RETOUCHE A UN VERRE A PIED
Sur la table du jardin
des pans bleus enferment la lumière
plus belle qu’un théâtre
où le cri d’un oiseau fait trembler des couleurs
(Daniel Boulanger)
Posted by arbrealettres sur 25 mars 2023
RETOUCHE A UN VERRE A PIED
Sur la table du jardin
des pans bleus enferment la lumière
plus belle qu’un théâtre
où le cri d’un oiseau fait trembler des couleurs
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2023
Sourate des paisibles
(extrait)
Je suis descendu sur ce terrain de jeu
et me suis retrouvé étranger et seul.
Ô Seigneur ! Où sont-ils ceux qui se passionnent
pour la dignité et le bel-agir ?
le déluge s’est déversé, le déluge des épreuves,
ses torrents ont emporté ma maison
excepté le château de mes rêves
chargé de l’auréole des enchantements
je suis sorti de ma peau comme le serpent,
puis j’ai regardé et voici que je suis Lui
j’ai accepté mon isolement
tel le compas qui tourne
sur sa circonférence,
mais le sort me fera à la fin
centre du cercle
la vie n’est que ruines,
rien qu’une poignée de vent,
alors relève tes pans
là où tu vas
(Khayr al-Din al-Asadi)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022
L’on voit aussi tomber les dictionnaires grecs
un soir avec fracas
dans l’étude angoissée.
Le haut vent fait choir les nids
et parfois dans le pauvre village
un pan de mur s’écroule
sur la femme qui songe.
(Jean Follain)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), angoissée, étude, choir, dictionnaire, femme, fracas, grec, mur, nid, pan, pauvre, s'écrouler, songer, tomber, vent, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2021
Quand parviendra-t-il à comprendre
Nuit et jour
Il
Ne cessa de lutter
Avec les briques, le ciment, les pierres
Ne cessa de bâtir les maisons, les palais, les belles demeures des gens
Mais
Jamais il ne put fabriquer sa propre maison
Oui,
Il éleva ses enfants
Avec le blé, le riz et les légumineuses
Qu’il ramenait dans le pan de sa tunique
Il les fit éduquer et
Rêva
De les voir devenir de grands hommes.
Le rêve se réalisa
Ses enfants eurent des maisons, des palais, de belles demeures
En les contemplant
Il
Se mit à vaciller de joie
Et alla au temple
Commença à baiser les pieds
Des divinités qui s’y tenaient.
Je
Pleurai
Sur cette coutume qu’il avait faite sienne
Quand
Parviendra-t-il à comprendre
La différence entre les divinités du temple
Et
Ses efforts?
(Pûran Singh)
Posted in poésie | Tagué: (Pûran Singh), aller, éduquer, élever, baiser, bâtir, beau, blé, brique, cesser, ciment, commencer, comprendre, contempler, coutume, demeure, devenir, différence, divinité, effort, enfant, fabriquer, gens, homme, jamais, joie, jour, légumineuse, lutter, maison, nuit, palais, pan, parvenir, pied, pierre, pleurer, quand, ramener, rêver, riz, se réaliser, temple, tunique, vaciller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 décembre 2020
Illustration: Oleg Zhivetin
Graine d’amour
Ô toi, si loin de mes regards,
c’est à Dieu que je te confie.
Tu m’as brûlé l’âme, pourtant
moi, je t’aime plus que ma vie.
Tant que je ne tirerai pas
le pan de mon linceul sous terre,
Ne crois pas que j’ôte ma main
du pan de ta robe légère.
Laisse-moi voir l’arcade sainte
de tes sourcils : au petit jour,
J’étendrai les bras pour prier
et les mettre autour de ton cou.
Même si je dois m’adresser
à l’ange déchu de Babel,
Je ferai cent tours de magie
pour te ramener, ô ma belle !
Je voudrais mourir avant toi,
ô mon médecin infidèle !
Vas donc ausculter ton patient :
je suis dans une attente telle !
J’ai fait ruisseler de mes yeux
sur mon sein cent ruisseaux de larmes,
pour arroser les grains d’amour
que je sèmerai dans ton coeur.
Le Bien-Aimé versa mon sang,
me sauvant des peines de coeur :
Voici ton clin d’oeil assassin
qui me transperce comme une arme.
Mais je pleure, et mon seul désir,
au sein de ce torrent de larmes,
C’est de pouvoir semer en toi
la seule graine de l’amour.
Sois généreux ! Reçois-moi donc,
pour que, dans l’ardeur de mon âme,
Mes larmes tombent à tes pieds,
comme des perles, tour à tour.
Vin, amour et libertinage,
Hâfez. ne sont pas ton partage ; –
Et pourtant. c’est ce que tu fais.
Tant pis pour toi, c’est bien dommage
***
(Hâfez Shirâzi)(Hafiz)
Posted in poésie | Tagué: (Hafiz), (Hâfez Shirâzi), aimer, amour, ange, arcade, ardeur, arme, arroser, assassin, attente, ausculter, autour, âme, étendre, ôter, Babel, belle, bras, brûler, clin d'oeil, coeur, confier, cou, croire, déchu, désir, Dieu, dommage, faire, généreux, grain, graine, infidèle, larme, libertinage, linceul, loin, magie, médecin, mourir, pan, partage, patient, perle, pleurer, pouvoir, prier, ramener, recevoir, regard, ruisseau, ruisseler, s'adresser, sang, sein, semer, sourcil, terre, tirer, torrent, tour, tour à tour, transpercer, vie, vin, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juin 2020
J’étais la pièce manquante
et l’image est maintenant
complète
je pense plus à rien
je ne sens plus rien
j’appartiens au monde
sans doute est-ce l’instant
du bonheur vrai
c’est à peine si je souris
ce que je vois ne m’émerveille pas
ce que je vois ne m’étonne pas
je suis ce que je vois.
(Paul Fournel)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Fournel), appartenir, bonheur, complet, image, instant, jaune, mur, pan, penser, rien, s'émerveiller, s'étonner, sourire, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 avril 2020
Chant pour des ans à venir
C’était en revenant de la maison des rêves (je sais que tu ne m’aimes pas).
Tous les enfants étaient partis et l’herbe était devenue noire et plus un oiseau ne chantait.
J’avais erré longtemps, tous les livres s’étaient refermés pour moi
et je n’avais rien retenu de toutes leurs amours.
J’étais seul.
Tous les sentiers que je suivais
menaient vers la même eau calme et sombre, sous des lunes.
Je tournais en rond dans un sablier têtu et triste,
je repassais vingt fois devant man enfance au soleil et des fiançailles fanées.
Rien.
Plus une porte.
J’ensanglantais mes doigts à des murs invisibles.
Des journées vertes et douces défilaient, lointaines, silencieuses.
Je voyais se lever des tours et des palais, des ombres de futaies et des festins heureux.
Des visages perdus depuis toujours me souriaient gravement.
Une brume ténue voilait des gestes et des attitudes.
I1 y avait comme des puits, luisants et pleins de menace,
où je ne distinguais rien, m’y penchant.
Sous mes yeux, de grands pans de mon passé s’écroulaient, tranquilles et chastes.
Ma vie était dans une cendre mélancolique et froide que pas un souffle ne pouvait chasser.
J’allais, j’allais longtemps encore dans des plaines muettes.
Et plus tard, quand la nue fut percée, je ne vis plus qu’un grand fantôme,
ivre comme de vin, qui titubait sous le ciel bas
et qui jetait au vent des lambeaux de son linceul
jaune et sale.
(Robert Momeux)
Posted in poésie | Tagué: (Robert Momeux), aimer, attitude, chant, chanter, chaste, distinguer, enfant, errer, fantôme, linceul, longtemps, noire, nue, oiseau, pan, partir, passé, perdu, plaine, porte, rêve, refermé, repasser, revenir, s'écrouler, seul, silencieux, souffle, tituber, vent, vin | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 14 février 2020
Illustration
L’INFINI
Toujours elle me fut chère cette colline solitaire
et cette haie qui dérobe au regard
tant de pans de l’extrême horizon.
Mais demeurant assis et contemplant,
au-delà d’elle, dans ma pensée j’invente
des espaces illimités, des silences surhumains
et une quiétude profonde ; où peu s’en faut
que le cœur ne s’épouvante.
Et comme j’entends le vent
bruire dans ces feuillages, je vais comparant
ce silence infini à cette voix :
en moi reviennent l’éternel,
et les saisons mortes et la présente
qui vit, et sa sonorité. Ainsi,
dans cette immensité, se noie ma pensée :
et le naufrage m’est doux dans cette mer.
(Giacomo Leopardi)
Posted in poésie | Tagué: (Giacomo Leopardi), assis, au-delà, éternel, bruire, cher, coeur, colline, comparer, contempler, dérober, demeurer, doux, entendre, espace, extrême, feuillage, haie, horizon, illimité, immensité, infini, inventer, mer, mort, naufragé, pan, pensée, présent, profond, quiétude, regard, revenir, s'épouvanter, saison, se noyer, silence, solitaire, sonorité, surhumain, toujours, vent, vivre, voix | Leave a Comment »