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Poésie

Posts Tagged ‘parfumé’

NOEL (Hugo von Hofmannsthal)

Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022



 

 

NOEL

Les carillons de Noël
Dans le vent nocturne…
Qui sait où sont aujourd’hui
Les cloches
Et les sons de jadis ?

Les sons vivants
Des ans écoulés
Avec leur beauté enfantine
Et leurs cheveux parfumés
Leurs cheveux parfumés de l’odeur de résine
Avec des lèvres et des boucles
Alourdies par les rêves ?

Et d’où viennent les cloches
D’aujourd’hui

Les vagabondes cloches d’aujourd’hui ?
Les jours présents
Glissent dans un souffle.
Qui écoute seulement si c’est une plainte
Ou le rieur mois de Mai
Le rougissant fleurissant mois de Mai ?

(Hugo von Hofmannsthal)

Illustration

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LE TEMPS QUI PASSE (Jean-Pierre Michel)

Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021




LE TEMPS QUI PASSE

Comme des feuilles mortes
Emportées par le vent
De nos printemps fanés
S’en vont les ans qui passent
Et dans le temps qui file
Quand n’est plus de l’amour
Le chant des soupirs
S’écoutent, paisibles
Au clapotis des jours
Les heures parfumées
De l’infinie tendresse.

(Jean-Pierre Michel)

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Préfère le silence (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020



Préfère le silence
Aux bruits vains
Aux paroles inutiles
Un silence profond
Comme un regard muet
Clair comme une eau calme
Parfumé comme une pensée
Un silence dur comme un roc
Ou doux comme une brise

Mais un marteau frappe
Des coups réguliers
Dans le quartier
Et brise le silence
En autant de morceaux.

(Jean-Baptiste Besnard)


Illustration: Gaëti Lioubov

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Geng-lou-zi (Wen Ting-yun)

Posted by arbrealettres sur 20 avril 2020




Illustration: ArbreaPhotos
    
Geng-lou-zi

Longues tiges de saules
Fine pluie de printemps
Par-delà les fleurs, lointains échos de la clepsydre
Effrayées : oies sauvages hors des passes
Envolées : corneilles sur les remparts
Surgi du paravent peint, un couple de perdrix d’or

Brume parfumée
Infiltrée dans la gaze
Pavillon sur l’eau où rôdent les plaisirs d’antan
Tourne la bougie rouge
Le rideau brodé est baissé
Long rêve de toi : tu ne le sais pas !

(Wen Ting-yun)

 

Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil

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La porte (Dane Zajc)

Posted by arbrealettres sur 12 février 2020




    
La porte

Derrière la grande porte, il y a une autre porte.
Derrière cette autre porte, il y a encore une porte. Plus petite.
Derrière la petite porte, il y a encore une porte. Encore plus petite.
Derrière la porte encore plus petite, il y a encore une porte. C’est la plus petite.
Derrière la plus petite porte, il y a encore une porte.
Cette porte, c’est une portière.
Derrière la portière, il y a un jardin.
Dans le jardin, il y a un plus petit jardin.
Dans le petit jardin, il y a un jardin encore plus petit.
Dans le jardin encore plus petit, il y a le plus petit jardin.
Dans le plus petit jardin, il y a un jardinet.
Dans le jardinet, il y a une fleur. Une seule, parfumée.
Cette fleur est pour toi. La plus belle et la plus grande.

(Dane Zajc)

Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde

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L’ULTIME CHANSON (Miguel Hernández)

Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2020



Illustration: Hilma af Klint
    
L’ULTIME CHANSON

Peinte, non vide :
peinte est ma maison
au couleur des grandes
passions et des grands malheurs.

Elle reviendra des pleurs
où elle était partie
avec sa table déserte
avec son lit tonitruant.

Les baisers fleuriront
sur les oreillers.
Et autour des corps
La haine s’évapore
derrière la fenêtre.

va soulèvera la feuille
le lierre intense
nocturne et parfumé

La griffe sera douce.

Laisse-moi l’espérance.

***

Canción última

Pintada, no vacía:
pintada está mi casa
del color de las grandes
pasiones y desgracias.

Regresará del llanto
adonde fue llevada
con su desierta mesa
con su ruidosa cama.

Florecerán los besos
sobre las almohadas.
Y en torno de los cuerpos
elevará la sábana
su intensa enredadera
nocturna, perfumada.

El odio se amortigua
detrás de la ventana.

Será la garra suave.

Dejadme la esperanza.

(Miguel Hernández)

 

Site : http://artgitato.com/
Traduction: Français Jacky Lavauzelle / Espagnol
Editions:

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Nell (Leconte de Lisle)

Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2020



Nell

Ta rose de pourpre, à ton clair soleil,
O Juin, étincelle enivrée ;
Penche aussi vers moi ta coupe dorée :
Mon coeur à ta rose est pareil.

Sous le mol abri de la feuille ombreuse
Monte un soupir de volupté ;
Plus d’un ramier chante au bois écarté,
O mon coeur, sa plainte amoureuse.

Que ta perle est douce au ciel parfumé,
Etoile de la nuit pensive !
Mais combien plus douce est la clarté vive
Qui rayonne en mon coeur charmé !

La chantante mer, le long du rivage,
Taira son murmure éternel,
Avant qu’en mon coeur, chère amour, ô Nell,
Ne fleurisse plus ton image !

(Leconte de Lisle)

 

 

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SÉRÉNADE (George Bacovia)

Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019



SÉRÉNADE

La lune poétise
Ta très chère fenêtre…
Dans l’ombre je t’attends
Comme par le passé
Et je fais sangloter
Sur mes cordes le chant
Qui autrefois peut-être
Par le monde t’a plu.

La lune poétise
Le jardin parfumé,
Les prosaïques hordes
Désormais se sont tues…
Dans l’ombre je t’attends,
Un étranger toujours,
En faisant sangloter
Comme autrefois mon chant.

(George Bacovia)

Illustration: Fanny Verne

 

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Ah, tu croyais (Anna Akhmatova)

Posted by arbrealettres sur 23 mars 2019



Illustration: Edvard Munch

Ah, tu croyais que j’étais de celles
Qu’on peut oublier,
Que j’irais me jeter, pleurant, priant,
Sous les sabots de ton cheval blanc.

Que j’irais demander aux sorcières
Une racine trempée d’eau magique,
Et t’offrirais en cadeau maléfique
Mon précieux mouchoir parfumé.

Sois maudit. Pas un regard, pas une plainte,
Je ne toucherai pas à ton âme exécrée,
Mais je te jure par le jardin des anges,
Sur l’icône des miracles je le jure,
Et sur l’ardente ivresse de nos nuits —
Jamais vers toi je ne reviendrai.

(Anna Akhmatova)

Titre: L’églantier fleurit et autres poèmes
Traduction: Marion Graf et José-Flore Tappy
Editions: La Dogana

 

 

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Volupté des parfums ! — Oui, toute odeur est fée (François Coppée)

Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2019



 

Jacob Collins

Volupté des parfums ! — Oui, toute odeur est fée.
Si j’épluche, le soir, une orange échauffée,
Je rêve de théâtre et de profonds décors ;
Si je brûle un fagot, je vois, sonnant leurs cors,
Dans la forêt d’hiver les chasseurs faire halte ;
Si je traverse enfin ce brouillard que l’asphalte
Répand, infect et noir, autour de son chaudron,
Je me crois sur un quai parfumé de goudron,
Regardant s’avancer, blanche, une goélette
Parmi les diamants de la mer violette.

(François Coppée)

Illustration: Jacob Collins

 

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