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Poésie

Posts Tagged ‘nuance’

La pluie printanière et les nuages au printemps (Fenyang Shanzhao)

Posted by arbrealettres sur 12 juin 2022




    
La pluie printanière et les nuages au printemps
Redonnent vie à toute la création.
L’émeraude des collines parsème la campagne,
Du vert des plantes, les nuances s’étalent.
Que la pluie cesse et c’est le calme du vide,
Que les nuages disparaissent et le ciel montre sa vraie couleur.
Je le dis à qui veut cultiver le Tao:
Quoi d’autre pourrait mieux le révéler!

(Fenyang Shanzhao)

Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier

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Décoller par-delà les ailleurs de tempêtes (Brigitte Garel)

Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2021



 

    

Décoller par-delà les ailleurs de tempêtes
Larguer les fardeaux inaudibles

Dorloter les matins légers
aux saveurs d’azur
Habiter les silences insondables
aux nuances aériennes
Danser sur le vertige des crépuscules

Ouvrir le carnet de voyage
gardien des souvenirs luxuriants

(Brigitte Garel)

 

Recueil: Bruissement d’elles
Traduction:
Editions: L’Harmattan

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Missives (Michel Leiris)

Posted by arbrealettres sur 4 mars 2020



Rien à surgir
sinon des pleins et des déliés
de la feuille sans nuances ni aspérités
où je cherche à sculpter tes ombres,
tes lumières
et tes dénivellations de créature vivante.

Vaine magie à quoi ne répondra
qu’un autre pauvre soliloque
où tu t’incarneras pourtant
comme je m’incarne en mes mots décharnés.

(Michel Leiris)

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Elle aura bu toutes les nuances de la rosée (Guillevic)

Posted by arbrealettres sur 22 février 2020



Elle aura bu
Toutes les nuances
De la rosée.

Ne te trouvera pas indigne
De prendre la suite.

(Guillevic)


Illustration

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SOUS L’ARBRE OÙ LE SOLEIL COUCHANT… (Armand Robin)

Posted by arbrealettres sur 8 février 2019



    

SOUS L’ARBRE OÙ LE SOLEIL COUCHANT…

Sous l’arbre où le soleil couchant s’ennuite,
Assis sous le couvert des nuages tombants,
Le poète, surgi de la souffrance de son siècle,
S’allie à l’arc-en-ciel,
Y met sa flèche, premier homme.
Il mâche en herbes grandes
Des nuances que les saisons oublient
Et qui font la vie.

(Armand Robin)

 

Recueil: Ma vie sans moi suivi de Le monde d’une voix
Traduction:
Editions: Gallimard

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La vie est si curieuse (Etty Hillesum)

Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2019



La vie est si curieuse,
si surprenante, si nuancée
et chaque tournant du chemin
nous découvre une vue entièrement nouvelle.

(Etty Hillesum)

Illustration: ArbreaPhotos  

 

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Le lis (François Coppée)

Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2018



 

Lys-V-Moretrr

Le lis

Hors du coffret de laque aux clous d’argent, parmi
Les fleurs du tapis jaune aux nuances calmées,
Le riche et lourd collier qu’agrafent deux camées,
Ruisselle et se répand sur la table à demi.

Un oblique rayon l’atteint. L’or a frémi.
L’étincelle s’attache aux perles parsemées,
Et midi darde moins de flèches enflammées
Sur le dos somptueux d’un reptile endormi.

Cette splendeur rayonne et fait pâlir des bagues
Éparses où l’onyx a mis ses reflets vagues
Et le froid diamant sa claire goutte d’eau ;

Et, comme dédaigneux du contraste et du groupe,
Plus loin, et sous la pourpre ombreuse du rideau,
Noble et pur, un grand lis se meurt dans une coupe.

(François Coppée)

Illustration

 

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Les chats (Marie Dauguet)

Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2018




Illustration: ArbreaPhotos
    
Les chats

Je veux louer les chats,
Plus caressants qu’un flot s’écoulant à la dune,
Qu’au long d’un toit moussu un bleu rayon de lune,
Les chats voluptueux flairant l’odeur des mains
Et les bouquets fanés qui meurent sur les seins.

Je veux louer les chats aux prunelles languides,
Fluant à pas muets à travers l’herbe humide,
Savants dans l’art de jouir et qui vont dégustant,
Lait pur, l’arôme exquis des jasmins au printemps.

Je veux louer les chats amoureux des nuances
Des coussins japonais, des bergères d’antan,
Des tapis d’Orient à la molle effleurescance
Par qui le dur réel devient inexistant.

Je veux louer les chats dont l’échine se ploie
Agilement aux creux des édredons de soie,
Mais adorant surtout, à l’égal d’un péché,
L’énervante tiédeur des genoux rapprochés.

Je veux louer les chats qui, de leurs ongles fauves,
Dédaigneux des gazons s’étalant en plein jour,
Pétrissent lentement à l’ombre de l’alcôve
L’oreiller langoureux que parfuma l’amour.

Je veux louer les chats par-dessus tout artistes
Qui, lorsque nous dormons, aux lueurs d’améthystes
Des soirs d’Août s’en vont, au bord des toits branlants,
Gémir de mal d’amour dans la nuit s’étoilant.

Je veux louer les chats dont l’âme nous pénètre,
Fins comme les sorciers des anciens fabliaux,
Les chats posant leur front doux au front de leurs maîtres,
Les chats meilleurs que nous, fidèles et loyaux.

(Marie Dauguet)

 

 

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VIEUX ÉVENTAILS (Max Waller)

Posted by arbrealettres sur 2 août 2018



VIEUX ÉVENTAILS

J’aime les éventails fanés
Dont le lointain passé chagrine :
Dans le tombeau de leur vitrine
Ils dorment, les abandonnés !

D’où viennent-ils ? Quelles mains blanches
Les ont balancés, autrefois,
Dans les tête-à-tête du bois
Où le soleil dorait les branches ?

Quels sont les doigts très effilés
Qui les ouvraient, dites, grand’mères ?
De quelles amours éphémères
Ont-ils vu les chers défilés ?

Combien de tendres confidences
Ont-ils entendu, — doux secrets !
Les vieux éventails sont discrets
Au souvenir des contredanses,

Où doucement, très doucement,
Avec quelque nuance exquise
Le marquis disait en… mimant :
« Ne veux-tu pas être marquise ? »

(Max Waller)

Illustration

 

 

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La blanche rosée (Fujiwara no Toshiyuki)

Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2018



 feuille morte rosée

La blanche rosée
N’a qu’une couleur :
Comment
Teint-elle de mille nuances
Les feuilles d’automne ?

(Fujiwara no Toshiyuki)

Illustration

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