Posts Tagged ‘niais’
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2019

Illustration: ArbreaPhotos
regarde
niais regarde loin
plus loin que le coeur
il se peut dans l’ombre
qu’un seul mot
suffise à l’oubli
oh mais qui nous emporte
si faiblement
est-ce la neige
si doucement…
(Gilbert Vautrin)
Recueil: Anges et Corbeau
Traduction:
Editions: Phoenix AEncrages & Co
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Posted by arbrealettres sur 27 juin 2019

Illustration: Margaret Brohan
Jadis c’était la couleur du dire
Qui inondait ma table sur le versant le plus laid d’une colline
Avec un champ chaviré où une école se tenait, tranquille
Et un carré noir et blanc de filles s’y répandait en jeux ;
Les doux glissoires du dire je les dois détruire
Pour que les noyés enchanteurs se relèvent pour chanter comme coq et tuer.
Quand je sifflais avec des gamins joueurs à travers le parc du réservoir
Où la nuit nous lapidions les froids, les niais
Amants dans la boue de leur lit de feuilles,
L’ombre de leurs arbres était mot à plusieurs obscurités
Et lampe d’un éclair pour les pauvres dans la nuit ;
Maintenant mon dire doit me détruire,
Et je déviderai chaque pierre comme un moulinet.
(Dylan Thomas)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Vision et Prière (et autres poèmes)
Traduction: Alain Suied
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 15 février 2019

Illustration: Odilon Redon
LE BEAU NAVIRE
Dans les océans des poissons
aux vives vêtures
et aux nageoires
pour coiffure
t’accompagnent
le corail chante
l’anémone souffle sa fleur
autour de toi
ils sont la vie et tu vas
soulevé de lumière liquide
tes gréements sont d’amour
ô navire solitaire
la pleine lune te réconcilie
niais, tu le sais,
il n’y a jamais eu de port
(Annie Salager)
Recueil: La Mémoire et l’Archet
Traduction:
Editions: La rumeur libre
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Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2018

MONTS ET MERVEILLES
Soleil dont le plateau fait pencher la balance
Le vent dans les barreaux
Le premier pas de danse
Et la neige qui fond
Les liens qui se défont
La pensée qui descend lentement du plafond
Le sourire attendu qui lézarde la face
Seigneur il fait si beau
Comment rester en place
Je vais te réclamant sur les toits bohémiens
Pour t’appeler les mots ne viennent pas très bien
Niais de mes yeux tu vois j’apprivoise les anges
Les arbres et mes bras font un curieux mélange
Toujours plus près de toi
Conseillé par les fleurs
Ta main pressant la pomme acide de mon coeur
Je t’attends
Tu n’attends jamais laissé un homme attendre
Pour t’aimer
Tu diras comment il faut s’y prendre
J’ai tant besoin d’amour
Mon Dieu, tu ne peux pas me rayer de ton cours
(René Guy Cadou)
Recueil: Poésie la vie entière
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2017
Parce que de la viande était à point rôtie,
Parce que le journal détaillait un viol,
Parce que sur sa gorge ignoble et mal bâtie
La servante oublia de boutonner son col.
Parce que, d’un lit grand comme une sacristie,
Il voit sur la pendule un couple antique et fol
Ou qu’il n’a pas sommeil et que sans modestie
Sa jambe sous les draps frôle une jambe au vol,
Un niais met sous lui sa femme froide et sèche
Contre son bonnet blanc frotte son casque-à-mèche
Et travaille en soufflant inexorablement:
Et de ce qu’une nuit sans rage et sans tempête
Ces deux êtres se sont accouplés en dormant
Ô Shakespeare, et toi Dante , il peut naître un poète!
(Stéphane Mallarmé)
Illustration: Margarita Sikorskaia
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