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Posts Tagged ‘(Olivier Larronde)’

Les jours ne s’en vont pas longtemps (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2018



Illustration: Théodore Chassériau
    
Les jours ne s’en vont pas longtemps
Mais nous laissent leur poids qui pense.
Mon hiver sert en plat d’argent
Aux jours en grappes de vacances

Sans poids sans ombre, leur ballade
Dévêtit sur mon sol maussade
L’ombre changeante, ou devenir,
Qui s’y répand comme le sang
Interrogeable d’un présent.

Beaux nus dans le soleil mémoire
Volez ou plongez !
nous traitant
De passeurs et de passe-temps
Vers l’ambroisie de notre histoire.
– Allez-vous-en ! pas pour longtemps.

(Olivier Larronde)

 

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Tu es mon auréole absente (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 1 avril 2018



Tu es mon auréole absente

Mon armure enflammée, si je me désaltère
À ce fleuve d’absence il irrigue ma terre
D’angoisse — où je me vois comme un dragon sans feu
Sans arme, sans éclat,
mais reposant ses yeux.

(Olivier Larronde)

Illustration: William Blake

 

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LA DAME A LA LICORNE (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 13 mars 2018



LA DAME A LA LICORNE

Au clair de lune de son visage, la bête et l’épousée entrouvrent
des brocards de larmes et d’un autre sel.
Prisonnière des fleurs sans paupières,
les soies lui ouvrent l’azur et l’offrent au triple croissant.
Son repère est de fleurs ennemies, son ciel de terre élue et possédée d’oiseaux.
Les échos tiennent assemblée et l’arbre de science a des frères.
Stature de glacier ! Les joyaux torrentiels ont ses mains pour source
et sa forme humaine lui donne leur tombeau.
Au centre, je me change en écriture pour son auréole, à mon seul désir.

(Olivier Larronde)

 

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Neige de deux hivers (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2017




    
Neige de deux hivers ne se reconnaîtraient
Ni vous ne figerez les plis de mon eau froide,
Gel du poème, ou son fouillis ne ferez roide.
– Plus que l’épervier les demeures m’effraient,

Quand l’aurore me donne à sa serre féline,
Plus l’indiscret oiseau dont je suis la volière:
Mésange – cœur de fraise – aux tortures encline
Qui me met en morceaux comme on casse les oeufs.

(Olivier Larronde)

 

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Chassant vos pieds marins (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2017




    
Chassant vos pieds marins, vos chevilles de feuilles,
Comme un bûcheron, je dois vivre dans l’ombre,
Boire à cette bouche où les guêpes m’accueillent,
Elle bave un miel où mes gestes s’encombrent.

(Olivier Larronde)

 

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Encore que ses soupirs (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2017



 


    
Encore que ses soupirs n’enfleraient qu’un mouchoir,
Mieux sait-il écorcher et de mort émouvoir
Cette échine rebelle, où décevoir vos forces
Vents qui vous essoufflez à la rompre d’entorse

(Olivier Larronde)

 

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Pour toi (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2017



    

Pour toi, la Rose de mon souffle
Rose durcie jusqu’à la pierre
Pour, entre nous, cette étincelle reine
Sache, comme l’orage à la rose s’allaite,
Que tout ton feu bat dans mes foudres!
Un seul de tes regards les tresse en couronne d’éclat.

(Olivier Larronde)

 

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Un clair matinal de lune (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2017



Un clair matinal de lune,
Est à boire par ta bouche
Les mains se sentent des bêtes
A rien prendre sur nos lèvres.
Laissons-les jouer entre elles
Lionnes et saintes-nitouches
Laissons-les nous épouser
Leur toucher ne met qu’une ombre
Sur tes infinies surfaces
Que le baiser en puissance
Fera tourner comme un ciel.

(Olivier Larronde)

Illustration: Alexandre de Riquer

 

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Don d’une larme (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2017



Don d’une larme

Quels coups de griffes et de dents
Pour la naissance d’une larme !
Maman,
celles que je t’ai prises
Dont toute ma ruche se gorge
(Fleurs du miel qui parfumera
Nos deux âmes comme une haleine),
Voudraient que leur sœur orpheline
Trouve une crèche sur ta gorge.

(Olivier Larronde)

Illustration: Jean-Claude Forez

 

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Gelée blanche (Olivier Larronde)

Posted by arbrealettres sur 28 octobre 2017



Gelée blanche

Neiges de deux hivers ne se reconnaîtraient
Ni vous ne figerez les plis de mon eau froide,
Gel du poème, Ou son fouillis ne ferez roide.
— Plus que de l’épervier les demeures m’effraient,

Quand l’aurore me donne à sa serre féline,
Plus l’indiscret oiseau dont je suis la volière :
Mésange — cœur de fraise — aux tortures encline
Qui me met en morceaux comme on casse les œufs.

(Olivier Larronde)

Illustration

 

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