Posts Tagged ‘obscure’
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022

Sur la terre, la chair pèse;
dans le ciel, vient la lumière.
Ne baisse pas les yeux, pauvre enfant,
si, dans la poitrine, l’ombre est lourde.
Ris, toi, jeune léger,
et, d’une double voix, pleure
la terre chaude et obscure
et le ciel frais et clair.
Au milieu de la pauvre église
ton obscurité est pleine de péchés,
mais, dans la lumière légère,
rit le destin d’un pur.
(Pier Paolo Pasolini)
Illustration: Nathalie Buzare
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Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2021
![Alain J. Picard - Tutt'Art@ - [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/alain-j-picard-tuttart-1280x768.jpg?w=858&h=646)
Je me demande si je n’ai pas rêvé
après tant de déchirements et de gorges obscures
la douceur du sourire d’un enfant.
(André Frénaud)
Illustration: Alain J. Picard
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
La musique affranchit son corps de la matière
Et, libérée au seuil d’une obscure maison,
Plus claire qu’un matin de la belle saison,
Elle touche au delà un pays de lumière.
Plus frêle qu’un jonc d’or au fil de la rivière,
Vers un rêve d’amour où se noie la raison,
Plus douce qu’un rosier d’avril en floraison,
De ses bras, elle mime une antique prière.
Son ombre a la beauté d’un nuage irisé;
Face au ciel, seule, elle a le don d’improviser
Un ballet qui traduit les secrets de son âme
Sur un fond de velours, étoile de clarté,
Elle cueille la joie de créer la beauté,
Perle aux reflets d’azur, magicienne et femme.
(Henriette Turc)
Illustration: jean-gabriel Domergue
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
LE JARDIN D’ANTAN
Rien n’est plus doux aussi que de s’en revenir
Comme après de longs ans d’absence,
Que de s’en revenir
Par le chemin du souvenir
Fleuri de lys d’innocence
Au jardin de l’Enfance.
Au jardin clos, scellé, dans le jardin muet
D’où s’enfuirent les gaîtés franches,
Notre jardin muet,
Et la danse du menuet
Qu’autrefois menaient sous branches
Nos soeurs en robes blanches.
Aux soirs d’Avrils anciens, jetant des cris joyeux
Entremêlés de ritournelles,
Avec des lieds joyeux,
Elles passaient, la gloire aux yeux,
Sous le frisson des tonnelles,
Comme en les villanelles.
Cependant que venaient, du fond de la villa,
Des accords de guitare ancienne,
De la vieille villa,
Et qui faisaient deviner là,
Près d’une obscure persienne,
Quelque musicienne.
Mais rien n’est plus amer que de penser aussi
A tant de choses ruinées!
Ah ! de penser aussi,
Lorsque nous revenons ainsi
Par sentes de fleurs fanées,
À nos jeunes années.
Lorsque nous nous sentons névrosés et vieillis,
Froissés, maltraités et sans armes,
Moroses et vieillis,
Et que, surnageant aux oublis,
S’éternise avec ses charmes
Notre jeunesse en larmes!
(Emile Nelligan)
Illustration: Séraphine Louis de Senlis
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2020

La grâce
Il trouvait dérisoire
Son ombre sur le mur,
Son ombre à la mesure
De son obscure histoire.
Il trouvait dérisoire
Tout ce qu’il avait cru,
Tout ce qu’il voulait croire
Et qu’il n’espérait plus.
Et pourtant il sentait
Qu’il vivait la seconde
Dont il se souviendrait
Jusque dans l’autre monde.
(Maurice Carême)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2020
Le dieu de foudre ne se décèle
sinon de dos nef sur l’astre faible
tanguée elle te jette en éclats
proue obscure et trouble et prophétique
poupe bâtie de chant des cordages
et de la houle l’éclair t’embrasse
selon le pur nombre du naufrage
coupe et colombe tu resplendis
(Bernard Manciet)
Illustration: Aelbert Cuyp
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Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2020
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Posted by arbrealettres sur 14 mars 2020
La fleur qui répète
en bordure du ravin
souviens-toi de moi,
n’a de teintes plus gaies ni plus claires
que l’espace jeté entre toi et moi.
Un son strident survient, qui nous écarte,
l’azur obstiné ne reparaît pas.
Dans la touffeur quasi visible, le funiculaire
me ramène à l’étape opposée, obscure déjà.
***
Il fiore che ripete
dall’orlo del burrato
non scordarti di me,
non ha tinte più liete né più chiare
dello spazio gettato tra me e te.
Un cigolio si sferra, ci discosta,
l’azzurro pervicace non ricompare.
Nell’afa quasi visibile mi riporta all’opposta
tappa, già buia, la funicolare.
(Eugenio Montale)
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), azur, écarter, étape, bordure, claire, déjà, espace, fleur, funiculaire, gaie, moi, obscure, obstiné, opposé, ravin, répéter, reparaître, se souvenir, son, strident, teinte, toi, touffeur, visible | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2020
L’identité obscure
C’est comme un feu mais sans feu, sans futur ni passé,
le corps est si léger qu’il semble flotter sur les
heures arrêtées, dans l’étincellement du matin,
je l’appelle le présent, ce feu, il est partout,
il est insaisissable, la main se tend, ne touche
qu’un vide qui lui ressemble, une sorte d’ombre claire,
l’envers des choses qui s’effacent et qui jaillissent,
dessinent sur les yeux le leurre de leur présence,
je sais qu’elles ne sont pas et pourtant je prononce
leur nom, ce souffle d’air qui les fait durer un peu
le temps de croire que plus que moi elles demeurent
peuplant l’espace que je traverse et que je laisse,
table, dis-je, voilier, pins, genoux, eucalyptus …
(Jacques Ancet)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Ancet), étincellement, corps, croire, dessiner, espace, eucalyptus, feu, flotter, futur, genoux, identité, insaisissable, jaillir, léger, obscure, passé, peupler, prononcer, ressembler, s'effacer, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2020
Je progresse vers l’étendue
l’idée du royaume reste obscure
l’espace de conciliation, inaccessible
(Jean-Pierre Chambon)
Illustration: Gilbert Garcin
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean-Pierre Chambon), étendue, conciliation, idée, inaccessible, obscure, progresser, royaume | Leave a Comment »