LES OIES
Sur la batture de septembre
De l’autre côté des roseaux
Il a neigé de grands oiseaux
Et cela s’ébroue et se cambre
Et s’appelle à grands coups de bec
Et se nomme mâle et femelle
Un petit vent se lève et mêle
Sa musique aux jeux de l’air sec
Et je suis cet ancien chasseur
Qui, ne chassant plus, les regarde
Et rêve et flâne et tant s’attarde
Qu’il rentre seul, à la noirceur.
(Gilles Vigneault)