La neige tombe sur la mer
durant que dorment lisses
les vierges nues.
(Jean Follain)
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2022
La neige tombe sur la mer
durant que dorment lisses
les vierges nues.
(Jean Follain)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), dormir, durant, lisse, mer, neige, nue, tomber, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2022
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Hamid Tibouchi), branche, chargé, hivernal, nue, perle, pluie, pommier | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2022
Bonne volonté
Chacun y mettait du sien
La forêt, ses croupes bleues.
Le ciel, son plus blanc nuage.
L’eau, sa transparence.
Marie, toute nue, son corps au fil de l’eau.
Et toi, dans le paysage, ton pas égal vers la mer.
(Paul Nougé)
Illustration: Alberich Mathews
Posted in poésie | Tagué: (Paul Nougé), égal, blanc, bleu, ciel, corps, eau, forêt, mer, nue, pas, paysage, transparence | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022
DIRE
Dire sans dire avec du ciel et du silence
Traduire un sang de feu que je ne comprends pas
Trouver les mots du saule et le gel de l’absence
Suivre le coup de dés fragile de tes pas
Dormir au fond de tes lisières de donneuse
Savoir pour que tu saches que tu ne sais plus
Entrer en toi par l’arbre la lune et l’yeuse
Eteindre le couchant pour toucher ton sein nu
Marquer en toi l’azur pour caresser la nue
Dissimuler que tu simules que je sais
La fuite des vivants et la nuit des statues
Et le matin d’un grand amour sur les genêts
Tout me dit la rosée et mon sang bat plus vite
Le feuillage s’exprime en verdures de mots
Je le sens dans les pales fleurs hermaphrodites
Je le vois dans le vert tendre de tes ormeaux
Et le vent d’émeraude au coude des rivières
Je détiens ce contour charnel que tu connais
Tes yeux ouvrent pour moi leur nacre d’ardoisière
Dans les aubes qui meurent en moi l’aube naît
Comment bercer tes mots avec mon sang qui parle
Des femmes sont éteintes je ne sais pas quand
Dans les fleurs de Paris et dans les pierres d’Arles
Et te voila sans mémoire et sans Alyscamps
Ton corps qui brille un jour prolongera ma cendre
Tu montes le destin que je vais redescendre
D’un regard à jamais nous nous tendons la main
Pour toi les blés d’hier refleuriront demain
La mer passe et ceux qui restent sont périssables
Et je pourrais ne pas avoir connu ce jour
Où nous étions deux corps parmi les grains de sable
Entre la dune d’ombre et l’enfer des labours
Et ce qui n’est ni caresse ni certitude
Propage le babil tremblant de mon émoi
Et je sais O femme d’abîme et d’altitude
Que peut-être ce soir tu rêves comme moi.
(Robert Goffin)
Posted in poésie | Tagué: (Robert Goffin), abîme, absence, arbre, azur, blé, caresser, certitude, charnel, ciel, corps, dire, femme, feu, fleur, gel, lune, nue, périssable, pierre, rêver, redescendre, refleurir, sang, silence, trembler, verdure | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022
LA DELUSOIRE BEAUTE
En cette nuit de lune et de neige
Tu es bien plus sombre que de coutume
Ainsi l’étang derrière les bouleaux
Disque d’eaux mortes muées en plomb
Plus noir plus pesant sous le ciel pâle.
Tu n’y vois qu’un autre miroir
Où aller solitaire et nue
T’aguerrir devant ton image.
Il fait si froid que les oiseaux
Viennent mourir à ta fenêtre
Et tu les regardes mourir
Sans vouloir leur ouvrir tes lèvres
Qui les attirent hors du bois.
Aussi chaudes qu’un nid
Tes lèvres collées au carreau
Pour un appât de baisers
Trop vite évanoui.
(André Pieyre de Mandiargues)
Posted in poésie | Tagué: (André Pieyre de Mandiargues), appât, attirer, étang, évanoui, baiser, beauté, bouleau, carreau, ciel, délusoire, eau, lèvres, lune, miroir, mourir, neige, nid, nue, nuit, pesant, plomb, s'aguerrir, solitaire, sombre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
La nuit étrangle le jour
Et je me découvre impur
Alors que je rêve d’innocence
La vérité est nue
Le mensonge en smoking
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), étrangler, découvrir, impur, innocence, mensonge, nue, nuit, rêver, smoking, vérité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 mai 2022
MIROIRS
Silence et retenue
Dans chacun de ses yeux
Sont le vivant miroir
Par quoi je la vois nue.
Dans ce lointain si près
De mon regard fait âme
Les cercles se rejoignent
Où son corps trait par trait
Se dessine avec ses courbes
Successives, ses points
D’orgue et cette résonance double
Des grands accords atteints.
(Franz Hellens)
Posted in poésie | Tagué: (Franz Hellens), accord, âme, cercle, corps, courbe, lointain, miroir, nue, orgue, près, résonance, regard, retenue, se dessiner, se rejoindre, silence | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2022
Gisants
Je ne cesse de te perdre depuis cette chambre d’hôtel
Où nue et détournée tu m’as crié va-t’en
Je ne me rappelle plus notre querelle, ma faute
Mais le papier, ton dos courbe,
La nature morte du jour et de l’armoire,
Et ma croyance indolore debout que j’allais te revoir
(Michel Deguy)
Posted in poésie | Tagué: (Michel Deguy), chambre, crier, croyance, détournée, faute, hôtel, nue, perdre, querelle, revoir | 6 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022
alléger la paix et dire
la tendresse d’une hanche
ou sa connivence nue
abandonner le regard
sous le couvert de l’ombre
et retarder le moment
en remonter la marée
moins forte que les bras
plus claire que le feu
avec des avertissements
la voix aura peut-être parlé
mais l’aurait-il fallu
(Mohammed Dib)
Posted in poésie | Tagué: (Mohammed Dib), abandonner, alléger, connivence, corps, hanche, marée, nue, parler, remonter, retarder, savoir, tendresse, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2021
Vint le soir
ses colchiques
ses rampes mauves
au coeur des villes
Les filles étaient nues
Il volait au ras du goudron
des rubans gras
Les garçons sentaient l’enfant chaud
Par la porte ouverte des pubs
glissait une musique de papier froissé
La nuit métallisait les arbres
Il avançait en larmes
pensait
ne pensait à rien
tentait de marcher aveugle
passait inaperçu
plus ténu que le pétale
d’une fleur encore éclose.
(Bernard Delvaille)
Posted in poésie | Tagué: (Bernard Delvaille), aveuglé, chaud, coeur, colchique, fille, garçon, larme, mauve, nue, soir, ville | 2 Comments »