Avec un bras,
tu peux encore faire
une boule de neige.
Elle est tout simplement
beaucoup plus petite.
Voilà ce que me dit
Omar Hazinovic.
Il a sept ans;
il neige.
(Tristan Cabral)
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2021
Avec un bras,
tu peux encore faire
une boule de neige.
Elle est tout simplement
beaucoup plus petite.
Voilà ce que me dit
Omar Hazinovic.
Il a sept ans;
il neige.
(Tristan Cabral)
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Posted by arbrealettres sur 20 mai 2021
EN HIVER A LA CAMPAGNE
Il a neigé toute la nuit.
Les volets mal fermés m’ont laissé entrevoir dés mon lever,
cette grande nappe blanche qui s’est étendue en silence sur la campagne.
Les troncs noirs des arbres s’élèvent comme des colonnes d’ébène sur un parvis d’ivoire ;
cette opposition dure et tranchée et l’attitude morne des bois attristent éminemment.
On n’entend rien ; pas un être vivant,
sauf quelques moineaux qui vont se réfugier en piaulant dans les sapins qui tendent leurs longs bras chargés de neige.
L’intérieur de ces arbres touffus est impénétrable aux frimas ;
c’est un asile préparé par la Providence, les petits oiseaux le savent bien.
J’ai visité nos primevères chacune portait son petit fardeau de neige, et pliait la tête sous le poids.
Ces jolies fleurs, si richement colorées, faisaient un effet charmant sous leurs chaperons blancs.
J’ai vu des touffes entièrement recouvertes d’un seul bloc de neige ;
toutes ces fleurs riantes. ainsi voilées et se penchant les unes sur les autres,
semblaient un groupe de jeunes filles surprises par une ondée
et se mettant d l’abri sous un tablier blanc.
(Maurice De Guérin)
Posted in poésie | Tagué: (Maurice De Guérin), abri, asile, attrister, campagne, chaperon, charmant, entendre, fardeau, frimas, hiver, jeune fille, moineau, neiger, oiseau, ondée, opposition, providence, sapin, silence, surpris, tablier, touffu, volet | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 mars 2021
Illustration: Daria Nelson
TES MAINS ET LA NEIGE
Tes mains sont plus douces
que l’intérieur d’un flocon de neige
tombé dans une galaxie inversée,
là où il neige seulement
(Mathias Malzieu)
Posted in poésie | Tagué: (Mathias Malzieu), doux, flocon, galaxie, intérieur, inverser, main, neige, neiger, seulement, tomber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2021
Le chat noir est assis
près des tulipes rouges
Il neige
(Jean Joubert)
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Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2021
Illustration: ArbreaPhotos
Matin d’octobre
C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
À travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n’est pas l’hiver encor.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.
(François Coppée)
Posted in poésie | Tagué: (François Coppée), air, arroser, automnal, à travers, érable, blond, branche, brume, chêne, chute, croire, cuivre, dépouiller, dernier, exquis, feuille, heure, hiver, jardin, lent, lumière, matin, matinal, nature, neiger, octobre, or, reconnaître, regard, rose, rougir, rouille, sang, soleil, soudain, suivre, tomber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020
L’ESPRIT HÉSITANT
PARFOIS le fleuve
devient un fleuve dans l’esprit
ou de l’esprit
ou dans et de l’esprit
ses rives neigent
la marée qui descend
fait une ligne sombre entre
l’eau et le rivage
Et l’esprit hésitant
qui regarde les flots
conçoit
la ressemblance qu’il
va trouver — une complexe
image : quelque chose
comme de blancs sourcils
liés par un ruban
une pensée charbonneuse
au delà, oui bien au delà
des traits mobiles
des eaux au cours
rapide, avant
que la marée
ne change
et monte de nouveau, peut-être.
***
THE MIND HÉSITANT
SOMETIMES the river
becomes a river in the mind
or of the mind
or in and of the mind
its banks snow
the tide falling a dark
rim lies between
the water and the shore
And the mind hesitant
regarding the stream
senses
a likeness which it
will find — a complex
image : something
of white brows
bound by a ribbon
of sooty thought
beyond, yes well beyond
the mobile features
of swiftly
flowing waters, before
the tide will
change
and rise again, maybe
(William Carlos Williams)
Posted in poésie | Tagué: (William carlos Williams), changer, complexé, eau, esprit, fleuve, hésitant, image, marée, monter, neiger, pensée, rapide, ressemblance, rivage, rive, sourcil | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020
DANS L’OUBLI DE LA CIBLE
se perdre
dans la vraie neige
cette neige en juin
avec semences et fleurs
quand jamais on ne meurt
Inger Christensen
lorsque sur les pierres il neige
j’entends alors vos pas
Peter Huchel
(Zéno Bianu)(Inger Christensen)(Peter Huchel)
Posted in poésie | Tagué: (Inger Christensen), (Peter Huchel), (Zéno Bianu), cible, entendre, fleur, jamaiss, juin, mourir, neige, neiger, oubli, pas, pierre, se perdre, semence, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2020
Quand on fait un faux pas,
Faut pas… faut pas…
Faut pas le regretter.
Ce qui s’est passé là,
C’est la… c’est la…
C’est la faute à l’été.
Le plaisir de céder
Céder… céder…
C’est déjà merveilleux
Ceux qui disent que c’est laid,
C’est les … c’est les,
C’est les plus malheureux.
Cueillir en souriant les mille fleurs,
Les mille brins de bouquets du bonheur,
C’est un jeu d’enfant … viens sur mon coeur,
Dis-moi surtout de ne plus avoir peur…
Et nous moquant déjà
Déjà… déjà…
Des jaloux irrités,
Puisqu’on fait un faux pas,
Faut pas… faut pas…
Faut pas le regretter!
Pour m’empêcher d’aimer
D’aimer… d’aimer…
Des méchants nous font peur
Ces gens qui nous séparent
C’est par… c’est par…
C’est par goût du malheur…
Ceux qui ont passé l’heure,
C’est leur… c’est leur…
C’est leur faute au départ,
Car, même quand il neige,
Il neige… il neige…
Il n’est jamais trop tard!
Il est toujours temps d’ouvrir son coeur
Au grand soleil éclatant de chaleur.
Il est toujours temps de goûter la douceur
D’un bel amour fait de rires et de pleurs.
Cet instant qu’on attend
A tant… a tant…
A tant de volupté
Que le premier faux pas,
Faux pas… faut pas…
Faut pas le regretter.
(Francis Blanche)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
DU COTE DU LENDEMAIN
Avec ta bouche tu me cherches
Comme un aveugle cherche une porte.
Ta raison s’est écroulée sous des mots fous
Et je suis tombé, vaincu,
Sous les murs de ta cité.
Pourquoi cette éclipse du soleil ?
Pourquoi les volcans ont-ils éclaté
Bouillonnant et crachant des flammes ?
Neige-t-il des cendres ou des silences
Dans le tumulte de la nuit partagée ?
Ce sont des cendres et des silences à venir.
C’est ce que disent les chouettes et toi
Par le terrestre tremblement
De tes ailes d’oiseau gigantesque.
Et voilà que tu as peur !
Il n’y a personne.
Un enfant a frappé à la porte,
De l’autre côté,
Du côté du lendemain.
(Mihai Beniuc)
Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), aile, aveuglé, à venir, éclater, éclipse, bouche, bouillonner, côte, cendre, chercher, chouette, cité, cracher, dire, enfant, flamme, fou, frapper, gigantesque, lendemain, mot, mur, neiger, nuit, oiseau, partager, personne, peur, porte, raison, s'écrouler, silence, soleil, terrestre, tomber, tremblement, tumulte, vaincre, volcan | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
UN JOUR
Un jour nous nous appellerons sans nous entendre,
L’un de nous deux ne répondra plus,
L’aile déchirée un oiseau tombera
Et son oeil effrayé cherchera pourquoi
Dans le hallier le chant ne répond plus;
Pour arriver au nid tu bats de l’aile
Et cette aile frappe la terre
Comme une main qui ne peut plus rien,
Et de l’autre tombent de chaudes gouttes de corail.
Tu cours te cacher, mais pourquoi, de qui ?
Et te voilà seul dans ta solitude.
On aurait dit qu’un coeur battait auprès du tien.
Pourquoi plus, maintenant ?
Oh ! si davantage encore nous nous étions aimés,
Alors, peut-être…
Et tout à coup tu t’entends parler seul,
C’est le vide qui te fait place,
C’est le silence qui t’écoute.
Qui a mis ces linceuls noirs sur les miroirs ?
A table tu tarderas
A prendre la cuiller dans ta main
Et la chaise, tu le sais trop,
Restera vide.
Les allées de l’automne seront beaucoup plus longues
Et tu redouteras de les suivre jusqu’au bout
Et tu n’auras plus envie
De revenir à la maison.
(Mihai Beniuc)
Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), aile, aimer, allée, appeler, automne, aveuglé, à venir, éclater, éclipse, écouter, battre, bouche, bouillonner, côte, cendre, chaise, chaud, chercher, chouette, cité, coeur, corail, courir, cracher, cuiller, davantage, dire, enfant, entendre, envie, flamme, fou, frapper, gigantesque, goutte, jour, lendemain, linceul, long, main, maintenant, maison, miroir, mot, mur, neiger, noir, nuit, oiseau, parler, partager, personne, peur, peut-être, place, porte, pouvoir, raison, redouter, rester, revenir, rien, s'écrouler, savoir, se cacher, seul, silence, soleil, solitude, suivre, tarder, terrestre, tomber, tout à coup, tremblement, tumulte, vaincre, vide, volcan | Leave a Comment »