Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘palmier’

Devant l’église (Pascale Senk)

Posted by arbrealettres sur 15 avril 2023




    
devant l’église
le palmier emmitouflé
de gaze blanche

(Pascale Senk)

Recueil: Un haïku chaque jour
Editions: Points

Posted in haïku, poésie | Tagué: , , , , , | Leave a Comment »

Sur l’air Yugezi (Zhange Zhibe)

Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2022



Illustration: He Zhihong
    
Sur l’air Yugezi

Un vol d’aigrettes passe devant le mont Xisai.

Les fleurs de pêcher s’épanouissent, et dans l’eau,
les dragonnets sont resplendissants.

Avec son chapeau bleu de bambou tressé,
et son manteau vert en écorce de palmier,

le pêcheur heureux dans le vent et la pluie,
en oublie de rentrer.

(Zhange Zhibe)

Recueil: Poèmes de Chine de l’époque dynastique des Tang
Traduction: Guillaume Olive & He Zhihong
Editions: Seuil

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Dans la chambre d’un bonze (Wang Chang-ling)

Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022




    
Dans la chambre d’un bonze

Une cour emplie de fleurs de palmier
Les mousses pénétrant la chambre oisive
De l’un à l’autre la parole a cessé
Dans l’air flotte un étrange parfum

(Wang Chang-ling)

 

Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

POUR TOI (Touria Iqbal)

Posted by arbrealettres sur 17 mars 2022




    
POUR TOI

Pour un frisson d’eau
et un palmier qui s’étiole
Pour un souffle palpitant
aux brises d’automne
Pour la pluie dans mes tresses
de petite fille
Je prépare mon calame

Pour les orchidées de ces plaines
Pour l’instant où cesse l’orage
Pour cet invisible qui se donne à
la contemplation
Pour le bonheur de soulager
quelques souffrances
j’ouvre mon parchemin

Pour le désir et la connaissance
Pour l’accueil et la tendresse
Pour le trouble délicieux
qui s’empare de moi
et qui ressurgit sans cesse plus fort
à la méditation de tes tons
J’écris un poème

(Touria Iqbal)

 

Recueil: Anthologie des femmes poètes du monde arabe
Traduction: Maram al-Masri
Editions: Le Temps des Cerises

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

CHIMÈRES (Maxime Arlot)

Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021




CHIMÈRES

J’ai rêvé d’aventure et d’horizons lointains,
De palmiers ondoyant aux souffles alizés,
De rivages déserts et d’étranges forêts
Qui frissonnent, là-bas, sous des nuages d’airain.

J’ai rêvé de conquête et de riches butins,
De contrées inconnues, de folles chevauchées ;
Chemineau flamboyant d’un monde imaginé,
J’ai longtemps divagué sous des cieux incertains.

Las ! Que sont devenues ces glorieuses chimères ?
Autour de moi, la vie a dressé des barrières,
Et le jour se soumet aux ombres qui s’allongent…

Il existe pourtant, dans un coin de mon âme,
Dansante et obstinée, une petite flamme
Qui ravive toujours les cendres de mes songes…

(Maxime Arlot)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

CLAIR DE LUNE (Anonyme)

Posted by arbrealettres sur 3 décembre 2020




    
CLAIR DE LUNE

La lune bleuit le jardin et, dans l’ombre, Zeineh rêve.
Elle est accroupie tout au bord du ruisseau limpide,
un jasmin aux lèvres, l’âme resplendissante d’amour.
Chaque battement de son cœur scande le nom du bien-aimé
et la chanson de l’eau le lui répète.
Zeineh sourit ; la fleur de jasmin palpite.
L’heure s’écoule. Le jardin bleuit davantage.
La lune a quitté le palmier dentelé et glisse derrière la colline ;
un rossignol prélude ; ses notes énamourées s’égrènent une à une dans la nuit écouteuse.
Zeineh lève le visage et rit.
Mais la fleur de jasmin s’est échappée de ses lèvres.
Elle est recueillie par le ruisseau où ne se mire plus la lune.
Zeineh tressaille. Son regard cherche les pétales tombés au fil du courant.
Mais le courant a emporté la fleur de jasmin et, là-bas,
la grenouille mélancolique semble pleurer une joie évanouie.
La fleur de jasmin est loin ; elle parfume l’eau fuyante.
Dans le cœur de Zeineh plus rien, que le souvenir du parfum.

(Anonyme)

 

Recueil: Ghazels – Poemes persans
Traduction: Marguerite Ferté
Editions: http://www.ebooksgratuits.com

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

L’éphémère et la silhouette (Mariem Mint Derwich)

Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2020




    
L’éphémère et la silhouette

Je te danserai l’éphémère sur la dune endormie
L’imperceptible de la trace
Le vent qui efface, caresse chuchotée,
Les notes envolées, fugitives des histoires d’antan

Je te danserai la lumière de la lune
la lumière tremblotante
au feu assoupie,
ce que murmure l’homme quand il rêve

Je te danserai les palmiers au ciel découpés
le nuage dans le regard des bergers,
les gestes esquissés et qui s’en sont allés,
la paume au sol posée, disparue

Je te danserai l’entre souffle,
les crépuscules, l’instant parfait,
la plénitude d’ici
quand d’autres parlent de demain

Je te danserai l’ailleurs, l’horizon en renaissance,
le lieu secret de l’homme qui s’expire,
il y aura cet à peine visible,
silence

Je te danserai les pistes et les déserts,
un mot balbutié sur la paupière de la nuit,
que tout s’enfuit, que tout reste,
qu’il n’est de battement que celui que l’on porte

Je te danserai la flamboyance de la mer,
la goutte d’eau puisée,
la vague qui fait les mondes,
l’empreinte de ton pied sur le sable mouillé

Je te danserai les brumes qui rendent aux yeux la fulgurance,
les silences des choses, les chants des mondes,
les animaux de l’aube et les premiers frissons,
la beauté de ce qui est et la silhouette tremblée de toi homme

Je te danserai les couleurs à peine rencontrées,
les livres qu’on n’écrira jamais,
la poésie enfermée dans la main,
les mots et les oiseaux, la trace et le rien

Et, au milieu de la nuit du monde,
l’heure bleue, celle des hommes en prières,
l’immensité de ce qui s’écoute,

Je te danserai l’éphémère et la silhouette…

(Mariem Mint Derwich)

 

Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Paris-Tropic (Francis Blanche)

Posted by arbrealettres sur 24 août 2020




Je passais en chantant sur le pont Alexandre
L’air du matin avait des senteurs de coriandre

Un dromadaire blanc d’un pas désabusé
S’éloignait lentement vers les Champs-Alizés

Des otaries aux corps noirs comme de l’ébène
Faisaient mille plongeons dans les eaux de la Seine

Et dans les grands palmiers le long du quai d’Orsay
Des singes bleus et or en voltigeant dansaient

La mousson se leva le ciel devint de bronze
Soudain parut un bus ligne 91

Une autruche en habit et coiffée d’un gibus
D’un geste dédaigneux arrêta l’autobus

Elle dit en montant et je l’ai entendue
Car elle avait la voix très forte et très pointue:
« Oh can’t you take me please to the Park Montsouris? »

Décidément Paris sera toujours Paris!

(Francis Blanche)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

CROQUIS D’OLINDA (Paol Keineg)

Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020



Olinda [800x600]

CROQUIS D’OLINDA

Entre mer et montagne
la ville établie dans les palmiers et le plaisir de durer.
Tout un commerce amoureux de choses vraies, malgré l’inconvenance de la misère.
Pluie ou soleil, les comités de manguiers délibèrent entourés du respect de tous.
Près du marché aux esclaves
j’ai froissé de l’index la lingerie fine de ton sourire.

(Paol Keineg)

 Illustration

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

La blonde (Pierre Dupont)

Posted by arbrealettres sur 25 février 2020



Illustration: Francis Picabia
    
La blonde

Rêvez un frêle paysage
De bruyères et de bouleaux,
Dont flotte au vent le blanc feuillage,
Comme l’écume sur les flots ;
Et sous cette ombre échevelée,
Rêvez, plus gracieuse encor
Que les bouleaux de la vallée,
La vierge aux longues tresses d’or.

Jour et nuit, blanche et blonde, elle erre ;
Ses yeux bleus se noyant de pleurs,
Fille du ciel et de la terre,
Sœur des étoiles et des fleurs.

Sur son passage tout l’admire
Et tout la chante d’une voix ;
Brisons la guitare et la lyre,
Ses musiciens sont les bois ;
La bête sort de sa tanière,
L’oiseau de son nid pour la voir ;
L’étang, la source et la rivière,
Lui présentent leur bleu miroir.

Jour et nuit, blanche et blonde, elle erre ;
Ses yeux bleus se noyant de pleurs,
Fille du ciel et de la terre,
Sœur des étoiles et des fleurs.

On dit qu’avec les astres même,
La nuit, elle a de longs discours ;
Un autre vous dira qu’elle aime,
Sans rien conter de ses amours.
Oh ! ce n’est point sous vos ombrages,
Bouleaux, sapins, genévriers,
Que nichent ses amours sauvages :
Son cœur est loin de nos sentiers.

Jour et nuit, blanche et blonde, elle erre ;
Ses yeux bleus se noyant de pleurs,
Fille du ciel et de la terre,
Sœur des étoiles et des fleurs.

Elle aime sous l’ombre mystique
Des palmiers d’or qui sont au ciel,
Et sa vie est un long cantique
Qui fuit loin du monde réel.
Ange, vous êtes une femme,
Le ciel est peut-être à vos pieds ;
Choisissez entre mille une âme
Qui vous aime et que vous aimiez.

Jour et nuit, blanche et blonde, elle erre ;
Ses yeux bleus se noyant de pleurs,
Fille du ciel et de la terre,
Sœur des étoiles et des fleurs.

(Pierre Dupont)

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :