J’ai vu la chute de l’ovule,
Le grain qui tombe,
Le départ vibrant et prophétique.
Quel calme, quelle innovation !
Tant de beauté coupe le souffle,
Tant de lumière dévaste les certitudes.
(Paol Keineg)
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
J’ai vu la chute de l’ovule,
Le grain qui tombe,
Le départ vibrant et prophétique.
Quel calme, quelle innovation !
Tant de beauté coupe le souffle,
Tant de lumière dévaste les certitudes.
(Paol Keineg)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
La vraie vie
ne s’explique pas autrement
que par la piqûre de l’abeille
le dénuement le tas de fagots.
(Paol Keineg)
Posted in poésie | Tagué: (Paol Keineg), abeille, dénuement, fagot, piqûre, s'expliquer, tas, vie, vrai | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
VISION DE KEROUZAC’H
Le soleil dépoitraillé
une mangeaille d’eau et de maïs
et puis à faire hurler les oiseaux
le massage des sapins
la flamboyance du vent.
(Paol Keineg)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020
CROQUIS D’OLINDA
Entre mer et montagne
la ville établie dans les palmiers et le plaisir de durer.
Tout un commerce amoureux de choses vraies, malgré l’inconvenance de la misère.
Pluie ou soleil, les comités de manguiers délibèrent entourés du respect de tous.
Près du marché aux esclaves
j’ai froissé de l’index la lingerie fine de ton sourire.
(Paol Keineg)
Posted in poésie | Tagué: (Paol Keineg), amoureux, commerce, croquis, durer, esclave, froissé, index, lingerie, manguier, marche, mer, misère, montagne, palmier, plaisir, pluie, respect, soleil, sourire, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020
DÉSERT DE L’ARIZONA
Nuit d’épines et de menthe
Des plantes en laine de couteau
Aux longs poils sous le ventre
Du froid de l’herbe des épines
L’aveu de la lune et des étoiles
On ne peut pas tout comprendre.
(Paol Keineg)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020
KIMERC’H
Dans la petite église
Où la Vierge sourit
Une femme laide pleure.
Le désir n’est pas simple.
Feu de la forge et feu des lavoirs
Où les laveuses aux joues rouges
Frappent avec haine de leur battoir
Les vêtements noirs qui fulminent.
(Paol Keineg)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020
ISEUT A OUESSANT
Celle-ci qui trempe dans la glu des radiolaires
Trouve la force du foetus dans sa poche élastique
Pour joindre à la nage la carapace de l’archipel.
A chaque jour sa ration de pluie et de ténèbres.
Le chaos de la matière les craquements annulent
La peine qu’on se donne pour vivre et faire.
Ici l’ajonc la bruyère affleurent sans monotonie
Capables de fermeté et d’une usure ingénieuse.
Iseut en alerte brille de la surface de la mer.
(Paol Keineg)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020
NOTRE-DAME DE RUMENGOL
Visage pauvre et véhément
A la conviction de pure nécessité.
On est fier de ses joues rondes
Et des mouvements de son ventre.
Indispensable impériale et rose
Elle se confond avec la cause et l’effet.
On objectera que tant et tant de foi
Ne conduit pas sur les chemins du réel :
A quoi bon lui jeter la pierre ?
Son sourire ne pèse pas plus lourd
Qu’un battement de coeur.
(Paol Keineg)
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Posted by arbrealettres sur 30 juin 2018
Illustration: Désiré François Laugée
Mille hectares de crise de nerfs.
C’est un gros travail d’avoir,renoncé à la tragédie.
Dans l’état où on est, à genoux dans les choux.
Lessives de ma mère d’autrefois, blanc éclatant,
gouttes qui filent : on s’y frappe la figure en courant le long du fil.
Elles endossent des formes légères,
prenent vie sous les doigts.
J’ai été là, c’est sûr.
(Paol Keineg)
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Posted by arbrealettres sur 30 avril 2018
Je vous parle du temps où l’on bâtissait les forêts
du temps où chaque fleur nouveau-née
recevait des hommes
le sel du langage…
(Paol Keineg)
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