Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘nudité’

Ainsi qu’une pomme aux chairs d’or se balance (Sappho)

Posted by arbrealettres sur 24 février 2023




    
Ainsi qu’une pomme aux chairs d’or se balance,
Parmi la verdure et les eaux du verger,
À l’extrémité de l’arbre où se cadence
Un frisson léger,

Ainsi qu’une pomme, au gré changeant des brises,
Se balance et rit dans les soirs frémissants,
Tu t’épanouis, raillant les convoitises
Vaines des passants.

La savante ardeur de l’automne recèle
Dans ta nudité les ambres et les ors.
Tu gardes, ô vierge inaccessible et belle,
Le fruit de ton corps.

(Sappho)

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

Toute rencontre m’est cause de souffrance (Christian Bobin)

Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2022




Toute rencontre m’est cause de souffrance,
soit parce qu’elle n’a lieu qu’en apparence,
soit parce qu’elle se fait vraiment
et c’est alors la nudité du visage de l’autre
qui me brûle autant qu’une flamme.

(Christian Bobin)

Illustration

 

Posted in méditations | Tagué: , , , , , , , | 6 Comments »

De la fleur ne rien posséder (Gaëlle Josse)

Posted by arbrealettres sur 18 août 2022



;

   &nbsp
de la fleur ne rien posséder
ni le parfum ni
le satin froissé d’un pétale

de l’aimé ne rien posséder
que le souvenir des caresses
pour une vie à venir

du monde ne rien posséder que
notre nudité au
premier jour et au dernier

entre les deux
la joie les larmes
et le souvenir d’un peu de
douceur

(Gaëlle Josse)

Recueil: et recoudre le soleil
Traduction:
Editions: NOTAB/LIA

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

L’internel regard (Michel Camus)

Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022


Le_cri_

Le cri du naître,
premier acte du mourir
Cesser de mourir veut dire s’infinir
dans l’éternel retour du silence
au silence.
La chair retourne à la terre
La vie à la démesure de la vie.
L’internel regard (dépouillé de soi et du monde)
à l’énigmatique nudité de son propre silence

(Michel Camus)

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , | 2 Comments »

J’ai reconnu (André du Bouchet)

Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2022


glacier

J’ai reconnu le jour exact
dans sa nudité
qui s’éclaircit et se glace
son exacte nudité
la paroi sans tableau les ardoises
les glaciers
la neige des vitres
des glaciers

(André du Bouchet)

Illustration

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , | 2 Comments »

Célébration brève de la nudité (Henri-Frédéric Blanc)

Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2021


nudité

En me dépouillant
j’éloigne le néant.

C’est comme si le désert
était le chemin vers
le coeur de l’univers.

Quand « je » ne sera plus rien
l’espace-temps sera mien.

(Henri-Frédéric Blanc)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , | Leave a Comment »

Printemps (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2021



Printemps

Le soleil du printemps
Te couvre de lumière
Tu respires de nouveaux parfums
Dans le jardin ressuscité

Quand un soleil perdu
Cherche sa route
Sur des cailloux et le long des murs
Ou parmi des nuages roussis
D’un ciel incandescent
Je baise tes joues fraîches
Et caresse tes seins somptueux
Jaillis de ta robe simple
Sur la nudité de l’herbe
Ton corps exquis rôtit
Dans un bain de couleurs

Dans la mélancolie du soir
Tu essuies les traces de nos pas
Avant d’affronter la nuit
Dans ta robe de désir
Et je pose de longs baisers
Sur ton visage mouillé d’embruns

(Jean-Baptiste Besnard)


Illustration: Pierre-Auguste Renoir

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Sur le rivage (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021



Sur le rivage

L’air tremble au-dessus du rivage
Au milieu d’un délire de mâts
Je respire l’odeur des vagues

La terre presse ses lèvres
Sur la gorge nue de la mer
Entre nuage et écume
Entre vol et immobilité
Un cormoran plane
A ras des flots que rythme
Le diapason du vent

Sous un ciel engrossé de nuages
Nous rêvons sur un tapis de sable
Incrusté de coquillages
Où tu te couvres d’algues
Pour couvrir ta nudité
Au regard des passants
Qui longent les plages
A la recherche de coups d’oeil
Tandis que la mer noie ses poissons

Au bout de nos mains
La mer berce la baie.

(Jean-Baptiste Besnard)


Illustration: William Bouguereau

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

ODE A L’ODALISQUE (Ernest Delève)

Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021



 

Adrien Henri Tanoux (3) [1280x768]

ODE A L’ODALISQUE

L’intimité est graduée à traits de feu par la persienne
Ta nudité flotte vers moi sur l’or de ce radeau
C’est chez nous que le soleil a tendu son réseau
On attendait ces cables d’or pour que l’ancienne
Mine mît à jour mille et une nuits à l’heure
Nous admirons le tracé de ce plan de bonheur

Doigts d’ombre faites chanter ces cordes de lumière
Des versets de soleil enluminent la chambre
Et tout ce que n’a su exprimer le poème
Devient sur toi beauté plus claire

La persienne a filtré le paysage immense
Et même la poussière est devenue or pur
Nous sommes décidés à garder ce trésor

Pour toute notre vie
Nous avons fait provision d’or
Pour éblouir très vite
Les mirages d’horreur
Se dressant à l’improviste
Devant l’homme distrait

On a beau dire quel beau corps d’ambre
Les lèvres sont là et les bouts des seins
Pour tout rendre tendre

Et les yeux pleins de colorants d’humeur créatrice
Où sont en suspens comme paillettes
Des pigments qui savent raviver
La tache blême attaquant le monde
Des yeux pour tenir la beauté
Résolument devant soi sans faiblesse

Vase de la canéphore blessée à mort
Ou verre de cristal dans la main du mourant
Nous n’avons jamais eu qu’un bonheur sans défense

La triste nature morte
La vie du solitaire
Qui tient dans un seul verre
Et tout l’amer à boire
Se brise en mille éclats
Et danse autour de nous
Yeux follets feux bijoux

Les multiples pans de pénombre
Sont assemblés par ces soudures d’or
Par ces épingles d’or est retenue
Cette atmosphère de soie sombre

De l’obscur au clair ton éclat est au point
Des feux noirs des feux d’or dans tes yeux c’est la fête
Du jour qui danse avec la nuit
Les rayons de soleil sortant des mains des ombres
Les barreaux d’or du jour sciés distraitement
Dans tes trésors vont s’embellir
Quand la conscience s’accroît
S’accroît d’autant l’inconscient
C’est la sagesse de ta beauté
C’est la beauté de ta sagesse
C’est la promesse de tes yeux
La révélation de ton corps
C’est ton silence et tes aveux
C’est le bonheur toujours double
C’est l’amour toujours amoureux
De ce qu’il sait et qu’il ignore
De ce qu’il a et qu’il implore
Plus de lumière et d’ombre encore
C’est la sagesse avide de l’amour

(Ernest Delève)

Illustration: Adrien Henri Tanoux

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Cheval et femme dans leur parfaite nudité (António Ramos Rosa)

Posted by arbrealettres sur 21 juin 2021



    

Cheval et femme dans leur parfaite nudité
sont les figures vivantes de la sensation absolue,
la perfection de l’être dans la clarté de la forme.

(António Ramos Rosa)

 

Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :