Posts Tagged ‘nouvelle’
Posted by arbrealettres sur 25 février 2023

JE NE PEUX VIVRE
Je ne peux vivre sans toi
Exister sans toi
Vider le chemin des perles
Et dire :
«Le coucou dicte ses nouvelles brèves
Il faut déterrer les roses
La pie que tu aimes
A son habit du soir»
La source est trouble
La neige est sale
Même le bouleau ne chante plus
Cette nuit de chouette et de larmes.
(Claude de Burine)
Recueil: A Henri de l’été à midi
Editions: Saint Germain des Prés
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Claude de Burine), aimer, bouleau, bref, chanter, chemin, chouette, coucou, déterrer, dicter, dire, exister, habit, larme, neige, nouvelle, nuit, perle, pie, pouvoir, rose, sale, soir, source, toi, trouble, vider, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2022

NOUVELLE VIE
Joie que tu tiens de moi !
— Ah, claire et bonne après-midi !
Vivre, vivre à nouveau !
Arrière, arrière, arrière ; recommencer ;
loin, plus loin — moi, j’ouvre, les bras
en croix, le monde — loin le commencement ;
et loin, loin, loin, la fin !
La vie entière, de nouveau, au milieu !
Et toi, toute d’âme et cristal !
Ah ! course heureuse et diaphane !
***
NUEVA VIDA
¡Alegría que tienes tú por mí!
— iAy, tarde clara y buena!—
¡Otra vez a vivir!
¡Atrás, atrás, atrás; a comenzar de nuevo;
lejos, más lejos — yo abro, con mis brazos
en cruz, el mundo —, lejos el comienzo;
lejos, lejos, lejos el fin!
¡La vida toda, nuevamente, enmedio!
¡Tú, de cristal, de alma!
¡Ay, carrera diáfana y feliz!
(Juan Ramón Jiménez)
Illustration: Giampaolo Ghisetti
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Juan Ramon Jimenez), après-midi, âme, bonne, claire, commencement, course, cristal, diaphane, heureuse, joie, loin, milieu, nouvelle, ouvrir, recommencer, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022

NOUVELLES FRAÎCHES
Souvenirs de la mer
Le grand panneau du fond découpé par l’éclair
La vague abandonnée aux démons du parterre
La fumée des étoiles
Aux ras des flots le lustre éteint
Les voyageuses du matin
Plus haut que nous la robe ouverte
Le regard bleu
Les mouches vertes
Une heure après
L’espace blanc
Le beau gaillard est à l’avant
Ses mains mesurent l’entourage
Le vent se lève
Une autre page
Il est trop tôt pour s’attarder
Le monde va par coups de dés
L’étrave blesse les paupières
Creuse la route la lumière
Aucun regret des passeports
C’est l’aventure naturelle
Et plus nouvelle que la mort.
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), abandonner, aller, aventure, éclair, éteindre, étoile, étrave, blesser, bleu, coup, creuser, dé, découper, démon, entourage, flot, frais, fumée, haut, lumière, lustre, main, matin, mesurer, monde, mort, mouche, naturel, nouveau, nouvelle, ouvert, page, panneau, parterre, passeport, paupière, ras, regard, regret, robe, route, s'attarder, se lever, tôt, vague, vent, vert, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

On me parle. Les mots sont des grains de sable.
L’ensemble fait désert. J’ai perdu une chose mais j’ignore quoi.
Il est même douteux que je l’ai jamais possédée, cette chose.
Pourtant, c’est sûr, je l’ai perdue.
Expliquez-moi qui je suis.
Donnez-moi de mes nouvelles.
(Christian Bobin)
Illustration: Sophie Rocco
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Christian Bobin), désert, douteux, ensemble, expliquer, grain, ignorer, mot, nouvelle, parler, perdre, posséder, sable | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Illustration: Edvard Munch
Pour Joséphine,
quelques nouvelles après tant d’années
Qu’espères-tu, qu’attends-tu, mon amie,
qui reviens en un si triste voyage
jusqu’ici où les bourrasques
font entendre au soleil leur voix très forte et endeuillée,
au parfum de jasmin et de terre éboulée ?
Me voici à cet âge que tu sais,
ni jeune ni vieux, j’attends, je regarde
ces vicissitudes comme suspendues ;
je ne sais plus ce que j’ai voulu, ce qu’on m’a imposé,
tu entres dans mes pensées et tu en sors intacte.
Pour le reste, ce qui doit être est encore,
le fleuve coule, la campagne change,
il grêle, il ne pleut plus, un chien aboie,
la lune apparaît, rien ne s’éveille
rien ne sort de ce long sommeil aventureux.
***
Notizie a Giuseppina dopo tanti anni
Che speri, che ti riprometti, amica,
se torni per cosi cupo viaggio
fin qua dove nel sole le burrasche
hanno una voce altissima abbrunata,
di gelsomino odorano e di frane ?
Mi trovo qui a questa età che sai,
né giovane né vecchio, attendo, guardo
questa vicissitudine sospesa;
non so più quel che volli o mi fu imposto,
entri nei miei pensieri e n’esci illesa.
Tutto l’altro che deve essere è ancora,
il fiume scorre, la campagna varia,
grandina, spiove, qualche cane latra,
esce la luna, niente si riscuote,
niente dal lungo sonno avventuroso.
(Mario Luzi)
Traduction de Moussia et Jean-Marie Barnaud
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Mario Luzi), aboyer, ami, année, apparaître, attendre, aventureux, âge, ébouler, bourrasque, campagne, changer, chien, couler, encore, endeuiller, entendre, entrer, espérer, fleuve, fort, grêler, imposer, intact, jasmin, jeune, long, lune, nouvelle, parfum, pensée, pleuvoir, regarder, reste, revenir, s'éveiller, savoir, soleil, sommeil, sortir, suspendre, terre, triste, vicissitudes, vieux, voix, vouloir, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022

Illustration: Zhao Ji
REVE DE MA FEMME MORTE LE 20 DU PREMIER MOIS 1015
Sur l’air de » La Ville au bord du fleuve »
-Su Shi
En dix ans le vivant ne sait rien de la morte.
Puis-je t’oublier bien que nul ne m’apporte
la nouvelle de ta tombe solitaire,
dont mille lieues m’ont séparé?
A qui épancherai-je mon coeur brisé?
Même si tu m’avais revu, m’aurais-tu reconnu,
le visage couvert de poussière
et les cheveux de givre poudrés ?
Hier soir j’ai rêvé d’être de retour
et de te voir faire à la fenêtre ta toilette.
Nous nous regardions sans rien dire, noyés de pleurs.
D’année en année, j’imagine en vain
Que ton coeur se déchire par la douleur,
au clair de lune, sur le tertre planté de pins.
(Anonyme)
***

Recueil: Choix de Poèmes et de Tableaux des Song
Traduction:
Editions: China Intercontinental Press
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (anonyme), apporter, épancher, briser, cheveux, clair, coeur, dire, douleur, en vain, femme, fenêtre, givre, imaginer, lieue, lune, mort, nouvelle, noyer, oublier, pin, planter, pleur, poudrer, poussière, rêve, reconnaître, recouvrir, retour, revoir, séparer, se déchirer, se regarder, solitaire, tertre, toilette, tombe, visage, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
![poule couvant [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/poule-couvant-1280x768.jpg?w=745&h=659)
La poule du jour
Couve la vallée
La vallée couve
Le mur du village
Le mur du village
Couve un enfant
Le coeur de l’enfant
Couve une église
L’église couve
Un petit mort
Le petit mort
Couve le clocher
Le clocher couve
Le silence
Le silence couve
Un nouveau jour
Le nouveau jour
Une nouvelle nuit
Et la nuit couve
Un autre enfant
L’enfant couve
Le souvenir
Le souvenir couve
L’oubli
Que couve l’oubli
C’est imprécis.
(Max-Pol Fouchet)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Max-Pol Fouchet), église, clocher, coeur, couver, enfant, imprécis, mort, mur, nouveau, nouvelle, nuit, oubli, poule, silence, souvenir, vallée, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022
![Alexandre Pavlenko 1974 - Ukrainian Pointillist painter (12) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/12/alexandre-pavlenko-1974-ukrainian-pointillist-painter-12-1280x768.jpg?w=716&h=897)
JOURS D’ETE
[…]
Pour regarder de près ces aurores nouvelles,
Mes six ans curieux battaient toutes leurs ailes ;
Marchant sur l’alphabet rangé sur mes genoux,
La mouche en bourdonnant me disait : « Venez-vous ?… »
Et mon nom qui tintait dans l’air ardent de joie,
Les pigeons sans liens sous leur robe de soie,
Mollement envolés de maison en maison,
Dont le fluide essor entraînait ma raison ;
Les arbres, hors des murs poussant leurs têtes vertes ;
Jusqu’au fond des jardins les demeures ouvertes ;
Le rire de l’été sonnant de toutes parts,
Et le congé, sans livre ! errant aux vieux remparts :
Tout combattait ma soeur à l’aiguille attachée ;
Tout passait en chantant sous ma tête penchée ;
Tout m’enlevait, boudeuse, et riante à la fois ;
Et l’alphabet toujours s’endormait dans ma voix.
[…]
(Marceline Desbordes-Valmore)
Illustration: Alexandre Pavlenko
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Marceline Desbordes-Valmore), aiguille, aile, alphabet, ardent, aurore, été, boudeuse, bourdonner, chanter, combattre, congé, curieux, demeure, enlever, entraîner, essor, fluide, genoux, jardin, joie, livre, mouche, mur, nom, nouvelle, regarder, riante, s'endormir, tinter, venir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2021

Anise Koltz
Je suis un messager
sans message un
chanteur ambulant
sans chanson
Je traîne ma nostalgie
de ville en ville
j’ai oublié
la nouvelle que j’apporte
Je ne sais pas chanter
je suis un messager
sans message
comme le vent
(Anise Koltz)
Recueil: Somnambule du jour
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Anise Koltz), ambulant, apporter, chanson, chanter, chanteur, message, messager, nostalgie, nouvelle, oublier, savoir, traîner, vent, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 juin 2021
« Père mort au combat »
Chétif, le petit écolier ne comprend pas la nouvelle
(Aratae)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Aratae), écolier, chétif, combat, comprendre, mort, nouvelle, père | Leave a Comment »