Posts Tagged ‘noirceur’
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2022
Le muguet rougit — le
sang tire à soi
les blancs, nous
sommes suspendus
au-dessus du chagrin,
désarticulés, gauches,
paroles défleuries,
mémoire au rebut,
nous bourlinguons
dans nos noirceurs,
nos bouches s’unissent,
ténèbres — traversée
des étoiles mortes.
(Richard Rognet)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Richard Rognet), étoile, blanc, bouche, bourlinguer, chagrin, défleuri, désarticulé, gauche, mémoire, morte, muguet, noirceur, parole, rougir, s'unir, sang, ténèbres, traversée | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2021
MELANCOLIE DES AGRESTES COUCHANTS
Ce n’est pas la noirceur de l’étang
Ce n’est pas l’immobilité
De ces grands arbres nus et sereins
Ce n’est pas l’air
Dans le soir calme poursuivant
Des ondes qui lentement rêvent
Ce n’est pas la première étoile
Pâle qu’on voit à peine
A l’horizon
Ce n’est pas l’ombre qui hésite
Entre les chiens les loups du crépuscule
C’est le silence étonné qui se fait
C’est l’heure c’est son dénuement
Devant l’obscurité énorme qui s’annonce
(Robert Momeux)
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Momeux), agreste, arbre, énorme, étang, étoile, étonné, crépuscule, dénuement, hésiter, horizon, immobilité, mélancolie, noirceur, nu, obscurité, ombre, serein, silence | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2019

Illustration: William Bouguereau
La mer est belle, mais le jeu des muscles lisses
Est plus beau, qui s’achève en sursaut de délice
Dans la noirceur mouvante où je suis le nageur
Jamais las de renaître et mourir sur ton cœur
Et fouler de baisers le golfe de tes cuisses
Comme après le naufrage on chérit son sauveur.
(Henri Thomas)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Thomas), baiser, beau, chérir, coeur, cuisse, délice, fouler, golfe, jeu, las, lisse, mer, mourir, mouvant, muscle, naheur, naufragé, noirceur, renaître, s'achever, sauveur, sursaut | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mai 2019

Les yeux d’Amaranthe
Beaux yeux que j’aime tant, hé quelle est votre essence,
Car l’on vous pense feux à mon embrasement,
Puis l’on vous juge cieux par votre mouvement,
Mais non, vous êtes Dieux selon votre puissance.
Ces yeux n’ont que des feux toujours en influence,
Comme s’ils n’étaient faits que de cet élément :
Mais ces yeux étant dieux, leur branlant règlement
N’a que leur volonté pour toute intelligence.
Feux germains et gémeaux qui me donnez le jour,
Tandis que vous luirez dedans le ciel d’amour,
En tout temps et tout lieu je veux cueillir la rose.
Et quoi que le Démon avec ses appareils,
De rage et de noirceur à mes beaux jours oppose,
Je ne crains point l’éclipse avecque deux soleils.
(Pierre de Marbeuf)
Illustration: Fernand Khnopff
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Posted by arbrealettres sur 1 mars 2019
Conte russe
Dans une plaine à l’infini
Tout était blanc absolument,
Les neiges recouvraient la plaine
Depuis l’origine des temps.
Au milieu de la blanche plaine
Se dressait un palais tout blanc:
Toiture et murs, portes de glace
Et grand perron de marbre blanc.
A l’intérieur tous les plafonds
Et le sol allait blanchissant:
Plein de chambres, de salles blanches
Et d’escaliers étincelants.
Là, dans la plus blanche des salles,
Calme et sans souci, tel un loir,
Sur le plus blanc des édredons
Dormait un chat – un chat tout noir.
Plus noir que l’aile d’un corbeau,
De la queue jusqu’au fond du coeur,
Noir par dessus, noir par dessous,
Plus noir encore que la noirceur!
(Boris Zakhoder)
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Posted by arbrealettres sur 19 janvier 2019

LES OIES
Sur la batture de septembre
De l’autre côté des roseaux
Il a neigé de grands oiseaux
Et cela s’ébroue et se cambre
Et s’appelle à grands coups de bec
Et se nomme mâle et femelle
Un petit vent se lève et mêle
Sa musique aux jeux de l’air sec
Et je suis cet ancien chasseur
Qui, ne chassant plus, les regarde
Et rêve et flâne et tant s’attarde
Qu’il rentre seul, à la noirceur.
(Gilles Vigneault)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Gilles Vigneault), air, bec, chasseur, femelle, flaner, jeu, mâle, musique, neiger, noirceur, oies, oiseau, rêver, rentrer, roseau, s'attarder, s'ébrouer, se cambrer, seul, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2018

AVRIL
Je songe, je perds
mon peu de raison,
je vois le désert
au fond des maisons,
le printemps revient,
qu’est-ce que j’attends ?
on ne cueille rien
aux vignes du temps,
— rien, mais sous l’azur
dorment mes images,
frissons de l’impur,
noirceur des feuillages,
— rayons hésitants,
nuages des jours,
que me veut le temps ?
j’ai d’autres séjours.
(Henri Thomas)
Recueil: Signe de vie
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Thomas), attendre, avril, azur, cueillir, désert, dormir, feuillage, frisson, hésiter, image, impur, jour, maison, noirceur, nuage, perdre, printemps, raison, rayon, revenir, rien, séjour, songer, temps, vigne, voir, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2018

Paysages
Derrière le visage et le geste
Les êtres taisent leur réponse
Et la parole dite alourdie
De celles qu’on ignore ou qu’on tait
Devient trahison
Je n’ose parler des hommes je sais si
Peu de moi
Mais le Paysage
Livré à mes yeux pour son reflet qui
Est aussi son mensonge glisse dans
Mes mots j’en parle sans remords
Reflet qui est moi-même et le visage
Des hommes mon unique tourment
Je parle de Désert sans quiétude
Sillonné des tourmentes du vent
Soulevé aux entrailles
Aveuglé de ses sables
Laissé aux solitudes sans toit
Jaune comme la mort
Qui parchemine
Face contre le soleil
Je parle
Des pas de l’homme si rares
En son aridité
Mais chéris comme le refrain
Jusqu’à l’autre passage
Du vent jaloux
Et de l’oiseau si rare
Qui de son ombre fuyante
Panse les blessures que donne le soleil
Et de l’arbre et de l’eau
Que l’on nomme Oasis
Du nom d’une femme aimée
Et je parle de la Mer rapace qui reprend
Les coquillages aux grèves
Les vagues aux enfants
Mer sans visage
Au cent visages de noyés
Qu’elle enroule d’algues
Rend glauques et glissants
Comme les bêtes marines
Mer insensée telle une histoire sans fin
Détachée de l’angoisse
Pleine de contes de mort
Et je parle de vallées ouvertes
Aux pas fertiles de l’homme
Au désordre de la fleur
De cimes confinées
De montagnes de clarté
Que dévore la fauve course des sapins
Et des sapins qui savent
L’accueil des lacs
La noirceur des sols
Et les sentiers qui errent
Echos de ces visages
Qui hantent nos matins.
(Andrée Chedid)
Illustration: Don Hong-Oai
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), accueil, algue, alourdi, arbre, écho, chérir, coquillage, désert, eau, enfant, entrailles, fauve, geste, grève, hanter, ignorer, insensée, lac, livrer, matin, mensonge, mort, noirceur, noyé, oasis, oser, parcheminer, parler, parole, paysage, quiétude, rapace, réponse, reflet, refrain, remords, sapin, sentier, taire, tourment, tourmenté, trahison, vague, vallée, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 mars 2018

Illustration: Françoise Rancurel
SOIR D’ÉTÉ
C’est le vent qui les appelle
Dehors les enfants ravis
Rattrapent les linges
Grondement sans noirceur
Malgré la porte bousculée
Quand c’est le vent
Et pas la peur
Bien des visages légers
Pourraient se lancer des baisers
Les enfants rentrent en riant car tout était à l’envers
Mais rien perdu
C’est même chaud !
Voluptueuse redressée, la nuit a voulu envahir autrement
Appuyée sur le vent la poussant
Pas d’orage,
L’énorme spectacle de la douceur ensemble.
(Ariane Dreyfus)
Recueil: Iris c’est votre bleu
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Ariane Dreyfus), appeler, appuyer, autrement, à l'envers, énorme, été, baiser, bousculer, chaud, dehors, douceur, enfant, ensemble, envahir, grondement, léger, linge, noirceur, nuit, orage, perdre, peur, porte, pousser, rattraper, ravi, redresser, rentrer, rire, se lancer, soir, spectacle, vent, visage, voluptueux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2018

Où trouver le passage, le regard
que rien n’obscurcit ?
Un poème perce la noirceur
du ciel où chavirent les heures silencieuses
accolées à nos vies.
(Hélène Dorion)
Recueil: Sans bord sans bout du monde
Traduction:
Editions: La différence
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Hélène Dorion), accoler, chavirer, ciel, heure, noirceur, obscurcir, passage, poème, regard, rien, silencieux, trouver, vie | Leave a Comment »