Posts Tagged ‘panache’
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021

Maintenant je suis une plante, une herbe sauvage
Maintenant je suis une plante, une herbe sauvage
Suspendue, vacillante
Sur un rebord escarpé;
Maintenant une longue herbe brune
Qui tremble comme la flamme;
Je suis un roseau;
Une vieille coquille qui toujours chante
La même chanson;
Un débris de jonc;
Une pierre blanche, toute blanche;
Un os;
Avant qu’à nouveau
En sable je m’en aille
Et tourne et vole
Deci, delà,
Au bord de la mer
Dans la lumière évanescente.
Car la lumière s’évanouit.
Mais si tu venais, tu ne pourrais dire :
Elle ne m’attend plus ici. Elle a oublié.»
Dans nos jeux n’étions-nous pas
Plantes, pierres et herbes sauvages,
Tandis que les navires étranges passaient
Gravement, laissant derrière eux un panache d’écume
Qui doucement se déroulait autour de notre île…
Bulles d’écume qui sur la pierre brillaient
Comme des arcs-en-ciel. Regarde, mon amour !
Non, ils sont partis,
Et leurs voiles blanches se sont fondues dans le sillage du ciel…
***
Now I am a plant, a weed
Now I am a plant, a weed,
Bending and swinging
On a rocky ledge;
And now I am a long brown grass
Fluttering like flame;
I am a reed;
An old shell singing
For ever the same song;
A drift of sedge;
A white, white stone;
A bone;
Until I pass
Into sand again,
And spin and blow
To and fro, to and fro,
On the edge of the sea
In the fading light —
For the light fades.
But if you were to come you would not say:
« She is not waiting here for me;
She has forgotten ». Have we not in play
Disguised ourselves as weed and stone and grass
While the strange ships did pass
Gently, gravely, leaving a curl of foam
That uncurled softly about our island home…
Bubbles of foam that glittered on the stone
Like rainbows? Look, darling! No, they are gone.
And the white sails have melted into the sailing sky…
(Katherine Mansfield)
Recueil: Poèmes
Traduction: Anne Wade Minkowski
Editions: Arfuyen
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Posted in poésie | Tagué: (Katherine Mansfield), amour, arc-en-ciel, attendre, autour, à nouveau, écume, étrange, évanescent, île, blanc, bord, briller, brun, bulle, chanson, chanter, ciel, coquille, débris, deci, delà, dire, doucement, escarpé, flamme, fumée, grave, herbe, ici, jonc, laisser, long, lumière, maintenant, mer, navire, os, oublier, panache, partir, passer, pierre, plante, rebord, regarder, roseau, s'évanouir, s'en aller, sable, sauvage, se dérouler, se fondre, sillage, suspendre, toujours, tourner, trembler, vaciller, venir, vieux, voile, voler, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020

Illustration de l’auteur
POÈME MATINAL
Semblables au panache de fumée
qui en apparence s’élève du néant
ainsi apparaissent sur la page blanche
les premiers mots.
un nouveau poème
gouttes de rosée scintillantes
sur les pétales de l’aurore.
***
MORGENGEDICHT
So wie manchmal eine Rauchwolke
aufsteigt anscheinend aus dem Nichts
erscheinen auf dem weißen Blatt
die ersten Worte,
ein neues Gedicht:
Tautropfen, die glitzern
auf den Blütenblättern des Tagesanbruchs.
***
晨 诗
就像有时一缕烟
显然不知从何处冒出来一样,
出现在这张白纸上的,
第一句话,
一首新诗:
露珠在黎明的
花瓣上闪闪发光。
原 作:比利时 乔曼·卓根布鲁特
***
POEMA MATINAL
Como a veces un penacho de humo
aparentemente surge de la nada
aparecen sobre la hoja blanca
las primeras palabras
un nuevo poema
gotas de rocío que brillan
sobre los pétalos del amanecer.
***
OCHTENDLIJK GEDICHT
Zoals soms een rookpluim
ogenschijnlijk opstijgt uit het niets
verschijnen op het witte blad
de eerste woorden
een nieuw gedicht:
dauwdruppels die glinsteren
op de bloembladeren van de dageraad.
***
MORNING POEM
Sometimes, like a plume of smoke
rises somehow from nowhere,
appears suddenly on the white sheet
the first words,
a new poem:
dewdrops glittering
on the petals of dawn.
***
POESIA DEL MATTINO
Come a volte un pennacchio di fumo
sembra salire all’apparenza dal nulla,
così appaiono sul foglio bianco,
le prime parole,
di una nuova poesia:
gocce di rugiada che luccicano
sui petali dell’alba.
***
POEMA MATINAL
Como um penacho de fumaça às vezes
surge aparentemente do nada
aparecem sobre a folha branca
as primeiras palavras
um novo poema:
gotas de orvalho que brilham
sobre as pétalas do amanhecer.
(Germain Droogenbroodt)
Recueil: ITHACA 590
Traduction: Français Germain Droogenbroodt / Allemand Wolfgang Klinck / Chinois William Zhou / Espagnol Germain Droogenbroodt – Rafael Carcelén / Néerlandais Germain Droogenbroodt / Anglais Germain Droogenbroodt – Stanley Barkan / Italien Luca Benassi / Portugais José Eduardo DegraziaEditions: POINTS
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Posted in poésie | Tagué: (Germain Droogenbroodt), apparaître, apparence, aurore, blanc, fumée, goutte, matinal, mot, néant, nouveau, page, panache, pétale, poème, rosée, s'élever, scintiller, semblable | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2020
Bien des siècles depuis les siècles du Chaos,
La flamme par torrents jaillit de ce cratère,
Et le panache igné du volcan solitaire
Flamba plus haut encor que les Chimborazos.
Nul bruit n’éveille plus la cime sans échos.
Où la cendre pleuvait l’oiseau se désaltère ;
Le sol est immobile et le sang de la Terre,
La lave, en se figeant, lui laissa le repos.
Pourtant, suprême effort de l’antique incendie,
A l’orle de la gueule à jamais refroidie,
Éclatant à travers les rocs pulvérisés,
Comme un coup de tonnerre au milieu du silence,
Dans le poudroiement d’or du pollen qu’elle lance
S’épanouit la fleur des cactus embrasés.
(José-Maria de Hérédia)
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Posted in poésie | Tagué: (José-Maria de Heredia), cactus, chaos, cratère, effort, embrasé, feu, fleur, fleurs, igné, incendie, panache, pulvérisé, s'épanouir, suprême, tonnerre, volcan | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2019

MER DU NORD
La chaîne de vos regards se décroche du quai.
Entre les cargos rouges et gris
Qui croisent les drapeaux
De brumes blanches des voiliers,
Mon esprit voyage,
Sur leurs panaches d’écumes,
Je deviens plumes d’oiseaux
Attirées dans leur sillage.
(Dominique Joye)
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Posted in poésie | Tagué: (Dominique Joye), attiré, écume, blanche, brume, cargo, chaîne, croiser, drapeau, esprit, gris, mer, oiseau, panache, plume, quai, regard, rouge, se décrocher, sillage, voilier, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018

Illustration
puis vient l’insondable
regard fracassé
là-bas tout au fond
y a-t-il de l’âme
autre que ce trou
pour viser le ciel
l’inusable en nous
n’est pas ce qu’on croit
c’est ce vide au coeur
et le sens s’appuie
sur ce vide-là
comme fait panache
la fumée qui sort
de la cheminée
tout et rien toujours
(Bernard Noël)
Recueil: Un livre de fables
Traduction:
Editions: Fata Morgana
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Noël), âme, cheminée, ciel, coeur, croire, fond, fracassé, fumée, insondable, inusable, là-bas, panache, regard, rien, s'appuyer, sens, sortir, toujours, tout, trou, vide, viser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2018

La tête à feux et la tête à ombres,
quand ce n’est une poulie ou une tourelle.
À présent une silhouette bouge dans le bleu.
Derrière le panache d’une fumée
se balance une longue clef d’or.
Le navire accélère sa marche.
Il aborde.
Lorsque ce sifflement de sirène m’arrache à moi-même,
la mer n’est qu’une immense vague figée.
Je débarque dans ce port de silence.
Une mouette passe.
L’oeil d’une étoile étonnamment vive
rend soudain la nuit aveugle.
(Jules Tordjman)
Illustration: Jean-Robert Doumont
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Tordjman), accélérer, arracher, aveuglé, étoile, bleu, bouger, clef, débarquer, feu, fumée, marche, mer, mouette, navire, nuit, oeil, ombre, panache, port, poulie, se balancer, sifflement, silence, silhouette, sirène, tête, tourterelle, vague, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2018

Sois malin et
De l’écureuil
oublie le
panache
(Anonyme)
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Posted by arbrealettres sur 14 mai 2018
![Pierre-Jacques Volaire _TheEruptionOfMountVesuvius1777 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/09/pierre-jacques-volaire-_theeruptionofmountvesuvius1777-800x600.jpg?w=800&h=464)
LE VÉSUVE
Le Vésuve, en la mer comme en un bleu miroir,
Mire son casque d’or aigreté de fumées,
Et le jet retombant des laves enflammées
Mêle une penne rouge à son panache noir.
Le Poète est semblable au volcan solitaire ;
En bas, la foule danse au bord des flots chanteurs,
Dans la blonde lumière et les molles senteurs,
Et demande à quoi bon ce stérile cratère.
Lui, que ronge en secret un feu toujours brûlant,
Sans cesse il sent la plaie ardente dans son flanc,
Il la sent jusqu’au fond de lui-même descendre.
Mais tout à coup, s’ouvrant dans l’ombre qui s’enfuit,
Et déchirant son sein, plein de flamme et de cendre,
Il allume, superbe, un soleil dans la nuit !
(Emile van Arenbergh)
Illustration: Pierre-Jacques Volaire
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Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2017

Illustration
Amour caché
Comme le tumulte gris sur la mer élève
Un long panache d’écume, merveille
Multiforme de l’eau, qui déjà sur le rivage
Se brise et déjà l’écume nouvelle approche;
Comme les champs s’éveillent au printemps
Éternellement, fidèles sous le sombre
Voilage des nuées, et au soleil froid
Couvrent d’asphodèles la prairie;
Comme le génie sait naître en des corps distincts,
Formes qui se doivent d’attiser l’antique gloire
De son feu, alors que l’humaine scorie
Songe et brûle dans la flamme pour enfin se défaire,
C’est ainsi que toujours tel l’eau, la fleur, la flamme
Tu retournes vers l’ombre, force occulte
De l’autre amour. Le bas-monde t’insulte.
Mais la vie est à toi : jaillis et aime.
(Luis Cernuda)
Recueil: Les nuages
Traduction: Anthony Bellanger
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Luis Cernuda), aimer, amour, approche, asphodèle, attiser, écume, élever, éternellement, brûler, caché, champ, corps, couvrir, eau, feu, fidèle, flamme, fleur, force, forme, froid, génie, gloire, humain, insulter, jaillir, mer, merveille, naître, nuée, occulté, ombre, panache, prairie, printemps, retourner, rivage, s'éveiller, scorie, se briser, soleil, sombre, songer, tumulte, vie, voilage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2017

Fantôme
Arrête-toi! Je suis ici, mais tant de nuit
Nous sépare qu’en vain tu fatigues ta vue:
Tu te tais car l’espace, où se dissout la rue,
Nous-même nous dissout et nous saoule de bruit.
C’est l’heure où, panaché de fumée et de suie,
Le toit comme une plage offre au fantôme nu
Son ardoise où mirer le visage inconnu
De son double vivant dans un miroir de pluie.
Fantôme, laisse-nous rire de ta sottise.
Tu habites les bois, les châteaux, les églises
Mais tu es le valet de tout homme vivant.
Aussi n’as-tu jamais fait de mal à ces êtres
Tant, s’ils ouvraient un soir la porte et les fenêtres,
Te dissoudrait la nuit dans le bruit et le vent.
(Robert Desnos)
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Desnos), église, être, bruit, château, dissoudre, fantôme, fatiguer, fenêtre, fumée, mal, miroir, nu, nuit, panache, pluie, porte, s'arrêter, saouler, séparer, valet, vent, vivant | Leave a Comment »