Illustration: Josephine Wall
Il n’y a a pas de différence pour toi entre aimer et parler.
Ta parole me fait un berceau d’osier avec de la dentelle du ciel.
(Christian Bobin)
Recueil: La présence pure et autres textes
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022
Illustration: Josephine Wall
Il n’y a a pas de différence pour toi entre aimer et parler.
Ta parole me fait un berceau d’osier avec de la dentelle du ciel.
(Christian Bobin)
Recueil: La présence pure et autres textes
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2022
La poésie avance pieds nus, on ne l’entend pas,
une phrase claque sur la page, on se retourne :
elle vient d’entrer, la gitane.
Elle fait de notre âme un panier d’osier.
Elle nous parle des agencements secrets
des fleurs et des étoiles.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2022
Grande chamaillerie
Grande chamaillerie du pommier à l’osier,
du sureau au laurier. Une bagarre générale
entre les pies et les merles auxquels se joignent
les tourterelles. Les mésanges, les rouges-gorges,
les moineaux se sauvent, se cachent
dans le lierre du mur. Je n’en connaîtrai
jamais la cause. Elle doit être pourtant
de taille.
(Gérard Le Gouic)
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Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2020
Illustration
ÉLÉGIE
Dans une bête coupure
Que je m’étais faite au pouce
Mon cœur battait lourdement.
La pluie violente noyait
L’herbe trop longue et malade
Que mes pas enfouissaient.
J’allais, soldat grelottant,
Plutôt gibier que chasseur,
À travers une oseraie
Où je me tordais les pieds.
Mais, laissant mon corps à la peine.
Oubliant mon triste harnais,
Je m’étais enfoncé bien loin
Dans le plus riche de mes rêves
Et je me prenais à sourire.
Je n’étais pas si malheureux
Que ce soir où, devant ma table,
Je me complais à retrouver
L’eau qui débordait mes souliers,
L’osier qui cinglait mon visage
Et ces battements dans mon pouce.
(Charles Vildrac)
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2020
Si le poème
Se tenait uniquement
Dans le poème
Il ne serait que vents
Dans une cage
D’osier
Un oiseau de paradis
A qui tordre le cou
Pour avoir gardé
Le chant pour lui seul
(Werner Lambersy)
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2020
Si le poème
Se tenait uniquement
Dans le poème
Il ne serait que vents
Dans une cage
D’osier
Un oiseau de paradis
A qui tordre le cou
Pour avoir gardé
Le chant pour lui seul
(Werner Lambersy)
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Posted by arbrealettres sur 8 mai 2020
Des écueils portent des noms précieux
la mer se soumet à la lune
le pêcheur à pied des marées basses
revient porteur des crabes verts
dans la hotte d’osier mort
lorsqu’une fille s’écrie
laissez-moi à mes peines.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 27 mars 2020
FRERE ET SOEUR
J’aurais pu trois jours, trois jours contempler
le val de tes yeux, ce val de mystère
ceint de tes sourcils comme un champ d’osier.
Il y brille au fond une eau vive et claire,
des poissons d’argent, des poissons y dansent,
d’un étang peut-être en son pur éclat.
Trois jours j’aurais pu, trois jours en Silence,
Contempler ceci, contempler cela.
Trois jours j’aurais pu, trois beaux jours encore
suivre de tes seins la courbe si tendre,
cette courbe-là qu’affirme ta robe
et voir s’y poser l’étoile tremblante,
étoile pourtant de mes nuits trop sombres
et quelle clarté sur son lit de soie.
Trois jours j’aurais pu, trois jours en silence,
Contempler ceci, contempler cela.
Et j’aurais voulu, voulu tout à coup
trouver à mes yeux pâture et breuvage
dans le lourd épi de tes deux genoux,
tes genoux serrés, tes genoux bien sages,
battants d’une porte aux vives nuances
s’invitant l’un l’autre à s’ouvrir tout grands.
Trois jours j’aurais pu, trois jours en silence,
Contempler ceci, contempler cela.
Dans l’immensité tiède de ton corps,
dans ce que ton corps contient de lumière
(Gyula Illyès)
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Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2018
Simone, allons au verger
Avec un panier d’osier.
Nous dirons à nos pommiers,
En entrant dans le verger :
Voici la saison des pommes.
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.
Les pommiers sont plein de guêpes,
Car les pommes sont très mûres :
Il se fait un grand murmure
Autour du vieux doux-aux-vêpes.
Les pommiers sont pleins de pommes,
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.
Nous cueillerons le calville,
Le pigeonnet et la reinette,
Et aussi des pommes à cidre
Dont la chair est un peu doucette.
Voici la saison des pommes,
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.
Tu auras l’odeur des pommes
Sur ta robe et sur tes mains,
Et tes cheveux seront pleins
Du parfum doux de l’automne.
Les pommiers sont pleins de pommes,
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.
Simone, tu seras mon verger
Et mon pommier de doux-aux-vêpes ;
Simone, écarte les guêpes
De ton coeur et de mon verger.
Voici la saison des guêpes,
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.
(Rémy de Gourmont)
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