Elles brodent des artichauts et des soleils
Que sais-je et mon coeur mécontent les leur lapide
Ô demoiselles aux sous-entendus limpides
Boucles d’organza vieux, châteaux des bleus sommeils
Vos paniers, vos héros, vos rires insipides
En ces villages d’autrefois purs et vermeils
Quand les lents troupeaux
Roux et blancs reviennent
Elles inventent des tisons dans leurs regards
Minces ombrelles à rebours folles des jupes
J’avais au moins dix fois mon âge, mol étendard
Doux cadavres que flanquent encore leurs huppes
Enigmatiquement, s’il advient par hasard
Que de lents troupeaux
Roux et blancs reviennent
(Louis Calaferte)