Posts Tagged ‘niche’
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
Je te convie à la topaze,
à la niche
de la pierre jaune,
ses abeilles,
au miel gelé
de la topaze,
son jour d’or,
la famille
de la tranquillité réverbérante :
Il s’agit d’une église
minuscule, établie dans une fleur,
comme une abeille, comme
la contexture du soleil, feuille d’automne
de la plus jaune profondeur,
de l’arbre incendié
foudre à foudre, éclair à corolle,
insecte, miel, automne
se sont transformés en sel du soleil:
ce miel-là, ce frisson du monde,
ce blé du ciel
ont été travaillés pour se changer enfin
en soleil tranquille, en topaze pâle.
(Pablo Neruda)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), abeille, automne, éclair, église, changer, convier, corolle, famille, frisson, incendie, insecte, miel, minuscule, niche, or, pierre, soleil, topaze, tranquille, tranquillité, travaillé | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 27 août 2022

DÉSILLUSION
Assis devant sa niche, un gros chien, tristement,
Regardait dans la nuit disparaître son maître
Qui l’avait attaché (battu, même, peut-être ?)
Et le gros chien pensait, en lissant sa moustache
D’un geste négligent :
On s’attache, on s’attache…
(Michel Deville)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022

des noeuds les plus encordés
depuis les niches des corps
les convers arrivent dans la cour
naturels ils vont tous à leur place
de sorte que, à les voir toutes occupées,
se forme un cercle de têtes introverties
à l’intérieur il fait signe et prononce,
un fil subtil en noue l’existence
de conscience et de vaste pitié…
alentour on croirait, vif, un torrent…
mais l’air est net et vide,
hors du cercle le néant visible
(Eugenio De Signoribus)
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

Illustration: William Blake
LE DIEU DE CHAQUE HOMME
Lorsque je dis «mon Dieu»,
j’affirme ma propriété.
Il est mille dieux personnels
dans les niches de la cité.
Lorsque je dis « mon Dieu»,
je crée une complicité.
Plus faible, je suis plus fort
que la défraternité.
Lorsque je dis «mon Dieu»,
je crie mon orphelinité.
Le roi auquel je m’offre
me dérobe ma liberté.
Lorsque je dis «mon Dieu»,
je pleure mon anxiété.
Je ne sais que faire de lui
dans ma microéternité.
(Carlos Drummond de Andrade)
Recueil: La machine du monde et autres poèmes
Traduction: Didier Lamaison et Claudia Poncioni
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 26 août 2020
La niche de neige est plus lente,
Plus transparente la fenêtre,
Voile turquoise négligemment
Jeté sur une chaise.
Un tissu ivre de soi, sous
La caresse de la lumière,
Éprouve l’été — puisse-t-il
N’être pas touché par l’hiver.
Et si, en diamants de glace,
Le froid ruisselle, ici c’est
Tremblement de demoiselles
Si vivantes, aux yeux bleus.
(Ossip Mandelstam)
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Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2020
glycine au porche du silence
les saints nichés dans la patience
ferment les yeux
(Daniel Boulanger)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020

Le mendiant
Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant
Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C’était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l’homme et les joignant pour Dieu.
je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l’entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre ,
Devant la cheminée. » Il s’approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Etalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l’âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu’il séchait ce haillon désolé
D’où ruisselait la pluie et l’eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.
(Victor Hugo)
Recueil: Les rayons et les ombres
Traduction:
Editions: Bayard Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 15 février 2020

Osiris ou la fuite en Égypte
C’est la guerre c’est l’été
Déjà l’été encore la guerre
Et la ville isolée désolée
Sourit sourit encore
Sourit sourit quand même
De son doux regard d’été
Sourit doucement à ceux qui s’aiment
C’est la guerre c’est l’été
Un homme avec une femme
Marchent dans un musée désert
Ce musée c’est le Louvre
Cette ville c’est Paris
Et la fraîcheur du monde
Est là tout endormie
Un gardien se réveille en entendant les pas
Appuie sur un bouton et retombe dans son rêve
Cependant qu’apparaît dans sa niche de pierre
La merveille de l’Égypte debout dans sa lumière
La statue d’Osiris vivante dans le bois mort
Vivante à faire mourir une nouvelle fois de plus
Toutes les idoles mortes des églises de Paris
Et les amants s’embrassent
Osiris les marie
Et puis rentre dans l’ombre
De sa vivante nuit.
(Jacques Prévert)
Recueil: Embrasse-moi
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Egypte), (Jacques Prévert), aimer, amant, apparaître, appuyer, église, été, bois, bouton, désert, désolé, debout, doucement, doux, endormi, entendre, femme, fraîcheur, fuite, gardien, guerre, homme, idole, isolé, Louvre, lumière, marcher, marier, merveille, monde, mort, mourir, musée, niche, nuit, ombre, Osiris, Paris, pas, pierre, rêve, regard, rentrer, retomber, s'embrasser, se réveiller, sourire, statue, ville, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 février 2020

LES MALICES DU VENT
Le vent n’arrête pas de me faire des malices
Il pose sur la page un tout petit insecte
dessiné si fin avec des yeux si microscopiques
des couleurs si pâles dans les verts étouffés
et des gris si transparents que je perds dix minutes
à le regarder Il reste d’abord immobile comme médusé
puis se met en route pour traverser la feuille
et je ne sais plus du tout comment commençait le poème
que je m’étais décidé à me mettre à écrire
Je vais chercher le manuel d’entomologie
pour essayer de percer à jour l’identité de mon insecte
qui est probablement un hétéroptère le berytines minor
Je n’en suis pas sûr cependant Il faudrait vérifier
mais le vent embrouille les pages et je n’arrive pas
à trouver son portrait dans les planches en couleurs
J’essaie de me souvenir de l’amorce du poème
Il y avait au début l’odeur du seringa
et le goût que doit avoir une certaine couleur
laiteuse et vive couleur du jour juste avant le soleil couchant
(un goût d’amande amère et de sorbet au citron)
Mais le vent fait tomber de l’arbre au-dessus de ma tête
les premières feuilles mortes de l’année
des feuilles de cerisier roussies par la canicule
Les feuilles bousculent le poème qui reprenait forme
et voilà mon poème éparpillé et défeuillé qui s’en va
Il faut se résigner et changer de sujet
Je vais écrire un poème qui commencera ainsi
Le vent n’arrête pas de me faire des niches
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), amande, amer, amorce, arrêter, écrire, éparpiller, étouffer, bousculer, canicule, cerisier, citron, commencer, couleur, dessiner, embrouiller, feuille, fin, forme, goût, gris, identité, immobile, insecte, laiteux, malice, manuel, médusé, microscopique, mort, niche, odeur, page, pâle, perdre, poème, portrait, poser, regarder, roussir, sûr, se décider, se résigner, seringa, soleil couchant, sorbet, transparent, traverser, vérifier, vent, vert, vif, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2020
La pie
Elle ne sait pas, la pie,
en quelle année elle vit,
sous quelle république ou royauté,
elle ne sait pas, la pie de mon jardin,
que la mer existe pas très loin
même si sa présence invisible l’inquiète
comme le ciel dans ma fenêtre.
Elle ne connaît, la pie,
que le jour et la nuit,
le vent, les nuages,
la niche du chien,
le chêne et le hêtre du creux du chemin,
le chapeau renversé de son nid.
Elle ne sait pas
quelles monnaies ont cours,
comment on achète, comment on vote,
à quoi sert une borne.
La pie n’a nulle envie
de devenir un homme.
Et moi je prie
pour que le soleil et la pluie
me transforment en pie.
(Gérard Le Gouic)
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