Posts Tagged ‘occident’
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023

Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR DE LAVER LE SABLE DU TORRENT
Une chanson, nouvelle mélodie, d’alcool une pleine coupe,
L’an dernier passa un souffle céleste sur la terrasse de l’ancien pavillon.
Le soleil du soir descend à l’occident, quand s’en reviendra-t-il ?
Qu’y peut-on faire ? Les fleurs sont tombées, parties,
Comme les hirondelles déjà familières sont de retour au nid ;
Au petit jardin par la sente parfumée seul je chemine.
***

(Yàn Shu) (991-1055)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Yàn Shu), air, alcool, an, ancien, céleste, chanson, cheminer, coupe, descendre, faire, familier, fleur, hirondelle, jardin, laver, mélodie, nid, occident, parfumer, partir, passer, pavillon, petit, plein, retour, revenir, sable, sente, soir, soleil, souffle, terrasse, tomber, torrent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2022

Je suis d’Auvergne
Je suis d’Auvergne et de France et du
monde, mais je sais bien que je suis d’autre
part. Un dit l’Europe, un autre l’Occident
et l’on agite une absurde oriflamme.
Moi, citoyen du chêne et de la rose
ou patriote au coeur des primevères,
j’habite aussi des étoiles lointaines,
en Utopie où j’ai mille demeures,
l’igloo, la case, et la mer et la plaine,
pampas, toundras et neiges éternelles
car je suis né dans chacun de mes mots.
(Robert Sabatier)
Recueil: La cour couleurs Anthologie de poèmes contre le racisme
Traduction:
Editions: Rue du monde
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Sabatier), absurde, agiter, autre part, Auvergne, éternel, étoile, case, chêne, citoyen, coeur, demeure, France, habiter, igloo, lointain, mer, monde, mot, naître, neige, occident, oriflamme, pampa, patriote, plaine, primevère, rose, savoir, toundra, utopie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mars 2022

Crépuscule
Les ouvriers des champs rentrent de
faucher, il fait frais, les murs sont tièdes, les
poules viennent de se coucher.
Le jour lutte dans les arbres
avec la nuit;
un bruit d’ailes, un bruit de voix:
le ciel est rose à l’occident.
La nuit est presque déjà là,
mais la lune s’est levée;
les arbres s’agitent, l’étang est ridé,
la forêt est toute noire
comme une chaîne de montagnes.
Et les chauves-souris commencent à
tourner autour de la maison
comme des objets mécaniques
faits avec du vieux cuir et des ressorts d’acier.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
Recueil: Le Petit Village
Traduction:
Editions: Héros-Limite
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Posted in poésie | Tagué: (Charles-Ferdinand Ramuz), acier, aile, arbre, étang, bruit, chaîne, champ, chauve-souris, ciel, commencer, crépuscule, cuir, faucher, forêt, frais, jour, lune, lutter, maison, mécanique, montagne, mur, noir, nuit, objet, occident, ouvrier, poule, rentrer, ressort, ride, rose, s'agiter, se coucher, se lever, tiède, tourner, venir, vieux, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2021

Dernier amour
Oh, que l’amour, au déclin de la vie,
Se fait plus tendre et sensible aux présages…
Brille, brille, lumière à l’agonie
Du dernier amour, du couchant de notre âge !
Le ciel est à demi recouvert par la nuit,
Seule erre une lueur là-bas vers l’occident,
Ralentis, ralentis, ô soir de notre vie,
Demeure, demeure encore, enchantement.
Le sang peut bien couler dans nos veines plus froid,
Dans nos coeurs brûle encore la tendresse…
Toi, le dernier amour, tu es à la fois
Suprême bonheur et suprême tristesse.
(Fiodor Tiouttchev)
Recueil: POÈMES
Traduction: traduit du russe par Sophie Benech
Editions: Interférences
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Posted in poésie | Tagué: (Fiodor Tiouttchev), agonie, amour, âge, bonheur, brûler, briller, ciel, coeur, couchant, couler, déclin, demeurer, dernier, enchanter, errer, froid, lueur, lumière, nuit, occident, présage, ralentir, recouvrir, sang, sensible, suprême, tendre, tendresse, tristesse, veine, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2018

La Dame à la Faulx
Son front sur la cime
Ses pieds dans l’abîme
Dextre à l’orient
Sénestre à l’occident
La vagabonde marche…
(Saint-Pol Roux)
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Posted by arbrealettres sur 10 avril 2018

QUATRE PEUPLIERS
Comme derrière elle-même va cette ligne
qui se poursuit dans les limites horizontales
et dans l’occident toujours fugitif
où elle se cherche se dissipe
– comme cette même ligne
par le regard levée
change toutes ses lettres
en une colonne diaphane
résolue en une non touchée
ni entendue ni vue mais pensée
fleur de voyelles et de consonnes
– comme cette ligne qui n’en finit pas de s’écrire
et avant de se consumer se redresse
sans cesser de s’écouler mais vers le haut :
les quatre peupliers.
Aspirés
par la hauteur vide et là en bas,
dans une flaque faite ciel, dupliquée,
les quatre sont un seul peuplier
et ils n’en sont aucun.
Derrière, frondaisons en flammes
qui s’éteignent – le soir à la dérive –
d’autres peupliers déjà haillons spectraux
interminablement ondulent
interminablement immobiles.
Le jaune glisse vers le rose,
la nuit dans le violet s’insinue.
Entre le ciel et l’eau
il y a une frange bleue et verte :
soleil et plantes aquatiques,
calligraphie ardente
écrite par le vent.
C’est un reflet suspendu dans un autre.
Passages : palpitations de l’instant.
Le monde perd corps,
il est une apparition, il est quatre peupliers,
quatre mélodies mauves.
De fragiles branches grimpent par les troncs.
Elles sont un peu de lumière avec un peu de vent.
Va-et-vient immobile. Avec les yeux
je les entends murmurer des paroles d’air.
Le silence s’en va avec le fleuve,
revient avec le ciel.
Réel est ce que je vois :
quatre peupliers sans poids
plantés sur un vertige.
Une fixité qui se précipite
vers le bas, vers le haut,
vers l’eau du ciel dormante
en un svelte effort sans dénouement
pendant que le monde lève l’ancre vers l’obscur.
Pulsation de clartés dernières :
quinze minutes assiégées
que Claude Monet voit d’une barque.
Dans l’eau s’abîme le ciel,
en elle-même l’eau fait naufrage,
le peuplier est un coup de feu bleu:
ce monde n’est pas solide.
Entre être et ne pas être titube l’herbe,
les éléments s’allègent,
les contours s’estompent,
moires, reflets, réverbérations,
scintillement de formes et présences,
brume d’images, éclipses,
nous sommes ce que je vois : miroitements.
(Octavio Paz)
Illustration: Claude Monet
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Octavio Paz), aspiré, assiégé, à la dérive, barque, brume, calligraphie, consonne, contour, diaphane, fixité, flamme, flaque, fleuve, forme, fragile, frondaison, fugitif, image, jaune, ligne, mélodie, miroitement, murmurer, naufragé, obscur, occident, peuplier, poids, présence, quatre, réel, réverbération, rose, s'abîmer, s'alléger, s'écrire, s'estomper, se consumer, se dissiper, se redresser, silence, solide, tituber, vertige, violet, voyelle | 6 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 février 2018

Illustration: Edward Hopper
L’obéissance
To the dark lady
Encore une fois l’appel ancien se lève
dans le chant habituel de la guitare
et une solitude double nous amarre
nuit à nuit dans un bar, et je ne t’aime pas,
ceci n’est pas l’amour mais l’Éclaireur
avec ta peau, ta salive et cette griffe
qui nous déchire avec délicatesse
chaque fois qu’entre tes cuisses je me répands.
Deux corps en veille à voix basse se parlent
devant l’inébranlable sentinelle
du simulacre de cet amour gisant,
quelle servitude amère réconcilie
la ligne équinoxiale qui te modèle
avec ce pâle aura de l’occident.
(Julio Cortázar)
Recueil: Crépuscule d’automne
Traduction: Silvia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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Posted in poésie | Tagué: (Julio Cortázar), aimer, amarrer, amer, amour, ancien, appel, aura, éclaireur, équinoxe, bar, bas, chant, corps, cuisse, déchirer, délicatesse, devant, double, en veille, gisant, griffe, guitare, habituel, inébranlable, ligne, modeler, nuit, obéissance, occident, pâle, peau, réconcilier, salive, se lever, se parler, se répandre, sentinelle, servitude, simulacre, solitude, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 novembre 2017
La chevelure
La chevelure vol d’une flamme à l’extrême
Occident de désirs pour la tout déployer
Se pose (je dirais mourir un diadème)
Vers le front couronné son ancien foyer
Mais sans or soupirer que cette vie nue
L’ignition du feu toujours intérieur
Originellement la seule continue
Dans le joyau de l’oeil véridique ou rieur
Une nudité de héros tendre diffame
Celle qui ne mouvant astre ni feux au doigt
Rien qu’à simplifier avec gloire la femme
Accomplit par son chef fulgurante l’exploit
De semer de rubis le doute qu’elle écorche
Ainsi qu’une joyeuse et tutélaire torche.
(Stéphane Mallarmé)
Illustration: Le Titien
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Posted in poésie | Tagué: (Stéphane Mallarmé), écorcher, chevelure, désir, diadème, doute, femme, flamme, gloire, joyau, mourir, nudité, nue, occident, rubis, simplifier, tendre, torche, vol | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2017

ni orient
ni occident
ni nord
ni sud
seulement le lieu où je me trouve
(Abbas Kiarostami)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2017

aux yeux des oiseaux
l’occident,
c’est où le soleil se couche
l’orient,
où il se lève,
point
(Abbas Kiarostami)
Illustration: ArbreaPhotos
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