Attente incertaine de la pluie
puis l’outre noire épanche
ses larmes violentes.
Angle des toits
et les rues enfuies et tournantes
les rues, encore,
ville née d’un éclair et morte avec lui.
(Paul Nougé)
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2022
Attente incertaine de la pluie
puis l’outre noire épanche
ses larmes violentes.
Angle des toits
et les rues enfuies et tournantes
les rues, encore,
ville née d’un éclair et morte avec lui.
(Paul Nougé)
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022
Colère devant l’enfant sans pain
ni mère qui mange de la terre
dessine des hélicoptères reste
debout dans son sommeil
Colère devant l’enfant au ventre outré
araignée de la misère
qui joue avec la terre
sous un soleil touriste
Colère devant l’enfant courant devant la guerre
jusqu’aux frontières
depuis sept ans sans s’arrêter
s’il ne se couche dans la terre
Colère devant la terre entière
la terre qui est le pain qui
est la joie
la maison et la mort
(Anna Gréki)
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Posted by arbrealettres sur 5 avril 2022
À la chatte grise qui sans rien dire à personne
s’est trouvée un jour pleine, la très douce outre duveteuse
puis après soixante jours a mis bas en ronronnant
deux tigrés et deux noir et blanc
qui se collent à ses tétines roses
et boivent en fermant les yeux et pétrissant ses poils
la source de toute vie qui nourrit toutes les bouches
je demande protection…
(Claude Roy)
Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), blanc, boire, bouche, chat, demander, dire, doux, duveteux, fermer, gris, noir, nourrir, outre, pétrir, personne, plein, poil, protection, ronronner, rose, se coller, se trouver, source, tétine, tigre, vie, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2021
Illustration
UNE LONGUEUR D’AVANCE
à Gérard Chaliand
La poésie se joue du temps.
Elle parle et sait de très loin.
Dans l’univers d’avant-naître.
Dans l’instant d’outre-venue.
Dans le réel plus vaste.
Elle est lueur de mise en abîme.
Feu souverain hors des flammes.
Trace qui préfigure.
Elle est nuit très pure.
Aube fraîche.
Grand midi.
Rythme et visée
de toute vie qui se risque.
La poésie est sursaut d’adolescence à jamais.
Désir sans frein.
Vitesse.
Vertige.
Frénésie de départ.
Comme un galop dans le sang.
Comme un soleil à la bouche.
Et l’infini qui se donne en partage…
[…]
(André Welter)
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2020
Illustration: Gilbert Garcin
OUTRE
Seul le long de ce chemin
qui n’a ni commencement ni fin
ce n’est plus la peine de sourire
et surtout de rire aux éclats
comme ce tigre qui n’ose ni mordre ni caresser
Seul tout seul
comme un grand comme un petit
à la poursuite des nuages
et de cette nuit qui n’a ni commencement ni fin
Tout seul pour l’abandon quotidien
et la lutte contre les rêves
et les cauchemars du jour et de la nuit
qu’on invente pour mieux souffrir
alors qu’il faudrait pouvoir oublier
tout oublier tout sauf la joie
Seul contre l’injustice
l’ennui et tout le reste
la vérité l’heure du réveil
alors qu’il est temps enfin
de savoir et de connaître
le jour qui déjà se lève
(Philippe Soupault)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2017
Cherchant sa route dans la table des matières
buvant à même l’outre des mémoires
Phaïstos Phaïstos où se perdent les terres
chasse à courre des heures où tournent les veneurs
parfois le voyageur rêvait qu’il entendait la mer
Au fond de l’ombre alourdi de fatigue
posant sa tête sur le mufle humide de la nuit
glissant dans les pelages du sommeil
il retrouve le cours de la rivière enfantine
le soleil et ses vocalises
les herbes les hespérides
le secret d’un verger les paroles flottantes
pollen perdu qui vous entête bien plus tard
(Jacqueline Saint-Jean)
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Posted by arbrealettres sur 5 décembre 2015
La lune
La lune se leva bizarrement cornue
Parmi les tulipiers au bout de l’avenue,
Ce soir. ô la villa proprette et ses blancs murs,
Et son balcon de bois chargé de raisins mûrs.
O la brise d’été qu’embaumaient les ramures
En fleurs, qu’embaumaient les pins et la haie aux mûres
L’air de violon qui s’est plaint soudain : connu,
Air connu, très doux et comme ressouvenu.
Le vin que nous buvions sentait la peau de l’outre.
Je vous pris les deux mains, mais vous passâtes outre,
Ce soir, sur le balcon où grimpaient des muscats.
Pire que bonne vous fûtes et je fus sage.
Vous aviez un bouquet de cassie au corsage,
Et votre cou cerclé d’un collier de ducats.
(Jean Moréas)
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Posted by arbrealettres sur 11 septembre 2015
HIER
C’était hier
Comme un cheval
Qui brisa l’étrier,
Nous avons vu sa crinière
Refuser d’aller avec le vent,
Puis rapportée beaucoup plus tard
Par Ulysse, dans une outre.
Je n’ai pas de regrets.
(Jean-Louis Rambour)
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