Face à la beauté désespérée du monde
se taire, se taire obstinément…
(Bernard Mazo)
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2022
Face à la beauté désespérée du monde
se taire, se taire obstinément…
(Bernard Mazo)
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2021
TAUREAU
Ai-je vu les constellations surgir
des mottes des sables ou des chaleurs
lorsque mon sang vide roule dans mes membres
Ai-je chaque fois parlé du grand soleil
au limon que je creuse obstinément
il s’effrite dans l’ennui de mes pas
Sur ces plages sans regard
j’aime saisir la mort blanche
(Herri Gwilherm Kèrourédan)
Posted in poésie | Tagué: (Herri Gwilherm Kerouredan), blanc, chaleur, constellation, creuser, ennui, membre, mort, motte, obstinément, parler, plage, regard, rouler, s'effriter, sable, saisir, sang, soleil, surgir, taureau, vide, voir | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2021
Étrangers…
Étrangers. Les jours ne cadrent pas. Pour
différentes raisons. Nous vivons derrière
les paupières d’une personne. Dehors
résiste. Obstinément. Dehors limite.
Derrière nous vivons.
Lumière. Dedans.
Irruption jusque là où l’emporte le noir.
«Parce que incandescente. Parce que nul ne lui résisterait ».
Dehors est un périmètre évanoui.
Les corps vaquent. La main aux aguets.
(Domenico Brancale)
Traduit de l’italien par Jean-Charles Vegliante.
Posted in poésie | Tagué: (Domenico Brancale), aguets, étranger, évanoui, cadrer, corps, dedans, dehors, derrière, derrire, emporter, incandescence, irruption, jour, limite, lumière, main, noir, nul, obstinément, paupière, périmètre, personne, raison, résister, vaquer, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2019
Pas Toi
Graver l’écorce
Jusqu’à saigner
Clouer les portes
S’emprisonner
Vivre des songes
A trop veiller
Prier des ombres
Et tant marcher
J’ai beau me dire
Qu’il faut du temps
J’ai beau l’écrire
Si noir sur blanc
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t’efface
Je pense à toi
Passent les jours
Vides sillons
Dans la raison
Mais sans amour
Passe ma chance
Tournent les vents
Reste l’absence
Obstinément
J’ai beau me dire
Que c’est comme ça
Que sans vieillir
On n’oublie pas
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t’efface
Je pense à toi
Et quoi que j’apprenne
Je ne sais pas
Pourquoi je saigne
Et pas toi
Y’a pas de haine
Y’a pas de roi
Ni Dieu, ni chaîne
Qu’on ne combat
Mais que faut-il
Quelle puissance ?
Quelle arme brise
L’indifférence ?
Oh, c’est pas juste
C’est mal écrit
Comme une injure
Plus qu’un mépris
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t’efface
Je pense à toi
Et quoi que j’apprenne
Je ne sais pas
Pourquoi je saigne
Et pas toi…
(Jean-Jacques Goldman)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Jacques Goldman), amour, apprendre, écorce, écrire, chaîne, clouer, combat, Dieu, effacer, graver, haine, injure, juste, mépris, obstinément, passer, raison, saigner, savoir, sillon, songe, temps, toi, vent, vide, vieillir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 mai 2019
À quoi bon
Aller au miroir
Lorgner
La déconstruction molle de mon image
M’acharner
À déchiffrer les fragments
D’une enfant
Obstinément présente
(Josée Tripodi)
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Posted by arbrealettres sur 22 novembre 2018
Chant de l’Âme
transparent et dévasté
il ouvre
le fond des mondes
ouvre
les étoiles
aimantées
aux gravats du coeur
il marche
vers l’intérieur de soi
par foulées
d’incantations
marche
vers les tables de l’abandon
où il faut
revenir
fièvre en haleine
aux récits du ciel sombre
où il faut
obstinément
revenir
en poignées d’infini
recueillant
des passages ciel-terre
des sommeils
renversés
obstinément
rendre grâce
aux livres d’épreuves
aux caps d’engouffrement
tatouage de ruines
et poudre de vie
il montre
ce qui fleurit sans fin
dans l’ombre
bleue
à l’affût de lui-même
à l’affût du très vif
la pulpe
d’arc-en-ciel
sépulture de rosée
sur la montagne des vivants
(Zéno Bianu)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2018
Illustration
Ne trouble pas l’eau claire
Ne trouble pas l’eau claire du ruisseau
en la frappant
de ton bâton aveugle
Ne trouble pas la vérité
en la cherchant
obstinément
d’elle-même elle se découvrira
quand elle sera disposée
à se montrer
ne l’importune pas de tes requêtes
tu sais bien que la vérité ne se dévoile
qu’aux yeux préparés à la voir.
Ne trouble pas l’eau claire du ruisseau
en la frappant
de ton bâton aveugle
(Gérard Mottet)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018
Seul
Seul je serai, toujours seul en ce monde,
Ne trouverai nulle amie à la ronde
Dont les baisers chasseraient ma douleur.
Je chercherai, vainement, l’âme sœur
Et ses baisers… fidèle et pas méchante,
Fière de moi, m’appréciant, aimante,
La larme à l’œil, veillant sur mon sommeil,
De belle humeur, joyeuse, à mon éveil.
Prête à mourir pour un ami qu’elle aime,
Ressuscitant pour adorer le même.
Nul ne fondra sur moi tout sanglotant,
Sur mon tombeau… muet obstinément.
(Attila Jozsef)
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Posted by arbrealettres sur 15 mai 2018
L’USAGE DE LA PAROLE
Ce qui reste c’est l’aubier sédimentaire
Des hontes bues
C’est entre les paillers roussis
La ronde des enfants pauvres
C’est le tâtonnement du petit jour
Sur les plèvres endormies
Ce qui reste ce qui monte
C’est la fumée noire qui partage le jour
C’est la main calcinée qui surgit encore des laves
C’est la voix qui n’a rien à dire
Et fleurit obstinément parmi les pierres
Rien à dire car l’ombre des mots est mortelle
Et descend toujours plus bas
Sous les ornières des canons
Ce qui reste c’est
Deux bras
Deux jambes
Qui s’ignorent
Une tête admirablement vide
Qui va son chemin.
(Jean Rousselot)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), admirablement, aubier, bras, canon, chemin, descendre, dire, endormi, enfant, fleurir, fumée, honte, jambe, jour, mortel, obstinément, ombre, ornière, pailler, parole, partager, pauvre, ronde, roussi, s'ignorer, tâtonnement, vide, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018
Illustration
Printemps
Il flotte sur les quais une haleine d’abîmes,
L’air sent la violette entre de lourds poisons,
Des odeurs de goudron, de varech, de poisson ;
Le printemps envahit les chantiers maritimes.
Ce jour de pluie oblique a doucement poncé
Les gréements noirs et gris qui festonnent le port ;
Eaux, docks et ciel unis par un subtil accord
Inscrivent dans l’espace une sourde pensée.
En cale sèche on voit des épaves ouvertes ;
En elles, l’âme vit peut-être… Oiseau têtu,
Oiseau perdu, de l’aube au soir reviendras-tu
Rêver de haute mer, d’embruns et d’îles vertes ?
Je rôde aussi, le coeur vide et comme aux abois,
Un navire qui part hurle au loin sous la brume ;
Je tourne dans la ville où les usines fument,
Je cherche obstinément à me rappeler, quoi ?
(Mohammed Dib)
Posted in poésie | Tagué: (Mohammed Dib), abîme, accord, air, aube, aux abois, âme, épave, île, brume, câle, chantier, chercher, ciel, coeur, dock, doucement, eau, embruns, envahir, espace, festonner, flotter, fumer, goudron, gréement, haleine, hurler, inscrire, lourd, maritime, mer, navire, obliquement, obstinément, odeur, oiseau, pensée, perdu, pluie, poison, poisson, poncer, port, printemps, quai, rêver, rôder, revenir, se rappeler, sentir, sourd, subtil, têtu, tourner, unir, usine, varech, vert, vide, ville, violette, vivre, voir | Leave a Comment »