Posts Tagged ‘oublié’
Posted by arbrealettres sur 12 avril 2023

Illustration: Henri Matisse
CHANSON
Dans des yeux ouverts,
oublié, je me suis rencontré.
Maintenant ils m’évitent et je ne sais
ni me perdre ni me trouver.
(Gabriel Zaïd)
Recueil: Poésie du Mexique
Traduction: Jean-Clarence Lambert
Editions: Actes Sud
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

Saisons brouillées
Quand naissent les fleurs au chant des oiseaux
Ton étrange voix gravement résonne,
Et comme aux échos des forêts d’automne
Un pressentiment court jusqu’en mes os.
Quand l’or des moissons mûrit sous la flamme,
Ton lointain sourire à peine tracé
Me pénètre ainsi qu’un brouillard glacé.
L’hiver boréal envahit mon âme.
Quand saignent au soir les bois dépouillés,
L’odeur de ta main laisse dans la mienne
L’odeur des printemps d’une étoile ancienne,
Et je sombre au fond d’espoirs oubliés.
Es-tu donc un monde au rebours du nôtre
Changeant et mortel, où je vis aussi ?
Soumis à lui seul, insensible ici,
Si je meurs dans l’un, survivrai-je en l’autre ?
Je regarderai dans tes yeux ouverts
Quand viendront le froid, la neige et la pluie.
La perdrai-je encor, mon âme éblouie,
Dans tes yeux brûlants comme les déserts ?
(Léon Dierx)
Illustration: Max Gasparini
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Léon Dierx), âme, éblouie, écho, brouillé, chant, dépouille, désert, espoir, fleur, forêt, froid, hiver, mortel, neige, oiseau, oublié, pluie, pressentiment, résonner, regarder, saigner, saison, sourire, survivre, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022

Nous étions la marelle et la pierre et l’enfant
Le rire et les courses le livre et la courbe et la craie
La tuile le gué la rivière les sautes du vent
Aux transparentes carènes ce maigre brûlis d’herbes
Qu’un peuplier sur l’espace un doigt sur les lèvres
A jamais taise le secret dans le rouissage du jour
Perdons-le dans la neige le sable la verdeur vivons
Comme si nous ne savions rien des fumures du labour
Sur le tour des saisons monte la poterie des collines
Des taillis de la nuit les chiens ont levé le jour
Au tableau de l’école un enfant dessine le ciel
Roule une pierre
un oiseau crie
nous avons oublié.
(Max-Pol Fouchet)
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Posted in poésie | Tagué: (Max-Pol Fouchet), école, brûlis, carène, chien, ciel, courbe, course, craie, crier, dessiner, enfant, espace, fumure, gué, labour, livre, marelle, nuit, oublié, peuplier, pierre, rire, rouissage, secret, tableau, tuile, vent, verdeur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2022

Je ne puis écarter de mes paupières
Les fatigues des peuples oubliés
Ni épargner à mon âme craintive
La chute sourde des étoiles lointaines.
(Hugo von Hofmannsthal)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021

Oublié là
Au plus profond d’un jour de fête
Bien enfermé chez moi
J’ai cru soudain que les hommes
Avaient filé sur une autre planète
Ils m’avaient oublié là
(Pierre Albert-Birot)
Illustration: Quercia
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Posted by arbrealettres sur 20 juin 2021

Objets
C’était un vieux sac d’écolier
Tout éventré, oublié,
D’où quelques cahiers bâillaient…
Mais c’est mon vieux cartable,
Là, sous la table
Dans le grenier !
C’est en rangeant que je l’ai retrouvé,
Et avec lui une bouffée de mon passé :
La fraîcheur du lever,
La main de Papa sur mon visage,
Disant : »Réveille-toi, il est tard,
Tu vas être en retard ! »
C’est tout mon plus jeune âge…
Comme il a l’air désuet
Ce vieil objet !
Mais que de secrets,
Que de souvenirs écoulés,
Que d’orages !
C’est toute une page…
Des odeurs et des senteurs,
Des bonheurs, des malheurs,
Des joies et des solitudes,
Des contraintes et des habitudes …
Tout est là, dans ce vieux sac abandonné !
(Mireille Gaglio)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Mireille Gaglio), abandonné, bâiller, cahier, cartable, contrainte, désuet, fraîcheur, habitude, joie, malheur, objet, odeur, oublié, page, papa, passé, sac, se réveiller, senteur, solitude, souvenir, visage | 8 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 avril 2021

J’aimai les mots les plus banals
que nul n’osait plus prononcer.
La rime « amore-fiore » m’enchanta, elle la plus
vieille et la plus difficile au monde.
J’aimai la vérité qui se trouve au fond,
presque un rêve oublié, que la douleur
redécouvre amie. Avec la peur au cœur
on s’en approche, on ne l’abandonne plus.
Je t’aime toi qui m’écoutes et toi ma bonne
carte qui m’est restée à la fin de mon jeu.
(Umberto Saba)
Découvert chez Lara ici
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Posted by arbrealettres sur 5 mars 2021
Vérité irréductible
O ton visage comme un nénuphar flottant
et le temps c’est le choeur des aulnes
regretter continu sur des rives insensées
ton âme est quelque part
sur les collines de chair oubliée
et le temps c’est mon soulier
creuser contre le ciel
vivre mon angoisse poudrait
éclairait l’obscure arête de ma transparence
le temps c’est ton visage à aimer blanc
dans cette ville qui m’a jeté ses mauvais sorts
ton passage dure encore creuset de feu
le temps c’est une ligne droite et mourante
de mon oeil à l’inespéré
(Gaston Miron)
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Posted in poésie | Tagué: (Gaston Miron), aulnes, âme, chair, choeur, colline, flottant, inespéré, insensée, irréductible, ligne, mourante, nénuphar, oeil, oublié, passage, regretter, rive, sort, soulier, temps, vérité, ville, visage | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2020

NUIT DE NOËL
Comme l’orchestre se tait, des ombres féminines voilées
passent sous la ramure,
les feuilles mortes laissent filtrer les chimères glacées
de la lune, de pâles nuages crépusculaires.
Il y a des lèvres qui pleurent des arias oubliées,
de grands iris qui feignent d’éburnéennes vêtures.
Des bavardages et des sourires en bandes folles
qui parfument de soie le rude bocage.
J’attends la lumière rieuse de ton retour ;
et, dans l’épiphanie de ta sveltesse,
éclatera en or majeur la fête.
Alors mes vers bêleront sur tes terres,
entonnant de leurs airains mystiques
la venue de l’enfant-jésus né de ton amour.
***
NOCHEBUENA
Al callar la orquesta, pasean veladas
sombras femeninas bajo los ramajes,
por cuya hojarasca se filtran heladas
quimeras de luna, pálidos celajes.
Hay labios que lloran arias olvidadas,
grandes lirios fingen los ebúrneos trajes.
Charlas y sonrisas en locas bandadas
perfuman de seda los rudos boscajes.
Espero que ría la luz de tu vuelta;
y en la epifanía de tu forma esbelta,
cantará la fiesta en oro mayor.
Balarán mis versos en tu predio entonces,
canturreando en todos sus místicos bronces
que ha nacido el Niño-Jesús de tu amor.
(César Vallejo)
Illustration: Maurice Denis
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Posted in poésie | Tagué: (César Vallejo), airain, amour, aria, attendre, éclater, épiphanie, bavardage, bêler, bocage, chimère, crépusculaire, féminin, fête, feuille, feuille morte, fou, iris, lèvre, lumière, lune, Noël, nuage, nuit, ombre, or, orchestre, oublié, parfumer, passer, pleurer, ramure, sourire, venue, vers, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020

SUICIDE PROVISOIRE
au fond des tiroirs bleus
dont les clés sont parties vers des serrures sauvages
et les lettres égarées dans la foire aux aveux
au fond des tiroirs couleur de lycéenne
entre un cigare flétri et une paire de gifles
datant du dernier scandale
il arrive de ramasser
des lèvres amères
récitant des mots proches
qui descendent comme des cailloux
la pente de la voix
des lèvres rares et brèves
qui s’ouvrent pour laisser passer
un espion déguisé en orchestre
je ne sais plus quelle symphonie
s’agrippe à un cerceau de flammes
et maintenant se dresse la fenêtre
sans âge ni lumière
soeur des lèvres amères
c’est par elle que rentrent les névroses
gantées de mains humaines
qui décapitent les femmes
après l’amour
il y a sur une certaine table
un objet qui sourit à travers tous les sommeils du monde
c’est un visage
jamais aperçu
jamais oublié
un visage que berce
l’infinissable neige du souvenir.
(Georges Henein)
Illustration: Cesare Lapini
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Henein), amère, amour, aveu, bercer, caillou, clé, décapiter, déguisé, femme, fenêtre, flamme, flétri, gifle, infinissable, lèvres, lettre, lumière, lycéenne, névrose, neige, orchestre, oublié, sauvage, scandale, serrure, sommeil, sourire, souvenir, suicide, table, tiroir, visage, voix | 4 Comments »