Posts Tagged ‘nécessaire’
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2021

Toucher terre
Nous ne savions pas qu’il te fallait cela
Village
Nous ignorions
Que la pluie t’était nécessaire
Et ces roseaux dans ta rivière
Et aussi ces pétales de roses
Epandus par le vent
Nous ne savions pas
Qu’il te fallait que la nuit tombe droit
Sur les pentes d’en face
Et que le puits dont la chaîne grince
Interminablement dans l’aube douloureuse
Est un signe attendu
Par tous les arbres de ta place
Nous ne savions pas village
Qu’il te fallait savoir le nom
Et le prénom de tous les enfants dans tes rues
Pour que le ciel ait la juste couleur
Oui t’est nécessaire inéluctablement.
(Robert Momeux)
Illustration: William Lamboley
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Momeux), aube, épandu, chaîne, ciel, couleur, douloureuse, enfant, ignorer, inéluctablement, interminablement, nécessaire, pétale, pente, pluie, prénom, puits, rivière, rue, signe, terre, tomber, vent, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 octobre 2021

Le vide dans les ajours de la pierre,
le silence dans le poème sont nécessaires
aux appels pressants de la beauté.
Dans l’exercice spirituel, résonne aussi,
et peut-être avant toute note,
le chant du silence.
(Gérard Bocholer)
Recueil: Le poème Exercice spirituel
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted by arbrealettres sur 4 avril 2021

Léon-Paul Fargue
Il n’est pas nécessaire d’écrire pour être poète.
Il faut et il suffit d’être en état de grâce
et de contemplation.
(Léon-Paul Fargue)
Recueil: Notes sur la poésie
Traduction:
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2020

Le chat et le miroir
Philosophes hardis, qui passez votre vie
À vouloir expliquer ce qu’on n’explique pas,
Daignez écouter, je vous prie,
Ce trait du plus sage des chats.
Sur une table de toilette
Ce chat aperçut un miroir ;
Il y saute, regarde, et d’abord pense voir
Un de ses frères qui le guette.
Notre chat veut le joindre, il se trouve arrêté.
Surpris, il juge alors la glace transparente,
Et passe de l’autre côté,
Ne trouve rien, revient, et le chat se présente.
Il réfléchit un peu : de peur que l’animal,
Tandis qu’il fait le tour, ne sorte,
Sur le haut du miroir il se met à cheval,
Deux pattes par ici, deux par là ; de la sorte
Partout il pourra le saisir.
Alors, croyant bien le tenir,
Doucement vers la glace il incline la tête,
Aperçoit une oreille, et puis deux… à l’instant,
À droite, à gauche il va jetant
Sa griffe qu’il tient toute prête :
Mais il perd l’équilibre, il tombe et n’a rien pris.
Alors, sans davantage attendre,
Sans chercher plus longtemps ce qu’il ne peut
Comprendre,
Il laisse le miroir et retourne aux souris :
Que m’importe, dit-il, de percer ce mystère ?
Une chose que notre esprit,
Après un long travail, n’entend ni ne saisit,
Ne nous est jamais nécessaire.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), animal, apercevoir, arrêter, attendre, à cheval, écouter, équilibre, côte, chat, chercher, entendre, esprit, expliquer, frère, glace, griffe, guetter, hardi, incliner, jamais, joindre, juger, laisser, miroir, mystère, nécessaire, oreille, passer, percer, philosophe, réfléchir, regarder, revenir, s'arrêter, sage, saisir, sauter, se jeter, surprendre, table, tête, tenir, transparent, travail, trouver, vie, vouloir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2020

Illustration: Marie-Guillemine Benoist
Tu m’as désossée…
Tu m’as désossée
soigneusement
m’inscrivant
dans ton univers
comme une blessure
une prothèse parfaite
maudite nécessaire
tu as détourné mes veines
pour qu’elles se vident
dans les tiennes
irrémédiablement
en toi un demi-poumon respire
l’autre, que je sache
existe à peine
Aujourd’hui je me suis levée tôt
j’ai enduit de tacula* et d’eau froide
mon corps enflammé
je ne battrai pas le beurre
je ne mettrai pas la ceinture
j’IRAI
vers le sud sauter l’enclos
* Tacula: poudre rouge utilisée comme cosmétique.
(Paula Tavares)
Traduit du portugais par Michel Laban,
in Poésie d’Afrique au sud du Sahara, Actes Sud/Unesco,1995.
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Paula Tavares), aller, aujourd'hui, battre, beurre, blessure, ceinture, corps, désosser, détourner, eau, enclos, enduire, enflammer, exister, froid, inscrire, irrémédiable, maudit, mettre, nécessaire, parfait, poumon, prothèse, respirer, sauter, savoir, se lever, se vider, soigneux, sud, tôt, univers, veine | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 septembre 2020

Henry Bauchau
L’homme avec la terre dans le poème
fait-il oeuvre de musicien ou le fécond
est-il entre les mots un être de silence?
La voix répond: Il n’ya rien de nécessaire
sauf être là, à chaque instant, de plus en plus.
(Henry Bauchau)
Recueil: Poésie complète
Traduction:
Editions: Actes Sud
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Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2019

À un jardin
Oui nécessaire clôture
Pour que le lieu devienne lien
Et le temps attente.
Que le sentier mène à l’amante,
Que tout désir aille à son terme,
Que chaque fleur porte visage et nom,
Que chaque fruit préserve faim et soif,
Que vent et pluie soir et aube
Renouvellent leurs offrandes sur l’herbe,
Que l’infini, lui, fasse halte
Sur la cime des pins.
Oui nécessaire clôture
Pour que le lieu soit appel,
Et l’instant répons sans fin.
(François Cheng)
Recueil: La vraie gloire est ici
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (François Cheng), amant, appel, attente, aube, clôture, désir, faim, fin, fleur, fruit, halte, herbe, infini, instant, jardin, lien, lieu, nécessaire, nom, offrande, pluie, porter, préserver, réponse, renouveler, sentier, soif, soir, temps, terme, vent, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019
![Sarolta Bán n-03 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/07/sarolta-bc3a1n-n-03-1280x768.jpg?w=768&h=768)
Écoutez !
Puisqu’on allume les étoiles,
c’est qu’elles sont à
quelqu’un nécessaires?
C’est que quelqu’un désire
qu’elles soient?
C’est que quelqu’un dit perles
ces crachats?
Et, forçant la bourrasque à midi des poussières,
il fonce jusqu’à Dieu,
craint d’arriver trop tard, pleure,
baise sa main noueuse, implore
il lui faut une étoile!
jure qu’il ne peut supporter
son martyre sans étoiles.
Ensuite,
il promène son angoisse,
il fait semblant d’être calme.
Il dit à quelqu’un :
» Maintenant, tu vas mieux,
n’est-ce pas? T’as plus peur ? Dis ? »
Écoutez !
Puisqu’on allume les étoiles,
c’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires ?
c’est qu’il est indispensable,
que tous les soirs
au-dessus des toits
se mette à luire seule au moins
une étoile?
(Vladimir Maïakovski)
Illustration: Sarolta Bán
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Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2019

Soupe de cailloux
(à Jean-Claude Pirotte)
l’horreur et la merveille
se cachent sous la même pierre
la pierre c’est demain
deux mains sont nécessaires
pour soulever la pierre
deux mains font le chemin
le chemin est de cendre
de boue et de poussière
tu le suis comme un chien
tu goûtes et tu renifles
tu lèches la lumière
tu mords le grand rien
les pieds ne vont nulle part
les pieds sont une prière
tu marches sur les mains
hier va plus loin
demain est une pierre
aujourd’hui tu as faim
L’horreur et la merveille
se cachent sous la même pierre
la pierre c’est demain
(Thomas Vinau)
Recueil: Juste après la pluie
Traduction:
Editions: Alma
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Posted by arbrealettres sur 24 septembre 2019

Complices
Nous sommes les complices
d’une grande et belle évasion
il y a celui qui aime
celui qui lit
celui qui écrit
celui qui rêve
celui qui refuse
celui qui plante
celui qui marche
celui qui joue
celui qui nie
celui qui apprend
celui qui doute
celui qui se moque
celui qui se saoule
celui qui dit non
nous sommes tous les complices
d’une grande et belle évasion
nous creusons des tunnels
nous tressons des cordages
nous prenons des notes
nous rusons nous savons
que les détours sont nécessaires
qu’il faut esquiver l’ordre des choses
qu’au bout il y a dehors
demain
dedans
(Thomas Vinau)
Recueil: Juste après la pluie
Traduction:
Editions: Alma
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