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Poésie

Posts Tagged ‘oblique’

Oiseaux et voix (Jacques Ancet)

Posted by arbrealettres sur 23 juin 2022



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Oiseaux et voix sans savoir
rivalisent avec la mer.
C’est comme si quelque chose
se laissait surprendre, oblique,
entre soleil et rumeurs :
un silence imperceptible,
un intervalle. On écoute :
murmures, bruits d’eau. C’est ça.
Une bouche et pas de mots.
Il fait un temps sans histoire.

(Jacques Ancet)

Découvert chez Lara ici

Illustration: ArbreaPhotos

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Heureux berceau (Lionello Fiumi)

Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021



 

Heureux berceau, berceau des origines
à l’odeur d’innocence, où ne germe le mal
que si la semence en descend, oblique,
du transatlantique orgueilleux.

(Lionello Fiumi)

Illustration

 

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Riva T (Leonardo Sinisgalli)

Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021



 

David Brayne

Riva T

Soir de prédilection,
Le poids de ton aile suffit
Pour me défendre, la palpitation
De ta chute endurée à chaque coup :
Sur cette terre étroite
méticuleusement explorée
Céder au choc extrême
De cette lumière oblique sur la pale
De la rame.

***

Riva T

Mia prediletta sera
Mi basta il peso della tua ala
A difesa, il batticuore
Della tua caduta sofferta ad ogni scossa :
In questa terra ristretta
Battuta a palmo a palmo
Cedere all’urto estremo
Di questa luce obliqua sulla pala
Del remo.

(Leonardo Sinisgalli)

Illustration: David Brayne

 

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SOLEIL COUCHANT (Du Fu)

Posted by arbrealettres sur 16 juin 2021




    
SOLEIL COUCHANT

Les rayons obliques du soleil
scintillent sur les perles des rideaux.
Les fleurs du printemps resplendissent sur les rives.
Un parfum enivrant.
monte des jardins,
le long du fleuve.
Sur les chalands immobiles
s’allument les feux
pour le repas du soir.
Les moineaux piailleurs
bataillent farouchement
dans les branches.
Une nuée d’insectes a envahi la cour.
Qui a inventé ce vin trouble ?
Un seul verre suffit
à dissiper mille chagrins !

(Du Fu)

 

Recueil: Neige sur la montagne du lotus Chants et vers de la Chine ancienne
Traduction: Ferdinand Stočes
Editions: Picquier poche

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Poème géométrique (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 26 mars 2021



Poème géométrique

La courbe du ciel et l’horizon comme tangente
Un arbre perpendiculaire à son image
Dans l’étang
La pluie oblique
Cube sur cube
Un oiseau au bec triangulaire
Son chant mis en équation

(Jean-Baptiste Besnard)


Illustration

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SUCCINCTES (Henry Bauchau)

Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2020




    
SUCCINCTES

Branches émerveillées
avant la fin de la lumière

*

Rayon oblique
dernier captif de
la fleur rouge

Enfants qui jouent
à petits cris
dans mon oreille

Cloches qui disent
Qui sers-tu ?

*
Main
qui plante
pour les papillons du futur

Rose blanche
Feuilles charmées par la pluie

*

Sur l’herbe passe
l’ombre d’un papillon

*

Ombre fine
Chardons bleus
En soleil
Amoureux

*

Branche de roses
Indéchiffrées
Son grand visage
Emplit mes yeux

*

Soleil
à l’état sauvage

*

Avril
adolescent
demi-nu
demi-dieu

*

La terre
aux genoux éclatants

*

Voyelle
Blanche
Soleil Muet
Sous les
Nuages

*

Liberté
D’or
Tilleul

(Henry Bauchau)

 

Recueil: Poésie complète
Traduction:
Editions: Actes Sud

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Tous, frêle roi, oblique fou, ou bien reine (Jorge Luis Borges)

Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2020




    
Tous, frêle roi, oblique fou, ou bien reine
Opiniâtre, tour verticale et pions madrés,
Sur le parcours en noir et blanc de leur chemin
Recherchent et livrent une bataille rangée.

Ils ne savent pas que la singulière main
Du joueur qui les tient gouverne leur destin,
Ils ne savent pas qu’une rigueur de diamant
Asservit leur vouloir mais aussi leur parcours.
Le joueur, à son tour, se trouve prisonnier
(D’Omar est la sentence) d’un tout autre échiquier
Bâti de noires nuits et de blanches journées.

Dieu pousse le joueur et le joueur la pièce.
Quel dieu, derrière Dieu, débute cette trame
De poussière et de temps, de rêve et d’agonies ?

(Jorge Luis Borges)

 

Recueil: Les échecs
Traduction:
Editions: Seuil

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Contempler le lever du jour! (Walt Whitman)

Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2019



Contempler le lever du jour!
La petite lueur fait s’évanouir les ombres immenses et diaphanes,
Le goût de l’air est bon à mon palais.

Poussées du monde en marche, ébats ingénus,
lever en silence, fraîcheur exhalée,
Effleurements obliques en haut et en bas.

Quelque chose que je ne puis voir dresse en l’air d’impudiques pointes,
Des mers éclatantes de suc inondent le ciel.

(Walt Whitman)

Illustration

 

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Un silence se fit dans le déclin du jour (Charles Van Lerberghe)

Posted by arbrealettres sur 10 mars 2019



Duy Huynh 2a

 

Un silence se fit dans le déclin du jour.
Une plainte expira, puis un soupir d’amour.
Puis une pomme chut, une autre encore, et d’autres,
Dans l’herbe haute et chaude et l’ombre d’émeraude.

Le soleil descendit de rameaux en rameaux ;
On entendit chanter un invisible oiseau.
Une senteur de fleurs molles et défaillantes
Sur la terre glissa comme une vague lente.

Et pour mieux enchanter celle qui vient, les yeux
Baissés, et comme en songe, et le cour oublieux,
Par les troubles sentiers de ces jardins magiques,

Le soir voluptueux, dans les airs attiédis,
De ses subtiles mains complices étendit
L’insidieux filet des étoiles obliques.

(Charles Van Lerberghe)

Illustration: Duy Huynh

 

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Ils vont au désert (Lionel Ray)

Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2019




    

Ils vont au désert, hommes et dieux,
peuple d’avant, peuple de nuit,
le langage en eux mûrit comme
une rivière, leurs yeux sont inconnaissables.

D’autres auront vécu séparés,
confiants dans le sommeil, ils s’étonnent
d’une ombre de mouette au grand large
de mer, et du pouvoir du sang.

Chacun tourne la roue du monde,
évoquant des issues nouvelles,
l’impossible si proche, multiplié,

Tandis que de minuscules abeilles noires,
mi-vivantes, mi-mortes, tombent du livre
dans l’oblique lumière.

(Lionel Ray)

 

Recueil: Syllabes de sable Poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard

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