Posts Tagged ‘orgie’
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022

LE PIEGE
le sort est une panthère chaude
et l’instant où l’on est frôlé
prend — dans la grande moquerie nocturne —
un goût d’orgie sarrasine
puis se fait la lumière
et l’on s’aperçoit que l’essentiel
c’est de bien conserver
les objets que l’on ne désire plus.
(Georges Henein)
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Henein), conserver, désirer, essentiel, frôlé, instant, lumière, moquerie, objet, orgie, panthère, piège, s'apercevoir, sort | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 août 2019

Litanies des premiers quartiers de la lune
Lune bénie
Des insomnies,
Blanc médaillon
Des Endymions,
Astre fossile
Que tout exile,
Jaloux tombeau
De Salammbô,
Embarcadère
Des grands Mystères,
Madone et miss
Diane-Artémis,
Sainte Vigie
De nos orgies
Jettatura
Des baccarats,
Dame très-lasse
De nos terrasses,
Philtre attisant
Les vers luisants,
Rosace et dôme
Des derniers psaumes,
Bel œil-de-chat
De nos rachats,
Sois l’Ambulance
De nos croyances !
Sois l’édredon
Du Grand-Pardon !
(Jules Laforgue)
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Laforgue), ambulance, édredon, croyance, dame, embarcadère, insomnie, lasse, litanie, lune, médaillon, mystère, orgie, pardon, philtre, psaume, rosace, terrasse, tombeau, ver luisant, vigie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018
L’Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu’un récif aux clartés du matin.
(Baudelaire)
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Posted by arbrealettres sur 7 mai 2018
Où sont ses pieds rosés aux chevilles d’ivoire?
Sa hanche au grand contour, les globes de ses seins ?
Son crâne a-t-il encor cette crinière noire
Que l’orgie autrefois couronnait de raisins ?
Et son ventre, son dos ? Oh ! que sont devenues
Surtout, par les hasards de l’insensible azur,
Ces épaules cold-cream? et ces lèvres charnues
Où mes dents mordillaient comme dans un fruit mûr?
Et ces cuisses que j’ai fait craquer dans les miennes?
Et ce col délicat, ce menton et ce nez,
Ces yeux d’enfer pareils à ceux des Bohémiennes
Et ses pâles doigts fins aux ongles carminés ?
Il n’y a que l’échange universel des choses,
Rien n’est seul, rien ne naît, rien n’est anéanti,
Et pour les longs baisers de ses métamorphoses,
Ce qui fut mon épouse au hasard est parti!
Parti pour les sillons, les forêts et les sentes,
Les mûres des chemins, les prés verts, les troupeaux,
Les vagabonds hâlés, les moissons d’or mouvantes,
Et les grands nénuphars où pondent les crapauds,
Parti pour les cités et leurs arbres phtisiques,
Les miasmes de leurs nuits où flambe le gaz cru,
Les bouges, les salons, les halles, les boutiques,
Et la maigre catin et le boursier ventru.
Parti… fleurir peut-être un vieux mur de clôture
Par-dessus qui, dans l’ombre et les chansons des nids,
Deux voisins s’ennuyant en villégiature
Échangeront un soir des serments infinis !
(Jules Laforgue)
Illustration: Niklaus Manuel Deutsch
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Laforgue), azur, baiser, bohémienne, catin, charnue, crapaud, craquer, crâne, fleurir, hasard, insensible, ivoire, lèvre, métamorphose, mordiller, nénuphar, où, orgie, raisin, salon, serment, vagabond, ventre | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2018

La vie idéale
Une salle avec du feu, des bougies,
Des soupers toujours servis, des guitares,
Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares,
Où l’on causerait pourtant sans orgies.
Au printemps lilas, roses et muguets,
En été jasmins, oeillets et tilleuls
Rempliraient la nuit du grand parc où, seuls
Parfois, les rêveurs fuiraient les bruits gais.
Les hommes seraient tous de bonne race,
Dompteurs familiers des Muses hautaines,
Et les femmes, sans cancans et sans haines,
Illumineraient les soirs de leur grâce.
Et l’on songerait, parmi ces parfums
De bras, d’éventails, de fleurs, de peignoirs,
De fins cheveux blonds, de lourds cheveux noirs,
Aux pays lointains, aux siècles défunts.
(Charles Cros)
Illustration: Giuseppe Pellizza da Volpedo
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Cros), bougie, bras, cancan, causer, cheveux, défunt, femme, feu, fleur, gai, grâce, guitare, haine, idéale, illuminer, lilas, lointain, muse, nuit, oeillet, orgie, parc, parfum, peignoir, printemps, rêveur, salle, songer, souper, tabac, tilleul, vie | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2018
Recueil: Le Cap de Bonne-Espérance suivi de Discours du Grand Sommeil
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), écluse, béatitude, frais, niveler, orgie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 août 2017

Le Lys noir
L’inquiétant Lys noir, large ouvert, semble offrir
Dans sa coupe de deuil une ivresse infernale.
Il a le fier mépris de la beauté banale
Qu’un rayon de soleil trop fervent peut flétrir.
Et la sinistre fleur du vice sans désir
Se fane dans l’ardeur de l’âpre bacchanale
S’effeuillant aux cheveux d’une femme vénale
Dont le coeur ennuyé dédaigne de choisir.
Sachant combien le rire est énervant et triste
Elle exhale en mourant son parfum où persiste
Un relent affadi de festins et d’amour
Et l’aube vient brûler la paupière rougie
De la Douleur souillée essuyant au grand jour
Parmi les pleurs sacrés les sueurs de l’orgie.
(Renée Vivien)
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Posted in poésie | Tagué: (Renée Vivien), affadi, amour, ardeur, énervant, beauté, cheveux, choisir, coeur, coupe, désir, douleur, fervent, festin, flétrir, fleur, infernal, inquiétant, ivresse, large, lys, mépris, mourir, noir, offrir, orgie, ouvert, parfum, pleur, rire, s'effeuiller, sacré, se faner, sinistre, soleil, souillé, sueur, triste, vénal, vice | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2017

Illustration: Georgia O’Keeffe
L’Iris noir
DANS tes pétales de ténèbres
S’attristent les songes funèbres
Et les pressentiments du soir,
Long iris noir.
La Nuit aux mains prodigues verse
Des lueurs de lune perverse
Sur ton calice d’encensoir,
Long iris noir.
Tu fleuris à l’ombre rougie
D’une mélancolique orgie
Que l’aurore vient décevoir,
Long iris noir.
Tu meurs parmi les lassitudes
Abandonnant aux solitudes
Leurs frêles mains de désespoir,
Long iris noir.
(Paule Riversdale)
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Posted in poésie | Tagué: (Paule Riversdale), abandonner, aurore, calice, décevoir, désespoir, encensoir, fleurir, frêle, funèbre, iris, lassitude, lueur, main, mélancolique, mourir, noir, ombre, orgie, pétale, pervers, pressentiment, prodigue, s'attrister, solitude, songe, ténèbres, verser | 6 Comments »
Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2017

Ce qu’il me faut
Chantez, chantez encor, rêveurs mélancoliques,
Vos doucereux amours et vos beautés mystiques
Qui baissent les deux yeux
Des paroles du cœur, vantez la puissance,
Et la virginité des robes d’innocence,
Et les premiers aveux !
Ce qu’il me faut à moi, c’est un amour qui brûle,
Et comme un dard de feu dans mes veines circule,
Tout rempli d’alcool ;
C’est une courtisane enivrée et folâtre,
Dansant autour d’un punch à la flamme bleuâtre,
Et buvant à plein bol !
Ce qu’il me faut à moi, c’est la brutale orgie,
La brune courtisane à la lèvre rougie
Qui se pâme et se tord ;
Qui s’enlace à vos bras dans sa fougueuse ivresse,
Qui laisse ses cheveux se dérouler en tresse,
Vous étreint et vous mord !
C’est une femme ardente autant qu’une espagnole,
Dont les transports d’amour rendent la tête folle
Et font craquer le lit ;
C’est une passion forte comme la fièvre,
Une lèvre de feu qui s’attache à ma lèvre
Pendant toute une nuit !
C’est une cuisse blanche à la mienne enlacée,
Une lèvre de feu d’où jaillit la pensée ;
Ce sont surtout deux seins,
Fruits d’amour arrondis par une main divine,
Qui tous deux à la fois vibrent sur la poitrine,
Qu’on prend à pleines mains.
Eh bien ! venez encor me vanter vos pucelles,
Avec leurs regards froids, avec leurs tailles frêles,
Frêles comme un roseau ;
Qui n’osent d’un seul doigt vous toucher,- ni rien dire,
Qui n’osent regarder et craignent de sourire,
Ne boivent que de l’eau.
Non ! vous ne valez pas, ô tendre jeune fille,
Au teint frais et si pur caché sous la mantille,
Et dans le blanc satin,
Non, dames de grand ton, en tout, tant que vous êtes,
Non, vous ne valez pas, femmes dites honnêtes,
Un amour de catin !
(Alfred de Musset)
Recueil: Poètes du Baiser
Editions: Société des Éditions LOUIS-MICHAUD
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Posted in poésie | Tagué: (Alfred de Musset), amour, ardent, étreindre, baisser, beauté, boire, bol, brutal, catin, chanter, coeur, courtisane, craquer, cuisse, dame, dard, doucereux, femme, feu, fièvre, fou, frêle, froid, fruit, honnête, innocence, jaillir, lèvre, lit, mélancolique, mordre, mystique, orgie, oser, parole, passion, pucelle, puissance, rêveur, regard, robe, roseau, s'enlacer, se pâmer, se tordre, sein, sourire, transport, vibrer, virginité, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mai 2017

Depuis l’aube des temps je plane sur la Vie
Tel un oiseau de proie aux serres de démon
[…]
Il me faut chaque jour d’énormes hécatombes
Je mange tous les soirs un morceau d’univers…
[…]
Je suis la Vendangeuse
d’Yeux
[…]
Je suis l’acerbe Vendangeuse aux doigts d’octobre
(dansant dans un pressoir imaginaire)
Contemple
Mes talons d’orgie…
Contemple
Le pressoir à forme de cercueil déborde !
Et jusqu’à ma gorge déferle
Un fouillis d’yeux d’où gicle un reste de regards…
Vois
Ces yeux passionnés pour les joujoux
Ces yeux enthousiastes des bijoux
Ces yeux de peuples ayant faim
Ces yeux de rois le ventre plein…
Ces yeux de marins sur la mer
Ces yeux d’astrologues dans l’air
Ces yeux d’époux qui sont un quoique deux
Ces yeux de monastère en extase de Dieu…
(Saint-Pol Roux)
Illustration: Zdzislaw Beksinski
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