Posts Tagged ‘oiselle’
Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2022

Illustration: Jerzy Gluszek
Poétique
Pourquoi ne traînerait-elle pas
tout près du champ
Comme une oiselle
qui veut faire dériver le danger
pour si soudain s’envoler ?
Et pourquoi ne serait-elle pas
un bouquet de marguerites
jeté dans une brouette goudronnée ?
Ou de la neige qui fond
dans la main rose d’une enfant ?
Une hirondelle
qui laisse une éraillure sur le pignon
Une fleur
qui fait pousser un bloc de pierre
Deux lézardes qui se croisent
l’une l’autre dans la vitre ?
Poésie :
une candide démoniaque
Un agneau en flammes
au milieu d’une prairie
Un lévrier qui s’entortillait
dans un drap
Un miroir
devant lequel un héron est mort
Comme un parapluie accidenté par la tempête
Du sable éblouissant
comme un ventre de femme au milieu de l’océan
Une fleur-étoile blanche
dans la gueule d’un bouledogue
Une épine
qui fait une tête de lion putréfiée
Un plongeur
qui dans les profondeurs de la mer
ouvre un coffre avec une épingle
Une punaise
qui fixe un avion dans l’atmosphère
Un bateau de contrebande
qui saigne dans les flots
comme un animal blessé
Poésie :
Une corde à linge tendue
entre un phare et un cerisier
(Artur Lundkvist)
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 15 août 2018

Autre vague
Cette vague mourut
Comme toutes les vagues.
Nulle odeur de lilas
Ne courut sur la mer,
Nul adieu ne lui vint
D’une île ou d’un nuage.
Elle mourut gaiement
Et d’un coup d’éventail
Et d’un saut plein d’oiselles.
Mais je verrai toujours
Ses bras, ses jeunes bras,
Ses bras désespérés
Qui hurlaient vers le ciel.
(Norge)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2017
Illustration: Andrei Protsouk
SUPRÊME ÉTREINTE
Ah ! laisse, mon amour, ces divines oiselles,
Nos deux âmes s’unir au silence divin.
L’ivresse de l’extase, en nous versant son vin,
Clôt les bouches de chair de ses deux blanches ailes.
Mon luth reste muet devant tant d’infini.
Je vois dans tes grands yeux l’azur qui se colore,
Le désir embrasé monte comme une aurore.
Emergeant de ton cœur comme d’un lac béni.
La pourpre du plaisir ensanglante les roses,
Ta bouche est la grenade ouverte à mon baiser,
Tu ne peux, cher amour, hélas ! me refuser
Le temple de ta chair pour nos apothéoses.
Les instants de bonheur, au sablier du temps,
Sont à peine minute au siècle de souffrance,
Et nous pesons si peu dans la juste balance,
Qu’un souffle nous emporte à l’aube d’un printemps.
L’Ecriture nous dit qu’au delà du mystère
11 est un paradis qu’il nous faut mériter,
Mais j’en sais un, ma douce, où luit la volupté ;
Vivons, si tu m’en crois, cet Eden sur la Terre.
Aimons-nous follement, l’amour est le plus fort;
Cherchons vers le bonheur où la vie est en source,
Buvons l’oubli des jours, des nuits et de leur course.
Et restons enlacés, noués jusqu’à la mort.
(Anatole Belval-Delahaye)
Recueil: Anthologie universelle des baisers (III France)
Editions: H. Daragon
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Posted in poésie | Tagué: (Anatole Belval-Delahaye), aile, amour, apothéose, aube, aurore, azur, âme, émerger, étreinte, balance, béni, blanc, boire, bonheur, bouche, chair, clore, coeur, croire, désir, divin, embrasé, enlacé, extase, follement, infini, instant, ivresse, juste, lac, laisser, luth, monter, mort, muet, noué, nuit, oiselle, oubli, peser, plaisir, pourpre, printemps, refuser, rose, s'aimer, s'unir, sablier, siècle, silence, souffrance, source, suprême, temple, verser, vin, vivre, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 avril 2017

JOUR DE NUAGES
Mes yeux, mes deux amours,
ont chu dans la fontaine.
J’ai perdu pour toujours
l’étoile des aurores.
Les zéphyrs tournoyants
vont ravir à mon front
l’oisillon innocent,
sans plainte, de mes cris.
Sans yeux, déjà muet, froid,
qui s’assoira au bord
de mon coeur vagabond?
Quelle oiselle légère,
sans but, carabinière,
viendra briser mon coeur?
(Rafael Alberti)
Illustration: Frantisek Drtikol
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Posted by arbrealettres sur 11 mars 2017

Dans les bois
Au printemps l’oiseau naît et chante :
N’avez-vous pas ouï sa voix ?…
Elle est pure, simple et touchante,
La voix de l’oiseau – dans les bois !
L’été, l’oiseau cherche l’oiselle ;
Il aime – et n’aime qu’une fois !
Qu’il est doux, paisible et fidèle,
Le nid de l’oiseau – dans les bois !
Puis quand vient l’automne brumeuse,
il se tait… avant les temps froids.
Hélas ! qu’elle doit être heureuse
La mort de l’oiseau – dans les bois !
(Gérard de Nerval)
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Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2017

Fillettes, les fleurs sont écloses,
Dansez, courons,
Je suis ébloui par les roses
Et par vos fronts.
Chez les fleurs vous êtes les reines ;
Nous le dirons
Aux bois, aux prés, aux marjolaines,
Aux liserons.
Avec l’oiselle l’oiseau cause,
Et s’interrompt
Pour la quereller d’un bec rose,
Aux baisers prompt.
Donnez-nous, gaîtés éphémères,
Futurs tendrons,
Beaucoup de baisers. — A vos mères
Nous les rendrons.
(Victor Hugo)
Découvert ici: https://litteratureportesouvertes.wordpress.com/
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), ébloui, éclos, éphémère, baiser, bois, causer, courir, danser, fillette, fleur, gaîté, liseron, marjolaine, mère, oiseau, oiselle, pré, reine, rendre, rose, se quereller | Leave a Comment »