Posts Tagged ‘ombilic’
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2023

Les mains des jeunes gens,
ayant reçu la sueur de l’extrême cime
de la roche des seins brûlants,
descendaient jusqu’aux lacs des ombilics profonds,
aussi beaux que des lotus épanouis.
« Elle pourrait tenir, se disaient-ils,
tout entière dans une seule main ! »
et suivant cette pensée,
les bien-aimés de prendre la taille des femmes
aux charmants sourcils
avec des mains dont les doigts s’étendaient
comme des rangées de vagues,
roulant autour d’elles.
(Mâgha) (VIIe siècle)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2021

ILE
c’est le roc innommé
aucun signe sur les cartes
aucun geste contre le jusant
le bras hors du marais
c’est le caillou ponctuel
bloc sur les rides brisées
bloc dans les longues flèches des voix
le sommet des merveilles
l’ombilic mural de la fleur des vents
(Herri Gwilherm Kèrourédan)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2018

Illustration: John Collier
LA PYTHONISSE
pour John Hayward
Je suis cette caverne hantée par les serpents
Dont l’ombilic engendre le destin des hommes.
Toute sagesse jaillit d’un trou dans la terre :
Les dieux se forment dans mon obscurité,
puis se dissolvent.
De ma matrice aveugle sortent tous les royaumes,
Et dans ma tombe les sept dormeurs prophétisent.
Nul enfant pas encore né qui ne s’éveille à mon rêve,
Nul amant qui ne finisse par trouver en moi sa tombe.
Je suis ce lieu brûlant dont on a peur et soif,
Où l’homme et le phénix sont consumés,
Et de mon lit impur et bas se lèvent
De nouveaux fils, de nouveaux astres, de nouveaux ciels.
***
THE PYTHONESS
For John Hayward
I am that serpent-haunted cave
Whose navel breeds the fates of men.
Ail wisdom issues from a hole in the earth:
The gods form in my darkness, and dissolve again.
From mil blind womb ail kingdoms corne,
And from my grave seven sleepers prophesy.
No babe unborn but wakens to my dream,
No lover but at last entombed in me shall lie.
I am that feared and longed-for burning place
Where man and phoenix are consumed away,
And from nay low polluted bed arise
New sons, new suns, new skies.
(Kathleen Raine)
Recueil: Sur un rivage désert
Traduction: Marie-Béatrice Mesnet et Jean Mambrino
Editions: Granit
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