Posts Tagged ‘palpitation’
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021

Riva T
Soir de prédilection,
Le poids de ton aile suffit
Pour me défendre, la palpitation
De ta chute endurée à chaque coup :
Sur cette terre étroite
méticuleusement explorée
Céder au choc extrême
De cette lumière oblique sur la pale
De la rame.
***
Riva T
Mia prediletta sera
Mi basta il peso della tua ala
A difesa, il batticuore
Della tua caduta sofferta ad ogni scossa :
In questa terra ristretta
Battuta a palmo a palmo
Cedere all’urto estremo
Di questa luce obliqua sulla pala
Del remo.
(Leonardo Sinisgalli)
Illustration: David Brayne
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Posted in poésie | Tagué: (Leonardo Sinisgalli), aile, choc, chute, défendre, exploré, lumière, méticuleusement, oblique, palpitation, pâle, prédilection, rame, terre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 février 2020
La palpitation
De ton corps:
Façon
De vivre l’océan.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2019

RENAISSANCE
Galerie de l’âme… L’âme enfant!
Sa claire lumière rieuse;
et la petite histoire,
et la joie de la vie nouvelle…
Ah! renaître à nouveau, parcourir le chemin,
en ayant retrouvé le sentier perdu!
Et de nouveau sentir dans notre main
cette palpitation de la bonne main
de notre mère… Et cheminer en rêves
par amour de la main qui nous mène.
*
Dans nos âmes tout est gouverné
par une main mystérieuse.
Incompréhensibles, muettes,
nous ne savons rien de nos âmes.
Les plus profondes paroles du sage
nous enseignent ce que nous disent
le sifflement du vent qui souffle,
ou le murmure des eaux qui coulent.
(Antonio Machado)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Antonio Machado), amour, âme, chemin, cheminer, clair, enfant, galerie, joie, lumière, mener, muet, murmuré, mystérieux, palpitation, parole, perdu, rêve, renaître, Renaissance, retrouver, rieur, sage, sentier, sifflement, souffler, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2019

Je cherche un signe de toi chez toutes les autres,
dans le brusque, dans l’ondulant fleuve des femmes,
dans les tresses, dans les yeux à peine engloutis,
les pieds clairs naviguant et glissant sur l’écume.
Il me semble soudain que j’aperçois tes ongles
oblongs et fugitifs, neveux du cerisier,
ou ce sont tes cheveux qui passent, et je vois
ton image de feu de joie brûler dans l’eau.
Je cherche, aucune n’a ta palpitation,
ta clarté, teinte de noire argile sylvestre,
non, aucune n’a tes minuscules oreilles.
Toi tu es totale et brève, une entre toutes,
et quand je suis avec toi, à aimer, je parcours
l’estuaire féminin, large Mississippi.
***
Un signo tuyo busco en todas las otras,
en el brusco, ondulante río de las mujeres,
trenzas, ojos apenas sumergidos,
pies claros que resbalan navegando en la espuma.
De pronto me parece que diviso tus uñas
oblongas, fugitivas, sobrinas de un cerezo,
y otra vez es tu pelo que pasa y me parece
ver arder en el agua tu retrato de hoguera.
Miré, pero ninguna llevaba tu latido,
tu luz, la greda oscura que trajiste del bosque,
ninguna tuvo tus diminutas orejas.
Tú eres totalybreve, de todas eres una,
v así contigo voy recorriendo v amando
un ancho Mississippi de estuario femenino.
(Pablo Neruda)
Illustration: Adamov Alexey
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), aimer, écume, brûler, bref, cerisier, chercher, clarté, englouti, féminin, femme, fleuve, fugitif, minuscule, ongle, oreille, palpitation, parcourir, signe, tresse, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2019
ODE A DES FLEURS JAUNES
Sur l’azur mouvant ses azurs,
la mer, et sur le ciel,
des fleurs jaunes.
Octobre vient.
Et malgré
l’importance de la mer développant
son mythe, sa mission, son levain,
il éclate
sur le sable d’or
d’une seule
plante jaune
et ses yeux
s’amarrent
la terre,
fuyant la vaste mer et ses palpitations.
Poussière nous sommes et serons.
Ni air, ni feu, ni eau
mais
terre,
seulement terre
nous serons
et peut-être
des fleurs jaunes.
(Pablo Neruda)
Illustration: John Gormsen
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Posted by arbrealettres sur 31 mars 2019

Nos corps nos deux temps et le lieu
Chaque organe en nous est pays et histoire
Et chaque palpitation festival
(Adonis)
Illustration: Pascal Renoux
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2019
La vallée aspire
le bleu céleste
Les platanes oscillent
sur un mur blanc
Je reste longtemps
à l’ombre
pour jouir de ce qui monte
palpitations visibles
(André Miguel)
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Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2018

Ce qui frémit : comme un cri
chuchoté, une palpitation de voyelles
ou ce parfum de fleurs invisibles.
Et toi, hors de toi-même,
Cherchant à discerner par froide nuit,
dans le chaos silencieux des étoiles,
des ombres, solitaires sentinelles
ajustées à l’envol.
Ici commence tout vertige,
tu respires le vent et ses lointains,
l’heure vide, l’instant sans poids.
Alors la nuit grave et sans contour,
comme une source de mémoire et d’encre,
descend dans le feu et le sang.
(Lionel Ray)
Recueil: Syllabes de sable Poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Lionel Ray), ajuster, étoile, chaos, chercher, chuchoter, commencer, contour, cri, descendre, discerner, encre, envol, feu, fleur, frémir, froid, grave, heure, instant, invisible, mémoire, nuit, ombre, palpitation, parfum, poids, respirer, sang, sentinelle, silencieux, solitaire, sorce, vent, vertige, vide, voyelle | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 octobre 2018

Illustration: Josephine Wall
Entends la palpitation de l’espace
Ce sont les tambours de l’été
Les pas de la saison en rut
Sur les braises de l’année
C’est son bruit d’ailes et de crotales
Sous sa robe de racines et d’insectes
La terre crépite
La soif s’éveille élève
Ses grandes cages de verre
Là tu chantes ta chanson furieuse
Ta chanson heureuse
D’eau captive
Tu chantes nue
De pollen le visage
Les seins et le ventre tachés
Sur le paysage aboli
Ton ombre est un pays d’oiseaux
Que le soleil disperse
D’un geste
(Octavio Paz)
Recueil: Versant Est
Traduction: Yesé Amory,Claude Esteban,Carmen Figueroa,Roger Munier,Jacques Roubaud
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Octavio Paz), aile, année, élever, été, braise, bruit, cage, captif, chanson, chanter, crépiter, crotale, disperser, eau, entendre, espace, furieux, geste, heureux, insecte, lit, nu, oiseau, ombre, palpitation, pays, paysage, pollen, racine, rivière, robe, rut, s'éveiller, saison, sein, soif, soleil, tache, tambour, terre, ventre, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 avril 2018
![peinture-canal-martin-paris-hiver -3 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/01/peinture-canal-martin-paris-hiver-3-1280x768.jpg?w=876&h=513)
NOCTURNE
J’habite les reflets d’un vieux canal qui tremble
Fenêtres sans rideaux faites de frissons d’eau
Palpitations des murs couverts de grands lambeaux
De dentelle menue que percent les oiseaux
Hirondelles d’été qui deviendront mouettes
On a levé le pont pour que le soleil passe
L’horizon comme un mort laisse un monde d’encens
Quelques notes
des gouttes
lentes à nous atteindre
A travers les rumeurs mal éteintes du jour
Un remorqueur entraîne les dernières lueurs
On n’allume plus les fanaux tout autour
De l’endroit où viendra se refléter la lune
Quand les arbres éteindront leur torche dans la brume
Comme un coucher de voiliers noirs au fond des eaux
La nuit n’a plus de mâts pour promener ses lampes
On tend partout des chaînes dont sonnent les anneaux
C’est la nuit le canal déjà rêve plus haut
Des noyés de naguère atteignent la surface
O nuit je sais qu’au loin la houle infranchissable
Qui errait sur les mers est maintenant en rade
On ne peut plus partir le canal est réduit
A cette flaque étroite égout du clair de lune
Beaux bateaux échoués dans la boue du port
Vous êtes condamnés ne cherchez plus le nord
Grands coquillages noirs on entend dans vos cales
Non le chant du travail mais la rouille qui râle
Le désespoir est une retraite salutaire
Un sommeil volontaire aux rêves dirigés
On ferme les yeux le temps d’y voir plus clair
On ouvre les yeux le monde est transformé
L’abîme s’ouvre à pic au bord de la fenêtre
Le balcon ne domine que le vide ou peut-être
Deux fleuves l’un de nuit l’un de lait l’un est mort
L’autre naît à peine ce n’est qu’un brouillard qu’une haleine
De la mer traversant tout le pays qui dort
Ces fleuves sont unis où l’homme en lui les mêle
Pour t’embellir ô nuit d’un pavillon rebelle
(Ernest Delève)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Ernest Delève), ahbiter, arbre, échoué, éteindre, balcon, bateau, brume, canal, clair de lune, coquillage, dormir, eau, embellir, encens, frisson, goutte, hirondelle, nocturne, noir, note, oiseau, palpitation, pavillon, pays, reflet, retraite, rumeur, soleil, sommeil, torche, transformé, trembler | Leave a Comment »