’on aperçoive au loin
L’ardent coquelicot dressé dans le sainfoin,
Et que dans la forêt, dentelée et légère,
Verte au pied du tronc gris, foisonne la fougère !
Point d’abeilles sans vous et point de papillons
Qui voltigent, de miel en miel, dans les rayons.
Vous êtes la lumière éclairant toute chose,
Ou bleue ou blanche ou mauve ou violette ou rose,
Et qui s’est incarnée en votre fine chair
Et, sous le ciel de pluie ou le firmament clair,
De vos calices fait de petites veilleuses
Frissonnantes au vent, douces et merveilleuses !
Vous êtes les parfums enivrants des sentiers,
Qui s’exhalent sans s’épuiser, des jours entiers,
Et, moite, dans le bois profond au vaste dôme,
Fume et l’emplit, pareil à l’encens, votre arôme !
La jeune fille rit en s’embaumant à vous,
Et pour vous respirer baise vos cœurs si doux.
Quand elle vous caresse à sa lèvre, on peut dire
Que la lèvre a l’odeur et la fleur le sourire !
Vous embellissez tout ; l’eau devient diamant
Dès que sur vous la goutte étincelle un moment,
Et lorsqu’un papillon brun en vous s’aventure,
Vous composez un prodige de la nature !
– Fleurs des champs, fleurs des bois, riches fleurs des jardins,
Splendide floraison : velours, tulles, satins ;
Humbles fleurs qui croissez au bord des grandes routes,
Fleurs indigentes qui bientôt vous fanez toutes ;
Fleurs à qui chaque jour le jet de l’arrosoir
Prodigue la fraîcheur qu’entretiendra le soir ;
Et vous, chétives fleurs tristes et négligées,
Qui n’êtes pas souvent d’eau limpide aspergées,
Qui comptez sur le ciel seulement, et que juin
Négligemment arrose en passant – et de loin,
C’est la saison ! Ne nous laissez pas dans la peine :
Sans couleurs, sans parfums, qu’est l’existence humaine ?
(Albert Lozeau)
Posted in poésie | Tagué: (Albert Lozeau), absence, amant, arome, arroser, arrosoir, âme, églantine, étoile, bercé, bois, brise, caresser, cerisier, chair, chanter, ciel, clochette, consolé, consoler, coquelicot, corolle, couleur, diamant, doux, eau, encens, existence, feu, feuillage, fleur, fougère, fraîcheur, frileux, herbe, jardin, lilas, lumière, marguerite, merle, miel, muguet, narcisse, ombre, parfait, parfum, pleur, pluie, pré, printemps, prodige, rêve, regard, rose, route, saison, soleil, sombre, sommeil, sourire, tulipe, velours, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2020
POUR LA VAISSELLE
Aimons les fleurs et leur parfum
aimons-les surtout pour elles
les narcisses lilas ou jasmins
Ne pensons plus à la vaisselle
Souvenons-nous du romarin
choisissons parmi les plus belles
la rose l’oeillet ou le thym
Ne pensons plus à la vaisselle
N’oublions pas le plantain
fleur aimée des coccinelles
des papillons et des serins
Ne pensons plus à la vaisselle
(Philippe Soupault)
Posted in humour, poésie | Tagué: (Philippe Soupault), aimer, beau, choisir, coccinelle, fleur, jasmin, lilas, narcisse, oeillet, oublier, papillon, parfum, penser, plantain, romarin, rose, se souvenir, serin, thym, vaisselle | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
Beauté
Sur les lacs sulfureux,
Narcisse se contemple.
Et l’eau devient un temple
De la laideur des Dieux.
Mais les lyres des Vieux
Enivrent les mystiques
D’Amour et de musiques.
Je veux aimer le Beau
Sous le frou-frou de l’eau
Où le Laid s’illumine
Et la Beauté divine
Parfume le Sacré.
(David Marino)
Posted in poésie | Tagué: (David Marino), beauté, contempler, eau, enivrer, frou-frou, lac, laid, lyre, musique, mystique, narcisse, parfumer, s'illuminer, sacré, sulfureux, temple | 3 Comments »