DISSIPATION
Rieuse avalanche!
C’est le seringa qui neige,
Gaspilleur d’arômes.
(Charles Astruc)
Recueil: Homme en péril poèmes
Editions: Les Presses Littéraires
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2023
DISSIPATION
Rieuse avalanche!
C’est le seringa qui neige,
Gaspilleur d’arômes.
(Charles Astruc)
Recueil: Homme en péril poèmes
Editions: Les Presses Littéraires
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Posted by arbrealettres sur 25 février 2023
Illustration: Odilon Redon
JE PARS
Je pars
L’atlas est fermé
L’herbe est couchée
Avec ses rêves
De péniche
Sans parfum
L’armoire est rangée
Il ne neigera pas de violettes
Cette année.
(Claude de Burine)
Recueil: A Henri de l’été à midi
Editions: Saint Germain des Prés
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
Le monde prolongé
Un moine de Zagorje que le vin fait pleurer
et la fille de serf aux seins durs comme des coings
d’où viennent les martyrs au corps marbré de bleu
et pourquoi le soleil si soudain il décline ?
Il neige pour nos luges dans le brouillard
sanglant le monde est mort ô mon amour de noir ennui
— pourtant d’un seul éclat de rire
il fait savoir qu’il est là.
***
(Miroslav Krleža)
Traduction d’Alain Borer
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022
Préambule
Ce corps qui est moi
et qui ne l’est pas
me cherche noises
me décortique de haut en bas,
petite eau claire
je subis l’air
sans faire de vagues.
Mes cils neigent
mes dents ont la chair de poule,
mon sourire grille
comme une ampoule
et mes seins boudent
d’une mine pincée
de crayons mal taillés,
tout est plus blanc
qu’une craie d’école.
Objet parmi tant d’autres
après le lit, les verres, les chaises
qui ne savent pas ce qu’ils attendent
je suis la seule cassable
la seule inutile
la seule
apte au départ.
Les douves du désir
sont remplies d’anguilles.
Je dis que j’ai froid
pour fuir la brûlure de ta main.
(Marie-Anne Bruch)
Posted in poésie | Tagué: (Marie-Anne Bruch), anguille, blanc, brûlure, cassable, chaise, corps, départ, désir, dent, douve, froid, inutile, lit, main, neiger, noise, préambule, sein, sourire, subir, vague | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 août 2022
Neige
Maman venait nous réveiller,
Elle disait : « Il a neigé ! »
Et nous courions à la fenêtre
Mais le savions déjà peut-être
A cause des bruits étouffés
(Tout alentour était silence).
Notre bonheur était immense
Et nous sortions emmitouflés.
Nous nous lancions dans la bataille,
Nous défendant vaille que vaille,
Et nous poussions des cris de joie.
Nous n’avions que faire du froid.
Pour moi, la neige, c’est l’enfance,
La beauté, l’émerveillement.
Mais ce peut être la souffrance
De celui qui pleure en marchant.
Il a fui son pays en guerre,
A traversé bien des contrées,
Il a risqué sa vie en mer
Et parcourt la montagne à pied.
Il n’a jamais connu la neige,
Il n’a jamais connu le froid.
Il prie son dieu : « Allah, où vais-je ?
Allah, prends pitié, guide-moi ! »
Oh ! Qu’elle est loin, notre innocence !
Nous ignorions la cruauté
Et ne mesurions pas la chance
Que nous avions d’être choyés.
(Béatrice Bastiani-Helbig)
Posted in poésie | Tagué: (Béatrice Bastiani-Helbig), alentour, à pied, émerveiller, étouffer, bataille, beauté, bonheur, bruit, chance, choyer, connaître, contrée, courir, cri, cruauté, défendre, Dieu, emmitoufler, enfance, fenêtre, froid, fuir, guerre, guider, ignorer, immense, innocence, joie, lancer, loin, maman, marcher, mer, mesurer, montagne, neige, neiger, parcourir, pitié, pleurer, pousser, prier, réveiller, risquer, savoir, silence, souffrance, traverser, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2022
ÉTÉ
Un rayon de soleil
Et l’été revient
Avec ses cohues de couleurs
Le chemin se glisse entre les buissons
Tandis que des grappes d’oiseaux
Mûrissent sur les branches
Et que les fleurs neigent sur les haies
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2022
Illustration: Gabriel Lefebvre
Intempéries
Il pleuvait
Que faire sans chapeau
Me suis coiffé
Du toit de ma maison
Il neigeait
Que faire sans manteau
Ai revêtu
La cheminée de ma maison
Il gelait
Que faire sans bottillons
Vite enfilé
La moquette de mon salon
Il ventait
Que faire sans pèlerine
Ai tiré sur moi
Tous les rideaux de la maison
Si bien qu’à la fin
Tout habillé de ma maison
Je suis parti faire le tour de monde
Mais bien au chaud
(Claude Haller)
Posted in poésie | Tagué: (Claude Haller), bottillon, chapeau, chaud, cheminée, enfiler, faire, geler, habiller, intempéries, maison, manteau, monde, moquette, neiger, partir, pèlerine, pleuvoir, revêtir, rideau, salon, se coiffer, tirer, toit, tour, venter | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 mai 2022
CHANSON DE CELLE QUI ATTEND
En quarante-deux, il s’en est allé…
Si je vous le dis, si je le raconte,
c’est que la lune danse dans les blés…
Mon coeur est en fer, son coeur est en fonte.
Il ne m’écrivit que quelques vieux mots, je
me souviens bien, je pleurai mes larmes…
— Nous avons bien froid, nous n’avons pas d’armes
— Ecoutez ce vent dans tous ces rameaux.
— Nous nous marierons la saison prochaine,
quand il fera chaud, quand il fera doux — Il
n’avait pas peur des vents et des loups. Mon
coeur est en lin, mon coeur est en laine.
Les vieux regardaient chaque jour le ciel
et puis il neigeait des neiges, la neige
et je me disais : Que Dieu le protège !
Mon coeur est en sang, mon coeur est de miel.
On dit qu’il est mort, on dit tant de choses…
Après un hiver revient le printemps.
Ecoutez ces cris qui sont dans les vents par
les nuits venues et les portes closes.
Ils me l’ont volé, ils m’ont pris ses mains,
ils m’ont pris ses yeux, je ne peux pas dire… Ils
m’ont pris sa chair, sa bouche et son rire mais
j’attends ses pas sur tous les chemins.
(Pierre Gamarra)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Gamarra), arme, attendre, écouter, écrire, blé, bouche, chair, chanson, chaud, chemin, ciel, clos, coeur, cri, danser, Dieu, dire, doux, fer, fonte, froid, hiver, laine, larme, lin, loup, lune, miel, mort, mot, neige, neiger, nuit, pas, peur, pleurer, porte, prendre, printemps, prochain, protéger, raconter, rameau, regarder, revenir, rire, s'en aller, saison, sang, se marier, se souvenir, vent, vieux, voler, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2021
Avec un bras,
tu peux encore faire
une boule de neige.
Elle est tout simplement
beaucoup plus petite.
Voilà ce que me dit
Omar Hazinovic.
Il a sept ans;
il neige.
(Tristan Cabral)
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Posted by arbrealettres sur 20 mai 2021
EN HIVER A LA CAMPAGNE
Il a neigé toute la nuit.
Les volets mal fermés m’ont laissé entrevoir dés mon lever,
cette grande nappe blanche qui s’est étendue en silence sur la campagne.
Les troncs noirs des arbres s’élèvent comme des colonnes d’ébène sur un parvis d’ivoire ;
cette opposition dure et tranchée et l’attitude morne des bois attristent éminemment.
On n’entend rien ; pas un être vivant,
sauf quelques moineaux qui vont se réfugier en piaulant dans les sapins qui tendent leurs longs bras chargés de neige.
L’intérieur de ces arbres touffus est impénétrable aux frimas ;
c’est un asile préparé par la Providence, les petits oiseaux le savent bien.
J’ai visité nos primevères chacune portait son petit fardeau de neige, et pliait la tête sous le poids.
Ces jolies fleurs, si richement colorées, faisaient un effet charmant sous leurs chaperons blancs.
J’ai vu des touffes entièrement recouvertes d’un seul bloc de neige ;
toutes ces fleurs riantes. ainsi voilées et se penchant les unes sur les autres,
semblaient un groupe de jeunes filles surprises par une ondée
et se mettant d l’abri sous un tablier blanc.
(Maurice De Guérin)
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